Les espaces de stationnement sont encombrés au centre-ville et les automobilistes ne trouvent pas facilement un parking ou un coin de rue pour garer leurs voitures. D'autant plus que certains horodateurs sont hors de fonction et cela exige leur maintenance. Trouver une place pour le stationnement dans la Ville de Tunis constitue un vrai parcours du combattant, notamment au cours des heures de pointe, quand un nombre impressionnant de voitures entre dans le périmètre communal exigu. Les horodateurs ne semblent pas tous en bonne forme même si les places de stationnement situées dans certaines rues offrent un plus aux automobilistes à la recherche d'un petit espace pour garer leurs voitures en toute sécurité. Ainsi, on constate que des automobilistes qui garent leurs voitures près d'un horodateur ne sont pas au bout de leur problème dans la mesure où cet appareil «avale» la monnaie sans donner en contrepartie un billet, ce qui expose l'automobiliste à une amende ou à un blocage de sa voiture par le fameux sabot. Certains automobilistes n'hésitent pas alors à frapper l'appareil de toute leur force dans l'espoir de récupérer leur monnaie ou le forcer à cracher le billet. D'où la nécessité d'effectuer une maintenance et une mise à niveau de tous les horodateurs pour qu'ils assument leur fonction dans de bonnes conditions. Les horodateurs étaient installés initialement dans le cadre d'un projet d'organisation du stationnement à Tunis. Ainsi, des «zones bleues» étaient réservées aux automobilistes, mais au fil du temps, certains appareils sont devenus hors service. En attendant les nouveaux parkings Si certains parkings sont encombrés comme celui de Mokhtar Attia dans la capitale, d'autres sont presque vides, et ce, parce que les conducteurs ne veulent pas garer leurs voitures dans un espace loin de leur bureau ou de leur domicile. En effet, le citoyen ne veut pas parcourir un kilomètre ou plus à pied en laissant sa voiture dans un parking. En attendant l'aménagement de nouveaux parkings, les automobilistes doivent bien exploiter ceux qui sont déjà disponibles. Face au manque de places de stationnement, certains conducteurs n'hésitent pas à choisir le trottoir pour garer leurs voitures. Et c'est là que la grue municipale intervient pour emmener le véhicule à la fourrière pour ne pas gêner la circulation piétonne ou automobile. La voiture peut être également immobilisée par le sabot. Pour pouvoir récupérer son bien, l'automobiliste doit payer l'amende qui lui est infligée. Parfois, une querelle a lieu entre le responsable de la fourrière et l'automobiliste fautif qui proteste contre l'enlèvement de la voiture dans des conditions précaires. Certains automobilistes ne savent même pas dans quelle fourrière leur voiture a été mise croyant qu'elle a été volée. Les conditions de transport du véhicule se font parfois d'une façon incorrecte, ce qui peut causer des rayures à la tôle. Et aucune partie ne veut endosser la responsabilité et donc dédommager l'automobiliste pour cette nuisance. Les agents municipaux chargés d'enlever les véhicules mal garés devraient faire attention pour ne pas endommager même superficiellement ces voitures achetées à prix d'or. Les horodateurs doivent rejouer le rôle qui leur est dévolu en assurant leur maintenance régulièrement pour que les automobilistes trouvent où garer leur voiture. Il est nécessaire, de même, de lutter contre les parkings anarchiques qui se trouvent dans certaines zones non seulement dans la capitale, mais dans les quartiers périphériques. Certaines personnes s'improvisent, en effet, en gardiens des espaces transformés en parkings. Ces gardiens munis de leur bâton et de leur sifflet exigent de l'automobiliste de payer à l'avance ou quand il reprend sa voiture une somme d'au moins un dinar l'heure de stationnement. C'est une activité juteuse surtout quand l'espace exploité est situé près d'un parc d'exposition, d'un théâtre ou d'un marché où les automobilistes ont un besoin urgent de garer leur bagnole.