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Affaire du «jeudi noir» du 27 juin 2019 : Les langues se délient en attendant la vérité
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 03 - 2021

Mohamed Ennaceur a écrit ce qu'il avait sur le cœur dans ses mémoires Deux Républiques, une Tunisie.
Abdelkrim Zbidi assure que personne n'a le droit de parler en son nom.
Les autres acteurs de l'affaire avancent, chacun, sa propre version, en attendant que les historiens tranchent et rétablissent la vérité autant qu'ils le peuvent
Il paraît qu'on a attendu que Abdelkrim Zbidi, ancien ministre de la Défense à l'époque du gouvernement Youssef Chahed et ancien candidat du parti Tahya Tounès à l'élection présidentielle 2019, déclare crûment et nettement qu'il n'a mandaté personne pour parler en son nom de l'affaire du coup d'Etat qu'il aurait fait avorter le 27 juin 2019 et qui visait le remplacement de feu Béji Caïd Essebsi à la présidence de la République par Youssef Chahed pour que les langues se délient et pour que chacun des acteurs politiques de l'époque, y compris ceux qui ont disparu de la scène en choisissant l'exil ou en perdant les élections, pour se contenter du statut de «chroniqueur» ou «politologue de circonstance» et apporter sa propre version des faits, révéler aux Tunisiens ce qui s'est passé réellement en cette fameuse journée du jeudi 27 juin 2019 qu'on qualifie aujourd'hui comme étant «le deuxième jeudi noir» et pour savoir, enfin, si c'était Zbidi qui a, effectivement, téléphoné à Mohamed Ennaceur, souffrant, chez lui pour lui demander de rejoindre immédiatement l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) au Bardo dans le but de faire avorter la tentative de «coup d'Etat constitutionnel» ou si c'était bien Abdelfattah Mourou, premier vice-président de l'ARP, qui aurait alerté Mohamed Ennaceur et aurait aussi refusé la proposition de certains députés qui voulaient déclarer Mohamed Ennaceur lui-même dans l'incapacité d'assurer ses fonctions à la tête du Parlement et de le remplacer par le premier vice-président du Parlement, c'est-à-dire Mourou, qui aurait, ainsi, la charge d'accepter que le Parlement tienne une séance extraordinaire au cours de laquelle Youssef Chahed accédera à la présidence de la République et prêtera serment devant les députés dont la majorité, assez large, était composée des représentants d'Ennahdha, de Tahya Tounès et de certains députés dits indépendants mais votant toujours aux côtés d'Ennahdha.
«Les secrets des uns, les reproches des autres»
Il a fallu que Dalila M'saddek, un activiste politique qui a disparu de la scène médiatique depuis quelques mois, revienne à la charge pour affirmer que Abdelkrim Zbidi, l'homme qui a sauvé la deuxième République, lui demande de révéler aux Tunisiens tous les secrets «du deuxième jeudi noir» (affirmation démentie catégoriquement par Zbidi lui-même) pour que les citoyens assistent à un défilé quotidien de déclarations et de contre-déclarations, les unes confirmant les informations de Dalila M'saddek, les autres reprochant à Mohamed Ennaceur d'épouser une telle hypothèse «sur un sujet aussi grave» dans son livre-mémoire Deux Républiques, une Tunisie et enfin les réactions des partisans de Tahya Tounès qui oublient Abdelkrim Zbidi et concentrent leurs attaques sur Mohamed Ennaceur, l'accusant d'être atteint par le «syndrome du buzz».
Ainsi, Samir Dilou, député d'Ennahdha, précise-t-il : «Mohamed Ennaceur a fini par préciser que ce ne sont des hypothèses». Et ces hypothèses, Samir Dilou estime que Mohamed Ennaceur «aurait pu les raconter à ses amis, mais pas les écrire dans ses mémoires et lancer une polémique sur un sujet aussi grave...». Il ajoute : «Et puis, c'est Abdelfattah Mourou qui lui a demandé de revenir à l'Assemblée». Quant à Slim Riahi, ancien président de l'Union patriotique libre (UPL), disparu de la scène politique lui et son parti depuis qu'il a choisi l'exil en Angleterre, il a sauté sur l'occasion pour s'inviter à la polémique et se faire rappeler aux Tunisiens.
Riahi souligne, en effet : «J'étais le premier à alerter sur le coup d'Etat fomenté un certain jeudi noir. J'ai été écarte, poursuivi et contraint à l'exil pour avoir justement refusé de m'allier avec les gangs dangereux capables de tout pour asseoir leur pouvoir».
De leur côté, les partisans de Tahya Tounès expriment leur désolation de «voir que des hommes d'Etat comme Mohamed Ennaceur agissent avec la logique du buzz au détriment de la réputation des gens», comme l'écrit Sabrine Goubantini, ancienne députée du parti présidé par Youssef Chahed.


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