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Pages éclairées de l'histoire nationale tunisienne : Propos d'une photo insolite... (II)
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 10 - 2021

Par Pr Mohamed Lotfi Chaibi | Historien contemporanéiste, spécialiste de l'histoire du Mouvement national et syndical tunisien.
Aux origines de l'alliance de Me Salah Ben Youssef et Farhat Hached-Ahmed Ben Salah (1946 – 1955). Faits et retombées
...et durant la résistance armée nationale 1952-1954
L'exilé de La Galite a évoqué à la veille de la 1ère commémoration du martyre de Farhat Hached (novembre 1953) quelques souvenirs personnels fort éclairants sur leur rapprochement durant le mois de septembre 1951 (29) : « Je pus le voir de près. C'est à San Francisco, pendant le congrès annuel de l'AFL (American Federation Labor), puis à Washington que nous avons vécu et travaillé ensemble, que nous avons eu à débattre de graves problèmes de tactique et de diplomatie. Mais durant cette courte période, j'ai pu le connaître à fond ; j'ai compris le secret de son prestige et j'ai été littéralement conquis par le charme de sa personne, ses grands yeux bleus, son rire si franc, son intelligence lumineuse et son caractère attachant ». Et de souligner sa dernière rencontre avec le leader Farhat Hached, venu au mois de janvier 1952, lui rendre visite à Tabarka où il avait été « éloigné », en affirmant leur victoire inéluctable contre le colonialisme.
Force est de relever que les deux leaders se quittèrent au début de la résistance armée nationale (fin janvier 1952) sur un air de concorde qui se maintiendra jusqu'à la triste nouvelle du 5 décembre. Entre-temps, actif à New York, le leader Salah Ben Youssef déclara, selon le New-York Times, dans sa conférence de presse tenue l'après-midi du même jour, aux Nations unies que « Hached avait été tué par « la Main Rouge » et que les autorités françaises de Tunisie couvraient les assassins...Interrogé sur le point de savoir pourquoi il imputait à la Main Rouge la responsabilité du drame. Ben Youssef lut en français un tract politique diffusé par cette organisation, lequel, dit-il, lui avait été envoyé par Hached. Le tract dénonçait violemment Hached comme l''Américain' » (30). Par ailleurs, le secrétaire général du Néo-Destour fit au Monde la déclaration suivante : « Comme le peuple tunisien, je ne puis qu'être révolté par le crime commis contre Farhat Hached, militant syndicaliste et patriote éprouvé...Je crois que les auteurs de cet attentat ont visé en Farhat Hached avant tout le conseiller le plus écouté de Son Altesse le Bey. Comme membre du Conseil des Quarante, Hached y a toujours donné des avis sûrs et d'un réalisme pertinent, ce qui lui valut de la part du souverain des marques d'affection réellement paternelles... » (31). Indéniablement, on y perçoit la pérennité de l'alliance, bien que malmenée par la percée du Zaïm pour rallier Hached, entre le trône husseinite, le secrétariat général du Néo-Destour et la Centrale syndicale. Les deux années 1952 et 1953 subissent les assauts successifs des deux leaders pour inciter aussi bien la centrale syndicale nationale de Hached que les socialistes français de se positionner vis-à-vis de leur leadership. Tour à tour, l'exilé à la Galite recevait la visite des deux députés socialistes anticolonialistes, Robert Verdier en (juin 1952) et Alain Savary en (mars 1953) qui sont venus s'enquérir sur les conditions de son éloignement et s'entretenir avec lui en vue d'une solution politique au différend franco-tunisien. Au lendemain de son retour de Tunisie, Alain Savary s'interrogeait dans Le Monde si « le dialogue et l'accord sont-ils encore possibles ?(Il) le croit fermement. Le Bey l'a écrit. Les Tunisiens conscients de leurs responsabilités l'affirment. Habib Bourguiba me l'a assuré. Nul ne méconnaît les nécessités françaises... » (32).
