Décès de Biyouna : la star algérienne de ''Nassibti Al-Aziza'' s'éteint    Elyes Ghariani: L'Union européenne à l'épreuve des nouvelles dynamiques sécuritaires    La Ligue des champions : Des matchs choc ce soir !    Classement des meilleurs modèles d'IA en novembre 2025 : Gemini 3 Pro domine ce marché compétitif    Ce vendredi à la librairie Al Kitab Mutuelleville: Jilani Benmbarek présente son nouveau livre «Lumière sur une aventure»    Liste des virus et maladies actuellement présents en Tunisie    La Tunisie dans un groupe difficile pour la CAN 2025 !    La Tunisie en deuxième position mondiale de la consommation de pâtes    Triomphe tunisien au Caire : Afef Ben Mahmoud sacrée meilleure actrice pour « Round 13 »    Kais Saied : Tout responsable, quel que soit son niveau, doit sentir qu'il œuvre sous la Constitution du 25 juillet    Météo agitée : fortes pluies et vents puissants au programme de ce mardi    Justice : une caution d'un milliard de dinars exigée pour la libération de Marouane Mabrouk    Justice administrative arabe : La Tunisie prend la tête de l'Union pour 2026-2027 !    Ligue 1 : Réunion clé pour réformer l'arbitrage et renforcer le football tunisien    Pour une oléiculture durable et résiliente face au changement climatique    L'ATB inaugure sa nouvelle agence au Mall of Sfax: un nouvel espace au service de la proximité et de l'innovation    Succès inédit : le Volvo EX30 séduit les Tunisiens et franchit le cap des 100 ventes    Les nouveaux ambassadeurs du Burkina Faso, du Liban et des Etats-Unis d'Amérique présentent leurs lettres de créances au Président Kais Saied (Vidéo et album photos)    Samir Allal - Une COP et après : le capitalisme prédateur à l'épreuve du climat    Red Sea Film Festival 2025 : le cinéma nord-africain à l'honneur à Djeddah    Article 50 rejeté : l'impôt sur la fortune recalé par les députés    Bonne nouvelle : l'approvisionnement en gaz domestique garanti tout l'hiver    Khadija Taoufik Moalla - Dépasser la notion de "race": vers une humanité réconciliée    Météo en Tunisie : temps nuageux, légère hausse des températures    Kairouan acclame son illustre fille, Hafida Ben Rejeb Latta (Album photos)    Le jour où: Alya Hamza...    Mohamed-El Aziz Ben Achour: La médina et ses citadins    Congo – Forum Brazza Cybersecurity : Renforcer la résilience digitale face à la menace des fuites de données    Zouhaïr Ben Amor - La philosophie dans le quotidien: penser pour vivre, vivre pour penser    Le Musée paléo-chrétien de Carthage sera rouvert en décembre 2025    Météo en Tunisie : températures maximales comprises entre 15 et 21 degrés    Alerte Technique : Cloudflare frappé par un ''pic de trafic inhabituel''    Le SNJT organise un mouvement national dans toute la Tunisie pour défendre la liberté et la dignité des journalistes    B7L9 accueille "Fi Dar Khalti" : une exposition immersive de Fredj Moussa à Bhar Lazreg    La lecture du Pr Slim Laghmani de la résolution du conseil de sécurité relative au plan Trump pour Gaza    Météo en Tunisie : temps nuageux, pluies éparses    Tunisiens en France : êtes-vous concernés par la fin de la gratuité des soins ?    Ridha Bergaoui: Des noix, pour votre plaisir et votre santé    La Tunisie accueille les nouveaux ambassadeurs du Soudan, du Danemark et du Canada    Match Tunisie vs Jordanie : où regarder le match amical préparatif à la CAN 2025 du 14 novembre?    Hafedh Chekir: Accroissement naturel de la population en Tunisie    Jamila Boulakbèche et Isra Ben Taïeb remportent 2 médailles d'or aux Jeux de la Solidarité islamique 2025    Match Tunisie vs Mauritanie : où regarder le match amical préparatif à la CAN Maroc 2025 du 12 novembre?    Secousse tellurique en Tunisie enregistrée à Goubellat, gouvernorat de Béja    Congrès mondial de la JCI : la Poste Tunisienne émet un timbre poste à l'occasion    Le CSS ramène un point du Bardo : Un énorme sentiment de gâchis    Ligue 1 – 11e Journée – EST-CAB (2-0) : L'Espérance domine et gagne    New York en alerte : décès de deux personnes suite à de fortes précipitations    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les leçons du passé
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 01 - 2021

La Tunisie commémore aujourd'hui les événements du 18 janvier 1952, sans faste ni cérémonies. Cette date combien importante pour le pays aurait dû être célébrée comme une fête nationale ponctuée de discours en l'honneur des martyrs et des résistants de l'épopée de la libération nationale. Au grand dam des Tunisiens, elle passera encore sous silence dominée par une actualité morose où les mouvements de contestation tournent à la désobéissance civile avec des scènes désolantes d'un retour à l'anarchie, aux razzias, aux coups de main et aux pillages.
