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Les capacités de notre école sont intactes
Enseignement et performances
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 12 - 2015

Aujourd'hui, l'école est au centre des débats. C'est pourquoi elle n'échappe pas à la stigmatisation et au dénigrement. On en a eu la preuve à l'occasion du Dialogue sur la Réforme du système éducatif. Avant et après le démarrage de ce dialogue, un déluge de critiques s'est déversé sur la scène politique et sociale sans aucun égard pour l'institution, son personnel ou notre histoire et notre expérience dans ce domaine.
Qu'on le veuille ou non, notre école n'est pas celle de l'échec et de la déscolarisation. Car on oublie, de façon délibérée et mal intentionnée, qu'elle est également une école expérimentée, capable de rendements à la hauteur et, s'il le faut, d'excellence.
N'en déplaise aux détracteurs, ce sont ces écoles qu'on présente comme «défavorisées» qui ont donné de grands noms sur la scène politique, économique, culturelle, scientifique ... Ces compétences reconnues peuvent témoigner qu'elles ont parcouru des dizaines de kilomètres, à pied, dans les zones rurales pour aller quotidiennement à l'école. Elles ont enduré le froid et la chaleur. Bravé les dangers de la route et des forêts. Mais elles sont parvenues.
Taux de scolarisation élevé
Si on déplore, aujourd'hui, ces mêmes conditions, ce n'est pas par compassion ou solidarité. C'est vrai qu'il existe des gens honnêtes et de bonne foi qui veulent aider ces élèves en difficulté à sortir de cette impasse. Mais il existe des parties qui utilisent le «malheur» des autres pour réaliser leurs desseins inavoués.
Depuis le début de l'Indépendance de notre pays, l'Etat a, toujours, essayé d'assurer la scolarisation à tous les enfants en âge scolaire. Et, malgré les contreperformances qu'on ne cesse de mettre en exergue, il a réussi puisqu'aujourd'hui, le taux de scolarisation des enfants de 6 ans avoisine les 100 %.
On peut, certes, souligner les insuffisances sans pour autant accuser une partie donnée de vouloir que cette situation perdure ou occulter les réussites. Aucun responsable (actuellement) n'a intérêt à mettre des bâtons dans les roues du système. C'est inconcevable. Notre société a changé et le citoyen est devenu le gardien des institutions. Il a la capacité d'évaluer la situation et d'exercer son droit de regard.
Par contre, il n'est pas prêt à laisser certaines parties s'en prendre aux fondements qui font notre système éducatif et les bases sur lesquels il a été édifié. Aussi voit-on qu'il y a une relative adhésion aux mesures qui vont dans le bon sens.
Quant aux autorités, on sent bien qu'elles s'appuient sur l'opinion publique et sur les volontés intègres. En effet, notre école est l'objet de convoitises et nombreux sont ceux qui voudraient la dévoyer et la détourner de ses objectifs réels. Ils voudraient lui impulser de nouvelles orientations qui n'ont rien à voir avec notre personnalité et notre identité.
Aucun problème n'est indissoluble
Mais les solutions aux problèmes qui existent ne sont pas impossibles. Le dialogue sociétal a déjà identifié les points de force ou de faiblesse, dressé un diagnostic sévère et prôné des sorties pratiques.
La nouvelle carte scolaire en est un exemple. D'ores et déjà, la direction générale des études, de la planification et des systèmes d'information a élaboré un rapport exhaustif sur les indicateurs de performance du système éducatif (mars 2014). Les éléments contenus dans ce document peuvent servir de référence à toute nouvelle orientation ou correction des orientations actuelles. Parmi ces données, nous apprenons que des débuts de solution avaient commencé depuis 2000 pour venir à bout de certaines difficultés comme la dispersion des habitants (création des classes à sections), le déplacement et le transport (des associations et des sociétés se sont impliquées en mettant à la disposition des écoliers des moyens de transport ou en leur offrant la possibilité de se restaurer), la réhabilitation des internats, la création des écoles intégrantes (facilitant l'accès de l'enseignement aux handicapés)...
Egalité des chances
Au niveau national, par exemple, 50 % des écoles disposent de cantines scolaires et 23 % seulement des élèves en bénéficient.
Des efforts sont menés pour diminuer la déscolarisation due, notamment, aux conditions sociales (et pas uniquement), économiques et autres. Le décrochage est très souvent volontaire.
Les indicateurs concernant la distance moyenne parcourue par les élèves du primaire peuvent expliquer quelques-unes des raisons de ce décrochage. Selon le rapport du ministère de l'Education, au niveau national, 27.2% des élèves parcourent une distance entre 1 et 3 km et 12.3% parcourent une distance supérieure à 3 km pour arriver à leurs écoles. Les composantes de la carte scolaire disponible actuellement ont permis aux autorités d'introduire les rectificatifs nécessaires.
Les autres actions concernent le taux de couverture par Internet. La moyenne nationale est de 39,8 %. Il atteint 100 % à Tozeur. Et, grâce à l'opération entamée au cours de l'année 2015 (téléthon et contributions matérielles), de grands travaux ont pu être réalisés. Le taux national de couverture en eau potable ne dépasse pas les 70 %. Mais il y a de fortes chances que cette situation change d'ici peu. Quant au taux de couverture en électricité, il est pratiquement de 100 %.
D'autres précautions ont été prises pour entourer les établissements scolaires de clôtures. 63.6 % en sont pourvues. Ce taux, lui aussi, sera augmenté prochainement grâce aux fonds collectés par le ministère et la contribution des parents, eux-mêmes, à ces efforts.
