Les exportateurs sont unanimes à l'affirmer : le transport constitue le point faible pour relancer les exportations. Le coût semble assez cher pour être compétitif sur le marché mondial. Pour fixer le prix de vente du produit, il faut, en effet, tenir compte du coût aussi bien du transport maritime que du transport aérien. Le fret semble coûteux pour les exportateurs qui doivent se débrouiller comme ils peuvent pour faire parvenir leurs marchandises aux destinations ciblées. Dans d'autres pays, l'Etat intervient au niveau du transport en prenant en charge une partie ou la totalité du coût afin de permettre aux exportateurs de pratiquer des prix compétitifs sur le marché international. D'où la nécessité d'arrêter un programme national avec la concertation des parties prenantes afin de définir le montant de l'aide que doit accorder l'Etat aux exportateurs qui ciblent des marchés rentables et lointains comme ceux des continents américains et asiatiques. L'exportation constitue un élément important dans la relance de notre économie dans la mesure où elle procure des entrées de devises. En outre, le fret se caractérise par le manque de destinations desservies. A ce niveau, on pourrait beaucoup mieux faire en ciblant de nouvelles destinations notamment en Afrique et dans les pays lointains comme l'Amérique. Dans ce cadre, nos sociétés nationales de fret, peuvent s'allier avec d'autres sociétés ou compagnies étrangères pour desservir en commun des destinations à fortes potentialités. Même l'Afrique présente des opportunités innombrables pour les exportateurs tunisiens. Encore faut-il trouver le moyen de faire parvenir les marchandises à moindre coût aux destinations choisies. L'alliance des sociétés de fret nationales avec celles des autres pays peut s'avérer fortement payante. D'ailleurs, dans plusieurs pays, cette pratique est utilisée en vue de toucher le maximum de destinations avec un coût plus abordable aussi bien pour l'Etat que pour les exportateurs. Il n'est plus toléré de laisser échapper des occasions d'exportation pour faute de moyens financiers ou parce que nos moyens de transport de fret n'y vont pas. L'économie moderne est basée désormais sur les alliances qui doivent se faire à tous les niveaux et particulièrement celui du transport des marchandises. Un travail de fond devrait se faire à ce niveau en commençant par contacter les sociétés de fret qui sont intéressées pour faire des alliances avec les sociétés tunisiennes pour commencer, par la suite, après la conclusion de conventions de partenariat ou d'alliance, d'entamer le transport des marchandises par voie aérienne et maritime vers de nouvelles destinations et permettre, ainsi, à nos exportations d'enregistrer l'accroissement tant attendu au niveau quantitatif. Il ne suffit donc pas de proposer des produits de qualité pour pouvoir s'imposer sur le marché, mais aussi de dénicher les marchés extérieurs capables d'absorber ces produits et de mobiliser, à moindre coût, le transport aérien et maritime en faisant appel au partenariat avec des sociétés étrangères dans ce domaine.