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Trafic routier | «M.Radar» n'est pas roublard !
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 09 - 2020

Oui, «M.Radar» ne connaît pas la roublardise. Fort de son caractère inintelligent, il exerce son ingrate tâche d'espion d'une manière honnête, juste, équitable et sans la moindre discrimination entre les têtes de ses «malchanceux clients». Mais, dès que les choses le dépassent et passent entre les mains intelligentes, bonjour l'injustice humaine! En l'absence de notification de capture par radar, l'automobiliste contrevenant trouve souvent du mal à échapper à la majoration de l'amende initiale. Une «roublardise» propre à ternir l'image de notre administration. Détails.
«M.Radar» est un petit «bonhomme», qui a plus de deux yeux, qui «espionne» jour et nuit tous ceux qui bougent sur quatre roues dans «ses» périmètres routiers.
Le «petit bonhomme» inintelligent
Il est omniprésent sur les points les plus névralgiques de notre réseau routier pour rappeler à l'ordre et pénaliser les fous et fofolles de l'excès de vitesse juste pour gagner quelques minutes sur un trajet d'une heure, quitte à perdre la vie et la faire perdre à autrui !
La haute qualité de notre petit «bonhomme» si haï par la gent écervelée, c'est qu'il est inintelligent. Il est, comme tout le monde le sait, «mandaté» rien que pour relever la vitesse de l'automobiliste et le numéro minéralogique de son véhicule. Il ne sait pas «mentir» ni «blaguer». Son inintelligence fait de lui un «bonhomme» impartial, équitable, crédible et au-dessus de tout soupçon. Bref, il est beaucoup plus honnête que nous autres, bonhommes intelligents. Il ne distingue pas entre le riche et le pauvre, le vieux et le jeune, l'élément masculin et l'élément féminin, le gros bonnet et le citoyen lambda.
Une majoration indue !
Mais, grand mais, c'est que, dès que les choses commencent à échapper au petit «bonhomme» inintelligent, pour échouer entre des mains «intelligentes», bonjour l'injustice et l'arbitraire !
Je m'explique : beaucoup d'automobilistes, captés par le radar à leur insu, trouvent, en l'absence de traces d'avis, la pénalité majorée systématiquement de 100%! C'est-à-dire le montant initial est porté indûment à cent-vingts dinars. Tenez, en voilà un exemple concret : un mien confrère et non moins frère a été sifflé, au niveau d'un point routier central à Korba. Cela pour contrôle routinier de papiers et vérification de l'historique du véhicule par la voie de la banque de données accessible au moyen du mini-computer portatif.
Résultat : le bel ami a tôt vu sa carte grise confisquée pour la bonne raison qu'il avait été à telle date capté par «M.Radar» et comme l'amende initiale y afférente, d'un montant de soixante dinars n'avait pas été réglée dans les quinze jours ayant suivi le constat accablant, selon les dires du motard, le système a imposé la majoration.
L'intéressé a eu beau jurer ses grands dieux de n'avoir reçu aucune notification, l'agent, imperturbable, le somma autoritairement d'aller tout de go casquer sans trop chicaner, pour pouvoir retirer la carte grise saisie, auprès de la circonscription de police de Menzel Témime, territorialement compétente.
Pour circuler la tête haute
Le confrère alla le lendemain même plus vite que le vent, bouche cousue, débourser le montant global de l'amende, pour pouvoir récupérer sa carte grise et par la même occasion payer sa vignette, se promettant de formuler plus tard ses récriminations auprès de qui de droit au sujet du trop-perçu.
L'essentiel et le plus urgent étant pour lui de pouvoir circuler la tête haute sans risquer, un beau jour, de se trouver nez-à-nez sur la route avec un agent qui aurait le loisir et le plaisir de marcher des épaules et bomber le torse...
Un redresseur de torts combatif !
S'étant bien assuré que nulle signification ne lui avait été parvenue, le plaignant, éternellement à cheval sur les principes et jamais prêt à céder un centimètre de terrain, s'est adressé aux services de comptabilité publique, armé d'un rapport explicatif sur l'affaire. Oui, c'en est une, pour un redresseur de torts «raté» dans une société où l'on marche sur la tête et non plus sur les pieds!
C'en est une. Même s'il est question d'une poussière de dinars! Dommage que la majorité d'entre nous est si silencieuse et n'est guère prête à rompre son mutisme complice ! Que d'aberrations nous auraient été épargnées.
La balle dans l'autre camp
Bref, passons, le «sacré phénomène» a été bien reçu par Madame Radar, le chef d'orchestre du maudit réseau des surprises. Néanmoins, la brave dame s'est dit désolée de ne pouvoir rien faire pour lui sans le feu vert de messieurs-dames de la Garde nationale de l'Aouina. Le «redresseur de torts», qui n'avait pas tellement tort d'aller jusqu'au bout, dans l'espoir de boucher les trous, prend son courage à deux mains et met le cap sur le siège des maîtres des autoroutes.
Un curieux paradoxe !
Là, surprise! La respectable dame en uniforme es-qualités prend connaissance de la réclamation et lui oppose hâtivement une fin de non-recevoir. «Désolé, monsieur, l'argent versé à la Trésorerie n'en sort plus!», lance-t-elle à son interlocuteur, éberlué et demeuré bouche bée. Voilà un sécuritaire qui parle, paradoxalement, un langage financier qui n'a jamais été tenu par les services ad hoc.
Ce qui était précisément demandé à la Garde nationale de l'Aouina c'est d'authentifier la réception ou la non réception de l'avis en question par le réclamant. Sur la base de la réponse à cette question, l'intéressé a, ou bien à se rétracter, ou bien à réclamer le remboursement de la majoration indûment versée auprès des services centraux de comptabilité.
Attrape-nigauds !
Ne vous a-t-on pas dit au début que M. Radar, le «petit bonhomme» inintelligent, est plus juste et impartial que nous autres, gens intelligents?
Non! Mille fois non! Notre Trésorerie générale ne saurait être une souricière ou une sorte d'attrape-nigauds. L'indu est toujours l'indu, abstraction faite de son bénéficiaire. Et les structures de l'Etat devraient être un exemple de probité et d'équité. Sinon, adieu la crédibilité de l'Etat et son prestige!


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