Ils ne sont pas trop vieux pour continuer. On les voit de plus en plus s'approcher de la quarantaine, mais encore capables de faire trembler les filets, de battre les records et faire rêver le grand public. Le cap de la quarantaine n'est pas forcément synonyme de retraite sportive. Les vétérans, les ‘'papys'', nous le rappellent avec force et ils se battent contre l'âge. Ils savent qu'un jour ou l'autre ils finiront par ‘'perdre''. Mais ils continuent à lutter, à se surpasser, à repousser les limites, à gagner une année après à l'autre. Ils ne font là que défier les lois de la nature, passant même le cap de l'âge sans perdre le niveau, et sans la moindre intention de s'arrêter. On les voit de plus en plus s'approcher de la quarantaine, mais encore capables de faire trembler les filets, de battre les records et faire rêver le grand public. Face aux starlettes d'aujourd'hui, d'ailleurs plus commerciales que compétitives, trop aseptisées, trop jeunes, la nostalgie nous fait du bon. C'est surtout parce qu'on les a aimés avec nos yeux d'enfant et de passionnés que nous regretterons toujours ces champions du passé. Personne ne les oublie. Des exemples les plus récents jusqu'aux légendes qui ont toujours préféré gagner que parler. Au fait, quand on est performant, on réfléchit différemment...Le sport n'est pas forcément une affaire d'âge. Si on pense qu'il a une date d'expiration, il y en a qui ne manquent pas de sortir de l'ordinaire, de faire de la résistance, de marquer leur passage, non seulement par leurs exploits, mais aussi et surtout par leur longévité. Parfois la vitesse et le rythme arrivent à leur manquer, mais la précision des coups de pieds arrêtés, le sens de l'exploit restent intactes. Ils savent se rendre indispensables dans un un sport plutôt adepte du jeunisme. En football, on est plutôt habitué à voir des joueurs évoluer à un haut niveau au-delà de l'âge de 35 ans. C'est souvent le cas pour les gardiens de but, mais les joueurs de champ ne sont pas non plus en reste. Certains d'entre eux effectuent d'ailleurs toute leur carrière dans le même club. L'Italie a été, et reste encore, le pays des joueurs indestructibles à la longévité exceptionnelle. On pense tout de suite à Dino Zoff, une légende du football mondial, mais aussi à Paolo Maldini, auteur de plus de 900 matches en 24 ans sous les couleurs du Milan AC. Quintuple vainqueur de la Ligue des champions (il remporta la cinquième à l'âge de 39 ans), il était encore titulaire indiscutable à son poste à près de 41 ans. Toujours en Italie, les exemples de Francesco Totti (AS Rome) et Alessandro Del Piero (Juventus de Turin, parti finir sa carrière en Australie) sont eux aussi révélateurs. Ou encore Fillipo Inzaghi, auteur d'un doublé à 38 ans en Ligue des Champions face au Real Madrid. Et comment ne pas évoquer la paire légendaire de l'Angleterre, Ryan Giggs-Paul Scholes qui n'avait pas fini de briller à 37 ans sous les couleurs de Manchester United? Le football tunisien n'est point en reste, bien que, de façon générale, les entraîneurs sont souvent réticents à accorder leur confiance à des joueurs dépassant la trentaine. Pourtant, dans de nombreux cas, des noms illustres ont joué les prolongations. Leur apport et leur expérience ont été toujours d'une aide précieuse. Personne n'a oublié Attouga, Abdelhamid Hergal, Othman Jenayah, Mohieddine Habita(le Pelé arabe), Khemais Labidi, Temime Lahzami, Hamadi Agrebi, Hamda Ben Doulet. Et la liste est encore longue... Leur secret, on le connaît. Mais il n'est pas à la portée de tout le monde. D'abord, on sait que les différentes études ont montré que les sportifs présentent une durée de vie supérieure à la ‘'population générale''. Selon les comptes rendus publiés, la mortalité des sportifs est 41% plus faible. Les sportifs qui parviennent à repousser l'âge de la retraite ont généralement une hygiène de vie très saine. L'immense majorité d'entre eux ne fument pas, réduisant mathématiquement à fond les risques de maladies ou d'affections respiratoires. Techniquement, mais aussi physiquement, ils sont fabuleux. Ils font moins, beaucoup moins que leur âge. Tout le monde joue au ballon, pratique une discipline sportive, mais il y a des noms d'exception qui sont au-delà de la beauté. Ils ne courent pas comme les autres, ils ne touchent pas le ballon comme les autres, on ne les voit pas partir dans des gestes désordonnés. Meilleurs élèves d'une éducation sportive qui exalte l'intelligence, personnages principaux d'une ère merveilleuse du sport. Athlètes zen et collectionneurs de titres, ils ont marqué l'histoire du sport, remporté les trophées les plus prestigieux. Et ils ne veulent pas raccrocher même s'ils dépassent ou frôlent la quarantaine. Parce qu'ils symbolisent l'éternité sportive, beaucoup d'entre eux éprouvent la fidélité absolue et l'amour immodéré envers leurs clubs d'origine qu'ils défendent avec passion et intensité, comme si c'était une question de vie ou de mort. Dans ce football moderne, où on change de club comme de chemise, ils ont appris le sens de la loyauté, dans leur jeu, dans leur comportement même, quelque chose de délicieusement «old fashioned». D'ailleurs, on ne comprend pas qu'ils soient catalogués selon l'âge. Un sportif d'expérience, c'est indispensable dans un groupe. Il n'est pas meilleure preuve d'une grande carrière. Il sont tout simplement le meilleur...