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ENTRE CARTHAGE, LA KASBAH ET LE BARDO: Entêtement des uns, caprices des autres
Publié dans La Presse de Tunisie le 25 - 02 - 2021

La marche qu'Ennahdha envisage d'organiser ce samedi 27 février, en vue de soutenir «la démocratie et la Constitution», sera-t-elle, bien avant sa tenue, un début de solution consensuelle de la crise institutionnelle dans laquelle le pays s'est enlisé ?
Certaines sources estiment qu'avec les derniers développements relatifs à l'affaire Karoui, la donne est susceptible de changer dans le sens de la solution qui ne peut plus tarder
A qui appartient-il de manifester dans la rue ou plus précisément la rue appartient-elle à ceux qui manifestent leur colère, leur mécontentement et leur contestation des politiques mises au point par le gouvernement Mechichi (si politiques il y a) et soutenues par «le coussin parlementaire» exprimant son aval à ces mêmes politiques ou appartient-elle exclusivement aux partis de l'opposition et aux forces civiles ayant pour vocation de protester contre les décisions gouvernementales et de dénoncer les choix du gouvernement en exercice en allant jusqu'à appeler à sa démission ?
La question se pose à la faveur de la polémique déclenchée il y a près de deux semaines quand Ennahdha a annoncé, via un communiqué de son bureau exécutif, sa décision d'organiser une marche de soutien «à la légitimité constitutionnelle», ce qui revient à dire au gouvernement Mechichi, secoué par le Président de la République et poussé par les partis de l'opposition, dont en premier lieu Attayar et Echaâb, à quitter le pouvoir, «l'unique solution à la crise actuelle et le choc psychologique que les Tunisiens attendent pour voir leur pays engager la relance qu'on lui promet depuis plus de dix ans», comme le souligne Mohamed Ammar, le chef du bloc démocratique au Parlement (constitué des 38 députés d'Attayar et d'Echaâb)».
Et le parti nahdhaoui d'appeler les partis Qalb Tounès et Al Karama à cautionner son choix et à participer activement à la marche de «soutien de la démocratie et de la Constitution» prévue pour samedi 27 février. Sauf qu'aux dernières nouvelles, on apprend que Qalb Tounès s'est désisté et a annoncé qu'il ne prendra pas part à la marche de samedi, décision véhiculée par l'un de ses responsables bien avant la décision de la libération «provisoire» de son président, Nabil Karoui, hier, contre une caution financière dont le montant a été fixé à 10MD.
Quant à Al Karama, il a annoncé officiellement, via une déclaration de son bureau exécutif, que ses militants de base ne se joindront pas à la marche, prétendant qu'«Ennahdha a renié ses engagements et qu'il n'existe aucune justification plausible pour l'organisation d'une telle marche».
Il reste maintenant à se demander si Qalb Tounès et Al Karama vont camper sur leurs positions initiales, une fois Nabil Karoui libéré, qui va sans doute reprendre la direction de son parti ayant laissé apparaître ces dernières semaines (quand son président séjournait à La Mornaguia) de réelles prémices de fissures entre ses responsables où une partie était toujours accrochée à l'alliance avec Ennahdha, pariant sur l'intervention de Ghannouchi pour que Nabil Karoui soit relâché, alors qu'une deuxième aile menaçait de soutenir la pétition parlementaire appelant à la destitution de Ghannouchi de la présidence de l'ARP au cas ou «rien ne serait fait pour la libération du président du parti».
Maintenant que Nabil Karoui est sur le chemin de la liberté, que Ghannouchi a fait l'essentiel avec les Américains en leur exposant les vraies raisons qui l'ont poussé à engager son bras de fer avec Kaïs Saïed, en estimant que le gouvernement Mechichi, soutenu par son parti et ses alliés, est bien dans son droit et n'a en aucune manière violé la Constitution lors du remaniement ministériel opéré par le Chef du gouvernement et bloqué depuis par le Chef de l'Etat, l'on est en mesure de se poser la question : Est-ce que le parti nahdhaoui sera soutenu, samedi, lors de la marche de la démocratie et de la légitimité par ses deux principaux alliés d'une part et d'autre part, la donne changera-t-elle au palais du Bardo dans le sens que la mobilisation anti-Ghannouchi ayant collecté jusqu'ici plus de 100 signatures appelant à sa destitution va tenir ou si ceux qui ont signé la pétition en signe de pression vont se rétracter et annoncer qu'ils retirent leurs signatures avant que la pétition ne soit remise au bureau du Parlement ?
En tout état de cause, on attend la réaction des partis de l'opposition, principalement ceux alignés sur les positions du Président Kaïs Saïed, pour savoir si les journées d'aujourd'hui, jeudi 25, et de demain, vendredi 26 février, qui nous séparent encore du samedi, jour de la marche — que les nahdhaouis présentent déjà comme une marche millionnaire — pourraient apporter du nouveau pour ce qui est des tractations menées dans les coulisses dans le but de parvenir à une solution consensuelle qui évitera au pays de s'enliser dans l'inconnu.


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