Météo en Tunisie : pluies légères, températures en légère baisse    Roche Tunisie ouvre le dialogue sur le cancer du sein en partenariat avec la STOM et le Ministère de la Santé    Hausse des prix mondiaux du café    Après la crise en Tunisie… le comité olympique égyptien renvoie le duo de tennis de table devant le comité d'éthique    Tournoi Challenger de Brest en France : Moez Chargui éliminé au seizième de finale    La Municipalité de Tunis appelle les habitants à profiter rapidement de l'amnistie fiscale pour l'année 2025    Succès académique : Tunis El Manar renforce sa place de leader régional !    Italie : Une équipe médicale sauve un nouveau-né de Gaza atteint d'une tumeur rare    Perturbations météorologiques aujourd'hui...et retour de l'instabilité à la fin du mois    Elevage ovin : des foyers de la langue bleue détectés    Collision de métros à Tunis : la Transtu évoque une erreur humaine    Tunisie : Les dattes de Tamaghza menacées de pourrissement faute de vente    ligue 1 – championnat national – 10e journée (Match retard) – CA-USM (2-1) : A force d'insister...    Equateur : un séisme de magnitude 6,1 frappe la province côtière d'El Oro    Sfax : Chihia sans voiture...    2e édition du festival international du cinéma du Sahara : L'Algérie à l'honneur    Théâtre : La Cloche de Assem Bettouhami : Une plongée dans l'intime    L'Espérance de Tunis ouvre la vente des abonnements "Virage" à partir du 22 octobre    Annonce du Mufti : jeudi 23 octobre, début du mois de Joumada Al-Oula 1447    Saïed dénonce l'exclusion d'un "pays frère" de la campagne d'exportation des dattes tunisiennes    La Tunisie ouvre la voie : PayPal et Bitcoin désormais autorisés !    Gabès : Le peuple et l'Etat unis face à la crise    Huile d'olive, dattes, céréales : La Tunisie en route vers de nouveaux marchés    Tunisair lance une promotion historique de 77 heures pour ses 77 ans    Wushu Kung Fu : la Tunisie décroche 7 médailles au championnat du monde en Chine    Un nouveau pont entre l'université et la jeunesse : l'IPSI signe avec l'Observatoire National de la Jeunesse    Une brigade blindée de l'occupation sioniste derrière le meurtre de la petite fille gazaouie « Hind Rjab »    Film Jad : diagnostique de l'état des hôpitaux tunisiens dans un long-métrage qui fait mal    Syndicat des Forces de Sécurité Intérieure : plusieurs membres de l'ancien bureau exécutif incarcérés    Le titre Plus Belle voiture de l'Année 2025 décerné à deux voitures dans les catégories généraliste et premium    Vient de paraître : Une fille de Kairouan de Hafida Ben Rejeb Latta    Gabès : un centre anticancer et la relance de l'hôpital universitaire en 2026    Tunisie : le ministère de l'Agriculture alerte sur un danger imminent menaçant le cheptel    Sarkozy se rend en prison à bord de sa voiture personnelle    Zoubeida khaldi: La petite gazelle de Gaza    Macron rencontre Sarkozy à la veille de son incarcération    Histoire générale de l'Afrique : l'UNESCO achève les trois derniers volumes du projet HGA    La Tunisie dévoile ses nouveaux maillots pour la Coupe arabe et la CAN 2025 !    L'Amiral Mohamed Chedli Cherif : Il aimait tant la mer, il aimait tant l'armée, il aimait tant la Tunisie    Abdelwahab Meddeb, lauréat du grand prix de la Grand Mosquée de Paris (Vidéo)    Seulement 10 personnes encore détenues à Gabès    Mohamed-El Aziz Ben Achour: La médina face aux malheurs de l'histoire    Kais Saied : le projet de loi de finances 2026 au service de la justice sociale et du citoyen    Le Festival National du Théâtre Tunisien 'Les Saisons de la Création' se déroule dans son édition 2025 à Tozeur et Tunis    Pétrole russe : Pékin dénonce les “intimidations” de Trump et défend ses achats “légitimes”    Etats-Unis : la Cour suprême pourrait restreindre les protections électorales des minorités    Tunisie vs Namibie : Où regarder le dernier match qualificatif pour la coupe du monde 2026 du 13 octobre    Tunisie vs Sao Tomé-et-Principe : où regarder le match éliminatoire de la Coupe du Monde 2026    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'entreprise autrement | C'est l'action globale qui manque le plus (VI)
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 10 - 2020

Avec un élément humain défectueux, aucun système économique et même global de la vie d'un pays ne peut avancer ni même survivre, comme nous l'avons plusieurs fois rappelé, ici-même et encore une fois, dans notre précédente chronique.
