13 artistes reprennent des œuvres cultes d'artistes célèbres qu'ils apprécient. La galerie marsoise «Efesto» abrite jusqu'au 13 décembre une exposition collective intitulée «Conceptual metaphors». La teneuse des lieux, artiste également, Michela Margarita Sarti, a suggéré, pour cette exposition, aux artistes participants de rendre hommage à des artistes célèbres qu'ils apprécient, en reprenant des œuvres cultes ou en s'inspirant du travail de l'artiste. Plus qu'un thème, un exercice très intéressant qui permet différentes interprétations, détournements et autres citations. Malheureusement, on n'a pas été très emballés par les propositions des 13 artistes qui se sont prêtés au jeu, car pas de grandes surprises et beaucoup de figuration figée. «La création d'Adam», l'une des neuf fresques inspirées du Livre de la Genèse peintes par Michel-Ange sur la partie centrale de la voûte de la chapelle Sixtine, et la «Naissance de Vénus» de Sandro Botticeli, deux grands maîtres de la Renaissance florentine, ont inspiré plus d'un. Fatma Ben Slama a fait du chef-d'œuvre de Michel-Ange une scène aquatique surréaliste aux allures caricaturales avec un Adam portant un masque à gaz. Son Aphrodite (Vénus en latin) n'a pas encore surgi de l'eau, c'est un être marin, désarticulé, une femme mollusque. Chawki Lahmer a été, de son côté, plus fidèle à la fresque, en gardant intacte la figure d'Adam et ne gardant de celle de «dieu» qu'un bras tendu, un bras avec des ornementations florales. La Vénus de Botticelli est aussi telle quelle dans son hommage, Zéphyr et la jeune femme qui l'enlace (à gauche dans l'œuvre originale) devient une forme ornée de motifs floraux et la jeune femme blonde (à droite dans l'œuvre) devient une silhouette blanche. D'autres ont choisi aussi dans cet hommage de faire dans le détournement, c'est le cas de Michela Sarti qui a repris, entre autres, «La jeune fille à la perle», une peinture à l'huile sur toile réalisée par le peintre néerlandais Johannes Vermeer en 1665. Sarti qui, en maintenant la même composition du portrait, change les traits de la jeune fille et l'on reconnaît les grands yeux et le visage rond de ses personnages que l'on retrouve dans toutes ses œuvres. D'autres encore, à l'instar de Anne Turki et Khaoula Ben Amara, ont fait dans la citation en réalisant, entre autres, des collages avec des scènes et autres figures d'œuvres de Picasso ou encore de Munch. On espère vraiment qu'il y aura une suite à cette exposition qui porte un thème très intéressant et qui inspirera encore plus nos artistes.