Certes, les raisons de la colère sont multiples et leurs prémices étaient palpables depuis des semaines, voire des mois. On l'a dit à maintes reprises, la braise couvait encore sous la cendre. Et que l'heure était grave. Qu'on avait besoin de calmer les ardeurs des mécontents par des solutions concrètes, non pas par de simples promesses. Le résultat est là. Et une mauvaise gestion de la situation ne ferait qu'exacerber la crise. Force est de reconnaître, en cette date glorieuse du 18 janvier, qu'il faudrait passer en revue les crises qui ont suivi le déclenchement de la lutte armée pour décrypter ce qui se passe aujourd'hui.
Le 18 janvier 1952, la lutte armée était déclenchée. C'était le début d'une révolution dont l'objectif ultime était l'indépendance du pays. Des hommes ont pris les armes tels que Mosbah Jarbou, Béchir Zarg Layoun, Hassen Ben Abdelaziz, Béchir Ben Sédira Daghbagi ou encore de Lazhar Chraïti et Sassi Lassoued. Ils avaient organisé le maquis et engagé le combat, faisant face aux blindés français. Ils ont enduré les ratissages et les massacres. Farhat Hached, Hédi Chaker et tant d'autres ont été assassinés. A cette époque, il y avait un parti, une tête pensante et des objectifs précis qui pouvaient être atteints par la guérilla et l'action politique. Mais une fois le premier objectif atteint, à savoir l'obtention de l'autonomie interne, la première sédition voit le jour avec les yousséfistes qui étaient pour l'indépendance totale. Quand celle-ci fut acquise, ils étaient pour l'évacuation ; quand l'évacuation eut lieu à son tour, ils étaient pour le panarabisme... Mais Bourguiba ne portait pas dans son cœur ces hommes trop orgueilleux qui, en prenant les armes contre la France, s'imaginent encore que c'est à eux que revient le mérite d'avoir mis fin à la domination française et que c'est à eux que reviennent l'Etat et ses richesses, que les autres ne sont que des usurpateurs. Un coup d'Etat était fomenté par les mêmes alliés d'hier qui n'étaient pas contents que les résistants soient écartés de la vie politique et de la gestion des affaires de l'Etat. Depuis, la Tunisie a surfé d'une crise à une autre. Procès politiques, condamnations à mort, interdiction du Parti communiste, guerre de Bizerte, crise de la politique coopérative, etc. Mais la grogne sociale qui a fait vaciller le régime de Bourguiba en 1978 et en 1983 est inéluctablement le résultat de ces échecs successifs et de ces querelles politiques à n'en plus en finir entre des factions qui, dans leur haine inexpiable, croient que tout leur est permis, pourvu qu'ils trouvent un appui à leur opposition, un soutien pour leur travail de sape. Ceux qui sont aujourd'hui dans les rues ne mènent pas leurs raids parce qu'ils sont contre les palais et les demeures somptueuses du clan Ben Ali ou pour revendiquer le rapatriement de l'argent spolié. Ils sont là car il y a un malaise ambiant qui a été alimenté par des rivaux politiques qui revendiquent la paternité de la révolution du 17 décembre 2011. Tout comme en 1952. L'histoire n'est qu'un éternel recommencement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.