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Accomplir de nouvelles avancées sur la voie du progrès et de la modernité
«Le rôle de la recherche scientifique sur la femme dans le renforcement de l'égalité des chances entre femmes et hommes»
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 08 - 2010

Mme Leïla Ben Ali, épouse du Chef de l'Etat, préside l'ouverture de la conférence internationale sur «Le rôle de la recherche scientifique sur la femme dans le renforcement de l'égalité des chances entre femmes et hommes»
• Remise du blason commémoratif du vingtième anniversaire du Credif à Mme Leïla Ben Ali
• L'adoption de la recherche scientifique comme outil de renforcement de l'égalité entre la femme et l'homme, et de la garantie de chances égales pour l'une et pour l'autre, procède de l'essence même de nos choix nationaux, de notre méthodologie d'action et de réalisation
• Le Code du statut personnel a été conforté par les enrichissements que le Président Ben Ali a apportés à ses dispositions pour le promouvoir à un rang constitutionnel
• Ouvrir la voie à la consécration de l'égalité totale entre le père et la mère en matière d'octroi de la nationalité à leurs enfants
Mme Leïla Ben Ali, épouse du Président de la République et présidente de l'Organisation de la femme arabe (OFA), a présidé , hier, l'ouverture des travaux de la conférence internationale sur "Le rôle de la recherche scientifique sur la femme dans le renforcement de l'égalité des chances entre femmes et hommes", organisée à l'occasion du 20e anniversaire de la création du Centre de recherches, d'études, de documentation et d'information sur la femme (Crédif), et de la célébration de la fête nationale de la Femme.
La cérémonie d'ouverture a été marquée par la remise du blason commémoratif du 20e anniversaire du Crédif à l'épouse du Chef de l'Etat par la directrice générale du centre.
Mme Leïla Ben Ali a remis, à cette occasion, le Prix de la meilleure recherche scientifique féminine au titre de l'année 2010, en matière de sciences et technologies de l'environnement, à Mme Siham Jebbari, en considération pour ses efforts scientifiques concluants.
La Première Dame de Tunisie a prononcé, à cette occasion, une allocution dans laquelle elle a souligné que l'adoption de la recherche scientifique comme outil de renforcement de l'égalité entre la femme et l'homme, et de la garantie de l'égalité des chances entre eux, procède de l'essence même des choix nationaux des efforts constants pour promouvoir la condition de la femme et développer son rôle.
Les expériences auront démontré, a ajouté Mme Ben Ali, que les réformes sociales profondes ne peuvent porter leurs fruits ni perdurer et réussir si elles ne prennent pas appui sur une plate-forme cognitive solide, ajoutant que les grandes mutations civilisationnelles ont toujours été précédées par des courants intellectuels novateurs, un dialogue entre cultures multiples et des découvertes scientifiques et cognitives marquantes.
Le Code du statut personnel, a-t-elle indiqué, qui a constitué un acquis avant-gardiste, en même temps qu'une base législative solide, n'aura été que le couronnement d'un profond processus réformateur initié et enrichi par une élite d'intellectuels et de pionniers de la réforme qui préconisèrent l'émancipation de la femme tunisienne.
L'épouse du Chef de l'Etat s'est félicitée de la célébration du 54e anniversaire du CSP, à l'heure où l'égalité entre femmes et hommes est devenue une réalité patente et indiscutable, grâce aux enrichissements continus apportés par le Président Ben Ali à ses dispositions, sa promotion à un rang constitutionnel, et la révision de tous les textes législatifs qui étaient en contradiction avec le contenu et les finalités de ce Code, ainsi que la mise en place de mécanismes appropriés pour la réalisation de ses objectifs.
La création du Crédif en 1990, a indiqué Mme Leïla Ben Ali, a constitué un acquis substantiel qui a contribué à enrichir les recherches et les études et à fournir des bases de données concernant la femme, tout en préparant le terrain à une nouvelle étape dans le traitement qualitatif des indicateurs du genre social, et en favorisant l'étude des mutations socioéconomiques significatives survenant en la matière; outre le rayonnement croissant qu'il a su acquérir aux niveaux arabe et africain.