Il faudrait se résigner à reconnaître que si notre pays est aujourd'hui au bord de la faillite économique et financière, c'est parce qu'il subit, depuis des décennies, une vraie crise à la fois éducationnelle, morale, culturelle et intellectuelle, dont les effets destructeurs ont frappé de plein fouet la famille et aussi la société entière.
Qu'il soit aux commandes du pays, des institutions, des entreprises ou des équipes ou bien un simple exécutant, l'élément humain est donc devenu, en Tunisie, un vrai et terrible frein au progrès . Pire, souvent un élément destructeur.
Ecrasée, depuis l'Indépendance par un Etat castrateur, héritier du système colonial, devenu rapidement l'otage d'un groupe dominant, dirigé d'une manière despotique puis devenu mafieux, la société a, en effet, été, hélas, livrée à la décomposition, puis à la putréfaction. Et ledit groupe qui a fini par parasiter l'Etat et l'affaiblir.
Le désespoir et le fatalisme se sont donc installés, et les générations montantes ont été rapidement gagnées par ces sentiments négatifs. « Avec ou sans diplôme, point de salut », le slogan assassin paru au milieu des années 70, résume cet état d'esprit qui s'est ancré et aggravé au fil des jours.
De plus, chacun, et par expérience, sait depuis des décennies, que rien d'utile ne pourrait être entrepris dans le pays sans le recours aux relations personnelles, puis à la corruption. Pire, même l'obtention du droit ou du service le plus élémentaire peut parfois nécessiter le recours à ces pratiques honteuses.
Tout cela a eu lieu dans le cadre du conflit séculaire Etat-peuple qui a abouti à l'affaiblissement mutuel des deux antagonistes. Le soulèvement de fin 2010-début 2011 est venu, pour certains aspects, aggraver la situation et a inauguré l'ère Etat faible et société en déliquescence.
D'où l'apparition de vices, tels que le gain facile, la filouterie, l'escroquerie et le m'as-tu-vu, rapidement devenus une culture. Celle-ci a fini par créer des pratiques qui ont gagné les hautes sphères de la société, telles que l'enseignement, la santé et les institutions du pouvoir, y compris la justice.
D'où aussi un pays gangrené par des tares, telles que apathie rampante, manque ou absence de discipline, généralisation de l'impunité, laisser-aller, laxisme, absence de ponctualité, perte du temps, je-m'en-foutisme, fainéantise, attentisme, propension au désordre et à l'anarchie, impulsivité, impatience, absence ou faiblesse de l'esprit d'équipe, faiblesse du jugement rationnel (d'où les lavages de cerveaux généralisés et la facilité de tomber dans les filets de l'endoctrinement), manque de rigueur, négligence de tout ce qui est en rapport avec l'information, manque de créativité et autres.
Cela a participé, d'une manière décisive, à la généralisation de la violence, de la corruption, et plein d'autres fléaux sociaux et économiques, conduisant à la délinquance et au crime. Même le sentiment d'appartenance au pays et le patriotisme sont de plus en plus défaillants.
Il est donc devenu vital, pour nous, de réhabiliter la famille et toutes les institutions éducatives du pays, dont le service national. Ce dernier a été, depuis l'Indépendance politique du pays, complètement marginalisé, et dévalorisé et miné par des pratiques, telles que les sursis laxistes, les exemptions trop indulgentes et le recours aux affectations individuelles.
L'éducation, capable de produire un bon citoyen, commence, comme nous le savons tous, dès le bas âge. Nous sommes donc appelés à réhabiliter l'allaitement maternel, le sevrage réel, l'apprentissage de l'alimentation familiale... Elle se poursuit grâce à la discipline au sein des écoles, des collèges et des lycées, avec obligation d'adhérer aux organisations de la jeunesse.
Nous sommes, enfin, appelés à réhabiliter le service national. Ce dernier doit être généralisé sans aucune exception avec des aménagements pour chaque catégorie de la population. Aucun pays arriéré au cours de la seconde décennie du siècle dernier n'a pu percer, au cours des années 1990, sans un service national efficace.
Aucun programme de relance ni de sauvetage de l'économie ne pourrait donc aboutir, en Tunisie, tant que ledit élément n'a pas été revu de fond en comble. Ce qui nécessite la vraie révolution que chaque peuple, qui aspire au progrès, doit déclencher et faire aboutir.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.