Dans la quête du ralliement du socialisme français, le leader Habib Bourguiba gagnait des points et gênait son rival Salah Ben Youssef qui durant les années décisives 1952-1955 correspondait régulièrement avec Bahi Ladgham installé à New York et Ahmed Ben Salah, « l'élu de Hached » au bureau de la Cisl à Bruxelles (33). Présent au 3e Congrès de la Cisl à Stockholm du 4 au 11 juillet 1953, Ahmed Ben Salah invite Salah Ben Youssef à prononcer une déclaration devant la séance plénière du 3e congrès de l'Internationale socialiste prévu pour le 16 suivant à la même ville et à tenir une conférence de presse pour le 18 au Parlement suédois.
Fac-similé de la déclaration de Me Salah Ben Youssef, ministre de la Justice de Tunisie et secrétaire général du Néo-Destour, devant la séance plénière du Congrès de l'Internationale Socialiste tenu à Stockholm le 16 juillet 1953 à 14 heures 30 (au Parlement de Suède). Source : SHAT, Carton 2 H 134
Aussi, la photo ci-dessus affichée marque-t-elle un moment fort de l'alliance opérée entre le secrétariat général du Néo-Destour et le bureau exécutif de l'Ugtt, et maintenue après le martyre de Hached. Saluant le combat «socialiste» du «champion de la liberté»( Farhat Hached), le Secrétaire Général du Néo-Destour rappelle aux congressistes socialistes présents que « le mouvement national tunisien orienté incontestablement vers le progrès social et la vraie démocratie...lutte pour la réalisation du principe fondamental de l'Internationale qui veut libérer les hommes des sujétions économiques, spirituelle et politique, créer une société basée sur la coopération volontaire entre les peuples libres... ». Avenant et perspicace, Me Salah Ben Youssef, placé entre Ahmed Ben Salah, Ali Ben Salem et Mohamed Kraiem (debout) et Mahmoud Messadi assis (à droite), s'adressa solennellement à la séance plénière et captiva l'auditoire socialiste français en annonçant que « Hached, ' champion de la liberté' ainsi que l'appelle la Cisl...a laissé une tradition ouvrière et socialiste ancrée en nous tous... (et) que le Néo-Destour que j'ai l'honneur de représenter ici a adopté le programme économique et social de l'Union générale des travailleurs tunisiens et notre lutte ne cessera pas avant la réalisation complète de ces programmes, dans une Tunisie libre » (34). C'est parti et de quelle manière ! L'option socialiste, travailliste du Néo-Destour fut bel et bien revendiquée par le manœuvrier leader djerbien, Salah Ben Youssef avant celle du pragmatique Sahélien, Habib Bourguiba, et ce au Congrès du Parti à Bizerte survenu en 1964, instituant le socialisme destourien. Me Salah Ben Youssef a bien devancé son rival l'exilé de la Galite en ralliant et la Centrale syndicale nationale et le socialisme français. Mais ce n'était que partie remise.
Transféré d'abord de La Galite à l'île de Groix (mai 1954) puis au Château de la Ferté dans les environs de Paris, le Zaïm intervint de façon décisive dans les consultations relatives à la candidature d'Ahmed Ben Salah au poste de secrétaire général de l'Ugtt (congrès de juillet 1954). Candidat proposé par Mohamed Kraiem et soutenu par le Zaïm, Ahmed Ben Salah ne put accéder à ce poste qu'après avoir obtenu le feu vert des deux chefs historiques destouriens de la Centrale, assignés à résidence et astreints à la réserve par l'administration coloniale, Habib Achour et Ahmed Tlili (35). Aussi, Ahmed Ben Salah jouera-t-il tout au long de son mandat de secrétaire général le rôle ingrat et périlleux de l'équilibriste entre les deux leaders rivaux.
Aussitôt, le désaccord Bourguiba – Ben Youssef à propos des Conventions franco-tunisiennes signées le 3 juin 1955 se transforma en un conflit sanglant et traumatisant pour le pays en voie de libération. Après le retour triomphal du leader Habib Bourguiba le 1er juin 1955 au pays, après trois années de bannissement, de privation et de souffrances, celui de son rival et compagnon Salah Ben Youssef venu du Caire via Rome – obtenu grâce à Jellouli Fares, chef de la Délégation du Parti dont il avait la charge de le raisonner et de l'amener à Tunis défendre sa thèse de 'libération'- s'ensuivit dans la foulée, le 13 septembre 1955.