Elle a rappelé les acquis réalisés en faveur de la femme en Tunisie, soulignant que le programme présidentiel 2009-2014 constituera une nouvelle étape sur la voie de la promotion de la condition de la femme et le renforcement de sa présence dans les postes de décision, de telle sorte que son taux passe, de 30% actuellement, à au moins 35% à la fin de l'année 2014. Elle s'est déclarée persuadée qu'un appui accru à apporter aux jeunes chercheures pour les encourager à poursuivre leurs recherches, contribuera à rationaliser l'exploitation de leurs potentialités créatrices et à renforcer la participation de la femme à la défense de ses causes et à la promotion de son rôle en tant que force d'impulsion essentielle des efforts nationaux en faveur du développement durable et équitable.
Après avoir rappelé les initiatives qu'elle a décidées dans le cadre de sa présidence de l'OFA, l'épouse du Chef de l'Etat a mis en exergue le souci d'intensifier et de renforcer la coopération entre les centres de recherches et d'études sur la femme aux niveaux arabe et régional.
Brillante présidence de l'OFA
Mme Imen Belhedi, directrice générale du Crédif, s'est félicitée de la réussite de Mme Leïla Ben Ali, dans le cadre de sa brillante présidence de l'Organisation de la femme arabe (OFA), à donner une forte impulsion aux efforts nationaux, arabes, et internationaux en matière de droits de la femme sur la base d'une stratégie cohérente. Ces efforts, a-t-elle relevé, ont été couronnés par la création de la Commission de la femme arabe pour le droit humanitaire international et de l'Observatoire des législations politiques et sociales relatives à la femme ainsi que la mise en place d'un plan préventif de lutte contre la violence à l'égard de la femme.
Le Crédif, a-t-elle affirmé, sera aux avant-postes des centres de recherches spécialisées qui soutiennent de telles orientations civilisationnelles avant-gardistes qui construisent le présent par la femme et qui balisent la voie pour l'édification d'un avenir digne de la femme et de toute l'humanité.
De son côté, Mme Silvia Escobar, ambassadrice pour les droits de l'Homme au ministère espagnol des Affaires étrangères et de la Coopération, a mis en exergue les traditions séculaires instaurées par la Tunisie en matière de promotion du statut de la femme, soulignant que le Président Zine El Abidine Ben Ali ne ménage aucun effort pour que la femme tunisienne soit un partenaire à part entière dans l'œuvre de développement et de modernisation en Tunisie.
Elle a indiqué que sa participation à cette conférence traduit les relations privilégiées qui unissent l'Espagne et la Tunisie, pays amis liés par des relations historiques fondées sur le respect mutuel, la solidarité et la coopération fructueuse dans les domaines de la femme, de l'égalité entre hommes et femmes et la lutte contre les discriminations, éléments prioritaires dans les politiques des deux pays.
Pour sa part, Mme Insaf Hamad, présidente de l'Office syrien des affaires de la famille et membre du Conseil d'enseignement à l'Université de Damas, a mis l'accent sur le rôle important de l'Organisation de la femme arabe dans l'autonomisation de la femme arabe, rendant hommage, à ce propos, à Mme Leïla Ben Ali pour ses efforts louables en la matière, illustrés notamment à travers l'ensemble de mesures et d'initiatives pertinentes et avant-gardistes qu'elle a engagées.
Elle a, par ailleurs, salué l'expérience tunisienne en matière d'autonomisation de la femme, expérience qui, a-t-elle dit, fait désormais figure de modèle du genre dans toute la région arabe, grâce à la sollicitude, à l'encouragement et au suivi dont elle bénéficie au plus haut niveau.
La cérémonie s'est déroulée en présence des femmes membres du gouvernement, de nombreuses personnalités féminines nationales et de femmes hôtes de la Tunisie venues de pays frères et amis.
Mme Leïla Ben Ali, épouse du Président de la République, présidente de l'Organisation de la femme arabe (OFA), a prononcé une allocution, hier, à l'ouverture de la Conférence internationale sur "Le rôle de la recherche scientifique sur la femme dans le renforcement de l'égalité des chances entre femmes et hommes".
Voici le texte de cette allocution :
"Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux
Mesdames,
Il m'est agréable d'inaugurer les travaux de cette conférence internationale, consacrée à l'examen et à la discussion du "rôle de la recherche scientifique sur la femme, dans le renforcement de l'égalité des chances entre femmes et hommes», qui constitue le coup d'envoi de la célébration du vingtième anniversaire du Centre de recherches, d'études, de documentation et d'information sur la femme (Crédif), et se tient dans le cadre de la célébration, par notre pays, de la fête nationale de la Femme.