Cela montre que notre école ne mérite pas cette campagne de dénigrement dont elle fait l'objet. Tout montre qu'elle est perfectible. Et, donc, potentiellement performante.
capacités de notre école sont intactes
Aujourd'hui, l'école est au centre des débats. C'est pourquoi elle n'échappe pas à la stigmatisation et au dénigrement. On en a eu la preuve à l'occasion du Dialogue sur la Réforme du système éducatif. Avant et après le démarrage de ce dialogue, un déluge de critiques s'est déversé sur la scène politique et sociale sans aucun égard pour l'institution, son personnel ou notre histoire et notre expérience dans ce domaine.
Qu'on le veuille ou non, notre école n'est pas celle de l'échec et de la déscolarisation. Car on oublie, de façon délibérée et mal intentionnée, qu'elle est également une école expérimentée, capable de rendements à la hauteur et, s'il le faut, d'excellence.
N'en déplaise aux détracteurs, ce sont ces écoles qu'on présente comme «défavorisées» qui ont donné de grands noms sur la scène politique, économique, culturelle, scientifique ... Ces compétences reconnues peuvent témoigner qu'elles ont parcouru des dizaines de kilomètres, à pied, dans les zones rurales pour aller quotidiennement à l'école. Elles ont enduré le froid et la chaleur. Bravé les dangers de la route et des forêts. Mais elles sont parvenues.
Taux de scolarisation élevé
Si on déplore, aujourd'hui, ces mêmes conditions, ce n'est pas par compassion ou solidarité. C'est vrai qu'il existe des gens honnêtes et de bonne foi qui veulent aider ces élèves en difficulté à sortir de cette impasse. Mais il existe des parties qui utilisent le « malheur » des autres pour réaliser leurs desseins inavoués.
Depuis le début de l'Indépendance de notre pays, l'Etat a, toujours, essayé d'assurer la scolarisation à tous les enfants en âge scolaire. Et, malgré les contreperformances qu'on ne cesse de mettre en exergue, il a réussi puisqu'aujourd'hui, le taux de scolarisation des enfants de 6 ans avoisine les 100 %.
On peut, certes, souligner les insuffisances sans pour autant accuser une partie donnée de vouloir que cette situation perdure ou occulter les réussites. Aucun responsable (actuellement) n'a intérêt à mettre des bâtons dans les roues du système. C'est inconcevable. Notre société a changé et le citoyen est devenu le gardien des institutions. Il a la capacité d'évaluer la situation et d'exercer son droit de regard.
Par contre, il n'est pas prêt à laisser certaines parties s'en prendre aux fondements qui font notre système éducatif et les bases sur lesquels il a été édifié. Aussi voit-on qu'il y a une relative adhésion aux mesures qui vont dans le bon sens.
Quant aux autorités, on sent bien qu'elles s'appuient sur l'opinion publique et sur les volontés intègres. En effet, notre école est l'objet de convoitises et nombreux sont ceux qui voudraient la dévoyer et la détourner de ses objectifs réels. Ils voudraient lui impulser de nouvelles orientations qui n'ont rien à voir avec notre personnalité et notre identité.
Aucun problème n'est indissoluble
Mais les solutions aux problèmes qui existent ne sont pas impossibles. Le dialogue sociétal a déjà identifié les points de force ou de faiblesse, dressé un diagnostic sévère et prôné des sorties pratiques.
La nouvelle carte scolaire en est un exemple. D'ores et déjà, la direction générale des études, de la planification et des systèmes d'information a élaboré un rapport exhaustif sur les indicateurs de performance du système éducatif (mars 2014). Les éléments contenus dans ce document peuvent servir de référence à toute nouvelle orientation ou correction des orientations actuelles. Parmi ces données, nous apprenons que des débuts de solution avaient commencé depuis 2000 pour venir à bout de certaines difficultés comme la dispersion des habitants (création des classes à sections), le déplacement et le transport (des associations et des sociétés se sont impliquées en mettant à la disposition des écoliers des moyens de transport ou en leur offrant la possibilité de se restaurer), la réhabilitation des internats, la création des écoles intégrantes (facilitant l'accès de l'enseignement aux handicapés)...
Egalité des chances
Au niveau national, par exemple, 50 % des écoles disposent de cantines scolaires et 23 % seulement des élèves en bénéficient.
Des efforts sont menés pour diminuer la déscolarisation due, notamment, aux conditions sociales (et pas uniquement), économiques et autres. Le décrochage est très souvent volontaire.
Les indicateurs concernant la distance moyenne parcourue par les élèves du primaire peuvent expliquer quelques-unes des raisons de ce décrochage. Selon le rapport du ministère de l'Education, au niveau national, 27.2% des élèves parcourent une distance entre 1 et 3 km et 12.3% parcourent une distance supérieure à 3 km pour arriver à leurs écoles. Les composantes de la carte scolaire disponible actuellement ont permis aux autorités d'introduire les rectificatifs nécessaires.
Les autres actions concernent le taux de couverture par Internet. La moyenne nationale est de 39,8 %. Il atteint 100 % à Tozeur. Et, grâce à l'opération entamée au cours de l'année 2015 (téléthon et contributions matérielles), de grands travaux ont pu être réalisés. Le taux national de couverture en eau potable ne dépasse pas les 70 %. Mais il y a de fortes chances que cette situation change d'ici peu. Quant au taux de couverture en électricité, il est pratiquement de 100 %.
D'autres précautions ont été prises pour entourer les établissements scolaires de clôtures. 63.6 % en sont pourvues. Ce taux, lui aussi, sera augmenté prochainement grâce aux fonds collectés par le ministère et la contribution des parents, eux-mêmes, à ces efforts.
Cela montre que notre école ne mérite pas cette campagne de dénigrement dont elle fait l'objet. Tout montre qu'elle est perfectible. Et, donc, potentiellement performante.


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