Le retour au système des quotas et l'application des clauses du cahier des charges sont des demandes formulées par les aviculteurs Les éleveurs de volailles passent depuis quelques années par des difficultés synonymes de manque à gagner. En effet, selon la Fédération nationale des éleveurs de volailles relevant de l'Union tunisienne de l'Agriculture et de la pêche (Utap) — qui a organisé un sit-in le jeudi 18 février devant le ministère de l'Agriculture, de la pêche et des ressources hydrauliques —, le gouvernement doit prendre les dispositions nécessaires en vue de sauver la filière, d'autant plus que les professionnels ont à maintes reprises fait part, à travers leur organisation, de leur inquiétude au sujet de l'avenir du secteur. Compte tenu de l'aggravation de la crise et ses impacts négatifs sur les différents intervenants de la filière, l'Utap appelle le Groupement interprofessionnel des produits avicoles à intervenir immédiatement en vue d'absorber les excédents de production. Il s'agit, aussi, de réguler le marché à travers le stockage des poulets, de la viande de dinde et des œufs de consommation, en retirant les œufs destinés à la multiplication des poussins du circuit de production. Appliquer le cahier des charges Par ailleurs, l'organisation des agriculteurs appelle les autorités compétentes à appliquer rigoureusement les mesures dissuasives à l'encontre des producteurs qui agissent en dehors du cadre réglementaire et qui inondent le marché, ce qui provoque une baisse sensible des prix. Les professionnels doivent, en outre, se conformer aux quantités programmées. Une chute vertigineuse des prix ne peut que se répercuter négativement sur les revenus des producteurs. Le travail de la commission technique nationale consultative doit aboutir à un rapport détaillé dans le cadre du suivi de l'activité du secteur avicole. Par ailleurs, l'Utap recommande l'interdiction de la vente des poules par les abattoirs et l'application stricte du cahier des charges. La commercialisation de ce produit se fait dans des points de vente spécialisés dans la vente des viandes blanches, qui doivent être dotés des équipements et des moyens nécessaires en vue de conserver les produits dans de bonnes conditions. Beaucoup d'entreprises ont vu le jour pour vendre des viandes blanches sous différentes marques dans un environnement concurrentiel. Les professionnels sont pour l'application des mesures prises par le Chef du gouvernement le 3 septembre dernier, à la suite des protestations formulées par les producteurs qui demandaient le retour au système des quotas et le traitement du problème de l'endettement des éleveurs de volailles. Le gouvernement avait réagi à ces protestations dans le sens de la régulation du marché et de la diminution des pertes subies par les producteurs. Le suivi des mesures prises est cependant nécessaire pour s'assurer qu'elles soient bien appliquées à tous les niveaux. D'autre part, les professionnels estiment urgent d'activer la loi sur la concurrence, et ce, pour préserver l'équilibre entre l'offre et la demande au niveau du marché en permettant aux producteurs d'avoir un revenu couvrant les frais de production et dégageant un bénéfice. Un appel a été lancé au gouvernement pour trouver des solutions urgentes susceptibles de résoudre les problèmes auxquels sont confrontés les producteurs. La Fédération des éleveurs de volailles compte poursuivre ses actions en vue de protéger ses adhérents et assurer la pérennité de cette filière. A noter que le ministère de l'Agriculture s'est engagé, suite au mouvement engagé par les professionnels, à trouver des solutions pratiques de nature à réguler le marché sur la base d'une concurrence loyale et à préserver l'intérêt de toutes les parties prenantes.