Celle-ci est une date que l'ère du Changement a consacrée en tant qu'expression renouvelée tous les ans de l'attachement indéfectible de la Tunisie aux acquis de la femme et aux valeurs de liberté et d'égalité, et de l'adhésion constructive de la femme au processus de réforme, de promotion et de modernisation.
Tout en adressant à vous toutes mes salutations et les expressions de ma considération, et en souhaitant la bienvenue aux honorables hôtes de la Tunisie, venues de pays frères et amis, pour participer aux travaux de cette conférence, je tiens à exprimer mes vifs remerciements à Mme Silvia Escobar Moreno, ambassadrice directrice générale des droits de l'Homme auprès du ministre des Affaires étrangères du Royaume d'Espagne, de même qu'à Mme Insaf Hamad, présidente de l'Office syrien des affaires de la famille, dont j'apprécie hautement les nobles sentiments qu'elles ont exprimés envers la Tunisie, et les éloges qu'elles ont faits à notre pays pour ses réalisations en faveur de la promotion du statut et de la condition de la femme.
Je saisis cette occasion pour féliciter Mme Siham Jebbari pour l'obtention du Prix de la meilleure recherche scientifique féminine au titre de l'année 2010 en matière de sciences et de technologies de l'environnement, en l'assurant de mon admiration au vu de ses efforts scientifiques concluants et en exprimant toute la joie que me procurent les apports de la femme tunisienne dans le domaine de la recherche scientifique.
J'ai suivi avec beaucoup d'attention l'intervention de Mme Imen Belhadi, directrice générale du Crédif, et j'ai pris note avec satisfaction des données exhaustives contenues dans son exposé remarquable concernant les activités de cette institution et les réalisations scientifiques d'avant-garde qu'elle a accomplies et dont j'apprécie hautement la valeur. Je voudrais, en outre, remercier Mme la directrice générale de m'avoir remis, en cette circonstance, le blason commémoratif du vingtième anniversaire du Crédif.
Mesdames,
L'adoption de la recherche scientifique comme outil de renforcement de l'égalité entre la femme et l'homme, et de la garantie de chances égales pour l'une et pour l'autre, procède de l'essence même de nos choix nationaux, de notre méthodologie d'action et de réalisation et des efforts que notre pays déploie, avec générosité et constance, pour promouvoir la condition de la femme et développer son rôle dans le contexte des mutations rapides avec lesquelles interagit notre société, à l'instar de toutes les forces vives de l'humanité.
Les expériences auront démontré que les réformes sociales profondes ne peuvent porter leurs fruits ni perdurer et réussir si elles ne prennent pas appui sur une plateforme cognitive solide, et que les grandes mutations civilisationnelles ont toujours été précédées par des courants intellectuels novateurs, un dialogue entre cultures multiples et des découvertes scientifiques et cognitives marquantes.
Le Code du statut personnel, que le Leader disparu Habib Bourguiba avait tenu à promulguer, dans la foulée de l'accession de la Tunisie à l'indépendance en 1956, n'aura été que le couronnement d'un profond processus de réforme initié et enrichi par une élite d'intellectuels et de pionniers de la réforme qui préconisèrent l'émancipation de la femme tunisienne et son affranchissement des liens ancestraux qui l'accablaient, entravaient sa liberté et la soumettaient à une vision réductrice erronée, qui lui portait préjudice et dépréciait son humanité.
Le Code du statut personnel a constitué un acquis avant-gardiste, en même temps qu'une base législative solide pour la réconciliation de notre société avec elle-même et la garantie de l'osmose entre les exigences de ses réalités et l'esprit de son époque. Ce document historique a, par la suite, été conforté par les enrichissements continus que Son Excellence le Président Zine El Abidine Ben Ali a apportés à ses dispositions, la promotion de ce Code à un rang constitutionnel, et la révision de tous les textes législatifs qui étaient en contradiction avec le contenu et les finalités de ce Code, ainsi que la mise en place de mécanismes appropriés pour la réalisation de ses objectifs, dans les actes comme dans la pratique.
