C'est sur de petits détails que le CSS a construit sa victoire. Le classique CSS-CA de la 13e journée n'a point démérité, procurant au public présent au «M'hiri» de vivre des moments d'une grande intensité et où le suspense était au rendez-vous. Le score de 3 buts à 1 qui a sanctionné les débats au profit des «Noir et Blanc» ne reflète pas, par ailleurs, la physionomie du jeu, tant l'équipe de Bab Djedid était elle aussi bien campée sur ses jambes et menaçante de bout en bout. Mais ce qui lui a manqué surtout, c'est le finish... La pression du résultat lui a fait perdre la concentration à l'approche des bois adverses. Et puis, le gardien sfaxien, Rami Jridi, a fait le reste, s'interposant avec un rare brio à certains essais bien appuyés adressés par Srarfi, Jaziri et autre Nater. Par contre, le CSS a eu le mérite de savoir comment gérer le match, en assurant surtout une bonne couverture défensive, tout en optant pour des contres qui ont fait la différence. Répercussions de l'intensité du jeu Le volume d'efforts physiques fournis a toutefois laissé des séquelles à travers les blessures plus ou moins graves contractées par les joueurs sfaxiens. En effet, Houssem Louati (rupture des ligaments croisés) ; Hassène Harbaoui (élongation au niveau des adducteurs) et Sokari (contusion) étaient plus affectés par l'intensité du jeu développé au cours du match de part et d'autre. Leurs sorties forcées du terrain, respectivement aux 28e, 50e et 68e minutes, ont permis aux rentrants, eux aussi, d'apporter le «plus» escompté d'eux... Mosrati, en particulier, par sa fraîcheur physique et sa bonne vision du jeu, a réussi une belle prestation, tout comme Mossaâb Sassi, auteur du 3e but réalisé par les locaux, suite à une lumineuse ouverture de l'autre rentrant, Mejdi Mosrati... c'est dire que l'effectif sfaxien recèle des valeurs sûres, capables d'apporter le «plus» à tout moment. A cet égard, l'entraîneur de l'équipe, Chiheb Ellili, a fait part à l'issue du match de sa conviction que le meilleur est à attendre, tant la succession des échéances et ses retombées sur certains joueurs au plan physique devraient procurer à certains autres, considérés jusque-là comme des doublures, de saisir leurs chances, et de faire valoir leurs potentialités intrinsèques : «C'est le fruit de la concurrence qui sévit dans le groupe», a-t-il enchaîné. Effectif bien fourni En fait, les défaillances de Mohamed Ali Mansar, Mahmoud Ben Salah, Wassim Kamoun, Maher Hannachi et plus récemment Houssème Louati, Hassène Harbaoui et Kingsley Sokari, pour une raison, ou pour une autre, n'ont pas empêché l'équipe de poursuivre sa marche ascendante, comme en témoigne la seconde place qu'elle occupe à l'issue de cette 13e journée au classement général de la compétition. Mais le point sur lequel l'entraîneur Ellili a insisté à l'issue du match, c'est celui relatif au côté psychologique : «Les critiques acerbes de certaines parties de la rue sportive, visant aussi bien les joueurs que l'encadrement technique ou administratif du club, ne peuvent pas ne pas avoir des retombées un jour ou l'autre sur la marche de l'équipe», a-t-il souligné, en allusion à l'ambiance peu propice au travail qui a sévi ces derniers jours, suite à la défaite essuyée lors de la précédente rencontre disputée face à l'EST : «L'ensemble est en train de travailler durement, mais aussi calmement, en vue de surseoir à certains accrocs de parcours; ce que tout un chacun se doit de soutenir pour le bien du club», a-t-il précisé.