Dans quelques semaines, des sabots seront posés en cas d'infraction constatée dans les zones bleues Les sabots vont reprendre du service dans les zones bleues du centre-ville. Les derniers sabots avaient été posés en 2005 sur des voitures appartenant à des automobilistes en état d'infraction jusqu'à ce qu'une décision présidentielle en annule l'usage, comme outil de pénalisation. Depuis, la situation dans la capitale est devenue difficilement contrôlable. La suppression des sabots n'a que rendu plus pénible la tâche de la Direction de la circulation et du stationnement relevant de la municipalité de Tunis qui a du mal à gérer le nombre effarant d'infractions commises au quotidien par des automobilistes qui enfreignent le code de la route et stationnent sur les chaussées, les voies principales d'accès des moyens de transport et les passages réservés aux piétons... La direction de la circulation a réalisé une étude sur le stationnement dans le centre-ville afin d'identifier les problèmes et de déterminer quelle serait la politique de stationnement la mieux appropriée pour faciliter la fluidité du trafic et maintenir la dynamique économique dans le centre-ville. «Cette politique de stationnement répond à plusieurs objectifs. En organisant le stationnement dans le centre-ville, on oblige les automobilistes à respecter les espaces réservés aux piétons ainsi que les voies principales d'accès des moyens de transport outre les espaces dédiés au transport et au dépôt des marchandises», a expliqué Mme Nabiha Yahyaoui, sous-directeur du stationnement à la Ville de Tunis. La municipalité a dû réfléchir à un moyen permettant à la fois d'améliorer le déplacement des moyens de transport, la circulation des piétons et d'assurer des places de stationnement aux automobilistes en circulation dans le centre-ville. C'est pourquoi sept zones bleues offrant près 5000 places payantes ont été aménagées dans la capitale. Ces espaces de stationnement payant, délimités par une peinture au sol, offrent une durée de stationnement limitée pour assurer une rotation des voitures, afin que le plus grand nombre d'automobilistes puissent trouver une place. Mais le règlement relatif aux zones bleues est rarement respecté par les automobilistes qui laissent leur voiture en stationnement au-delà de la durée autorisée, ce qui a justifié le retour du sabot. Actuellement, les agents font le tour des horodateurs en panne pour les réparer. Dans quelques semaines, des sabots seront posés si l'une de ces trois infractions est commise: au cas où l'automobiliste ne s'acquitterait pas de la redevance exigée, si le conducteur laisse sa voiture au-delà de la durée correspondant au montant de la redevance et dans le cas où l'automobiliste dépasserait la durée maximale de stationnement fixée à deux heures. Le conducteur devra s'acquitter d'une amende fixée à dix dinars auprès du parking municipal, de la fourrière ou du centre de péage le plus proche. «Le sabot n'est pas un outil étranger. Les plus grandes villes dans le monde l'utilisent pour faire respecter le règlement. La municipalité prévoit de mettre en place des moyens supplémentaires, en vue d'optimiser les services rendus au citoyen, et ce, en permettant notamment l'enlèvement rapide pour les automobilistes ayant réglé leur amende», relève Mme Wafa Hassen, directrice de la circulation et du stationnement à la Ville de Tunis. Ce moyen permettra d'organiser le stationnement dans le centre-ville en donnant l'opportunité au citoyen de trouver une place.