Ce faisant, la Tunisie a gagné, en son Ere nouvelle, un pari civilisationnel stratégique, qui est, pour nous, aujourd'hui, une source de fierté et d'orgueil, en même temps qu'un stimulant pour un surcroît de persévérance et d'effort en vue de préserver les acquis de la femme, de la famille et de la société, dans notre pays, et d'accomplir de nouvelles avancées sur la voie du progrès et de la modernité.
Notre pays a adopté une démarche progressive dans la promotion de ses législations, en tenant compte de l'évolution de la société; ce qui lui a permis d'initier les réformes sur des bases solides et de garantir leur effectivité et la complémentarité des diverses étapes de ce processus, de telle sorte que chaque étape prépare la suivante, dans la voie de la promotion de ces législations. Ce fut le cas, par exemple, dans l'extension des possibilités offertes à la femme tunisienne de donner sa nationalité à ses enfants. Ce qui est demandé, aujourd'hui, dans ce même cadre, au vu de l'expérience pratique, c'est d'ouvrir la voie à la consécration de l'égalité totale entre le père et la mère en matière d'octroi de la nationalité à leurs enfants.
Il est réconfortant de voir que nous célébrons, aujourd'hui, le cinquante-quatrième anniversaire de ce Code, à l'heure où l'égalité entre femmes et hommes est devenue une réalité patente et indiscutable, et où l'attention se tourne vers une nouvelle étape de réforme et de changement dans laquelle les efforts se focalisent sur la consolidation du rôle de la femme dans le processus de développement et sur son insertion dans les domaines novateurs et porteurs et dans les secteurs de la science, du savoir et de la technologie, sur la base de règles scientifiques fondées sur la planification stratégique et prenant appui sur des données précises, des informations objectives, des politiques prospectives claires et des plans nationaux cohérents, visant la promotion de la condition de la femme dans les milieux urbain et rural, tout en assurant la complémentarité entre la législation en vigueur et les mécanismes de planification, d'exécution et de suivi.
La création du Crédif, en 1990, a constitué un acquis substantiel dans cette voie, tant cet organisme a contribué à enrichir les recherches et les études et à fournir des bases de données concernant la femme, tout en préparant le terrain à une nouvelle étape dans le traitement qualitatif des indicateurs du genre social, et en favorisant l'étude des mutations socioéconomiques significatives survenant en la matière; outre le rayonnement croissant qu'il a su acquérir au niveau arabe et africain, en tant qu'organisme de référence en matière de promotion de la femme, de formation des cadres concernés par les problèmes de la femme, et de valorisation de son image dans les médias comme dans la société.
Il me plaît d'exprimer, en cette circonstance, mes plus vifs remerciements à toutes les compétences qui participent au développement de cette institution, à l'enrichissement de son patrimoine de recherches et d'études, à la facilitation de sa tâche et à la réalisation de ses objectifs scientifiques requis.
Mesdames,
La Tunisie a misé sur la promotion de ses ressources humaines, et n'a ménagé aucun effort pour propager l'enseignement, le généraliser et le rendre obligatoire, tout en accordant au secteur de la recherche scientifique et technologique une place privilégiée dans sa stratégie de développement intégral.
En la matière, la femme a recueilli une part considérable, tant il est vrai que le taux de scolarisation des filles âgées de six ans a atteint 99% et que la proportion de l'élément féminin a été de 58% dans l'enseignement secondaire et de 60% dans l'enseignement supérieur. En outre, la femme tunisienne accapare 44% du corps enseignant à l'université et 47% du corps des chercheurs.
Des perspectives équitables ont, en outre, été ouvertes à l'homme et à la femme dans les diverses disciplines scientifiques de pointe. Dans le même temps, s'est accru le taux d'affluence de l'élément féminin vers les sections scientifiques et techniques de l'enseignement secondaire, tandis que le taux d'étudiantes dans les sections scientifiques de l'université passait à plus de 34% dans les sciences techniques, à plus de 50% dans les technologies de l'information et de la communication, à plus de 52% dans les sciences agronomiques et à plus de 65% dans les sciences médicales. Ce sont là autant de données qui reflètent de façon tangible l'évolution du niveau cognitif de la femme, et son aptitude à assumer un rôle déterminant dans la construction de l'avenir.
Cette évolution qualitative de la présence de la femme tunisienne dans les domaines scientifique et technologique constitue le prolongement naturel de la place remarquable qui est la sienne dans tous les domaines, et qui a conforté ses droits au sein de la famille, de la société et des divers espaces de la vie publique, et lui a permis de s'intégrer dans le circuit économique et social; forte en cela d'une volonté politique inébranlable émanant d'une profonde conviction que les droits de la femme font partie intégrante des droits de l'Homme et qu'il ne peut y avoir ni progrès ni modernité sans la femme.
La femme tunisienne occupe une place privilégiée dans le programme de Son Excellence le Président Zine El Abidine Ben Ali 2009-2014, la période à venir devant marquer une progression continue dans la promotion de sa condition et le renforcement de sa présence dans les postes de décision, de telle sorte que son taux passe de 30% actuellement à au moins 35% à la fin de l'année 2014.
Je suis persuadée qu'un appui accru à apporter aux jeunes chercheuses pour les encourager à poursuivre leurs recherches contribuera à rationaliser l'exploitation de leurs potentialités créatrices et à renforcer la participation de la femme à la défense de ses causes et à la promotion de son rôle en tant que force d'impulsion essentielle des efforts de notre pays en faveur du développement durable et équitable auquel tous participent et dont tous se partagent les fruits.
C'est dans ce cadre que se situe l'attention portée aux recherches consacrées au développement, qui prennent en compte les spécificités de l'approche adoptée en fonction du genre social, compte tenu de son impact sur l'efficacité à conférer aux projets et programmes de développement visant à promouvoir la condition de la femme, à consacrer le principe de l'égalité des chances entre femmes et hommes, l'adéquation entre l'analyse scientifique et la réalité vécue, et l'orientation des projets de développement pertinents en conformité avec les conditions spécifiques des catégories féminines ciblées.
Il est incontestable que le développement de la recherche scientifique et son exploitation au service du développement intégral commandent à tous et, en premier lieu, aux élites féminines, de parfaire leur approche des diverses connaissances et spécialités scientifiques et technologies de la communication et de l'information, et ce, à partir d'une position de compétence et d'aptitude, outre la nécessité de tirer le maximum de profit des possibilités que ces connaissances et ces technologies offrent pour la stimulation du processus du progrès et de l'innovation.
Et si les efforts nationaux dans le domaine de la recherche et de la connaissance sont indispensables pour la réalisation de l'essor requis dans les divers domaines, l'intensification et le renforcement de la coopération entre les centres de recherches et d'études sur la femme au niveau interarabe et régional, constituent une option importante dans le contexte des mutations de notre époque et de ses nouveaux mécanismes.
Dans le cadre de notre mandat à la présidence de l'Organisation de la femme arabe, nous nous préoccupons de consolider cette option. A la faveur des programmes et bases de données qu'elle a conçus, l'OFA a mis en place la plateforme adéquate pour la construction d'un réseau interarabe unifié d'études et d'informations sur la femme arabe, capable d'interagir positivement avec les réseaux régionaux et internationaux et habilité à se hisser à un haut niveau en matière d'échange de données, en harmonie avec les exigences des autoroutes de l'information et des méthodes les plus récentes de publication et de diffusion des données sur une grande échelle.
C'est dans ce contexte que j'avais préconisé la création d'un observatoire des législations, en rapport avec la condition de la femme arabe, et la réalisation d'une étude stratégique sur la femme arabe et les nouveaux métiers. J'avais aussi préconisé l'organisation du symposium consacré au thème "la femme arabe et l'espace médiatique mondialisé", qui s'est tenu à Tunis en mars 2008, dans le but de mettre à profit les vastes opportunités et domaines que cet espace offre aux échanges d'expertise, aux plans régional et international.
Mesdames,
Je tiens, pour conclure, à vous renouveler mes salutations et à vous réitérer mes souhaits de bienvenue en cette Conférence scientifique internationale, tout en exprimant ma considération à tous ceux et celles qui ont concouru à son organisation et à l'aménagement des conditions propices pour sa réussite. Je vous souhaite constante réussite et présente mes meilleurs vœux de rayonnement accru, d'excellence et d'épanouissement à la femme tunisienne, en sa fête nationale".


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