« Pendant l'été 1955, la capitale, notait Mohamed Kraiem, se trouvait majoritairement acquise à Salah Ben Youssef. La Fédération destourienne de Tunis, animée par le fougueux militant Ali Zlitni, s'était déjà rangée derrière lui. Les cheikhs de la Zitouna et les commerçants de la Médina, majoritairement djerbiens, lui apportaient leur soutien » (36). Le leader Bourguiba, minoritaire, n'avait pas le moral et craignait la défaite. Sur ces entrefaites de désespoir et de lassitude, ce n'est point le secrétaire général de l'Ugtt (1954 – 1956), Ahmed Ben Salah qui intervint en sa faveur. Plutôt, le compagnon de lutte destourien et syndicaliste, Habib Achour vint lui proposer d'organiser le Congrès du Parti tant redouté à Sfax et sous la protection de la Centrale. Ce qui enthousiasma le Zaïm (37).
Cette proposition vite concrétisée le 15 novembre 1955 ébranla Salah Ben Youssef bien informé sur la mésalliance de la Centrale et son nouveau positionnement en faveur de son rival, Habib Bourguiba. Pis, le secrétaire général, Ahmed Ben Salah fit volte-face à la veille du Congrès en se ralliant au leader Bourguiba pour « des raisons régionalistes, tous deux Sahéliens contre le Sudiste Ben Youssef et politiques, en visant la succession proche de Tahar Ben Ammar, à la tête du Gouvernement ». Il fait adopter par le destourien syndicaliste Mustapha Filali la motion économique et sociale du Parti qui reprend le programme annoncé par Farhat Hached en 1951 et bien rappelé et promis par Salah Ben Youssef à Stockholm le 16 juillet 1953. La transaction historique ainsi effectuée entre la promesse destourienne d'adoption du programme économique et social de l'Ugtt en échange du soutien de cette dernière au leadership de Habib Bourguiba changea complètement la donne en défaveur de Salah Ben Youssef. Saisissant la portée du ralliement de l'Ugtt à la thèse de Bourguiba, Salah Ben Youssef jugea inopportun de répondre à l'invitation du Président du Congrès, Dr Ahmed Aloulou.
Tout semblait indiquer que cela ne fut point une affaire de peur ou de courage de la part de Salah Ben Youssef, ni encore moins de besoins d'armements et de partisans. Sur le coup, il réalisa qu'il perdit l'espoir de l'emporter sur son rival . L'Ugtt avec ses chefs historiques (Habib Achour et Ahmed Tlili) et politique (Ahmed Ben Salah) a opté pour Bourguiba.
Au terme de cette restitution longue, sinueuse et conséquente, force est de souligner que la participation du leader Farhat Hached au congrès de l'Indépendance (23 août 1946) marqua la présence définitive de l'Ugtt au sein du Néo-Destour et son option nationaliste ne cessa de croître et prendre de l'importance tant au niveau idéologique (l'option travailliste) que stratégique (pro-américaine, la Guerre froide aidant). Dans le sillage de la rivalité de leaderships entre les deux Zaïm, elle s'est positionné au gré des circonstances et des exigences du choix de ses chefs historiques Habib Achour, Ahmed Tlili et politique, Ahmed Ben Salah, durant la période coloniale et postcoloniale (1946 – 1987). « Ahmed Ben Salah n'a pas pratiqué d'activité syndicale au niveau de la base », notait Mohamed Kraiem, il n'a pas grimpé l'échelle des responsabilités qui contribuait beaucoup à la formation des cadres syndicaux. De membre du syndicat de l'enseignement secondaire à Sousse, il a été propulsé par la volonté de Farhat Hached, aux fonctions de fonctionnaire permanent d'une organisation internationale de la dimension de la Cisl. Celle-ci n'était pas une organisation de masse.
Elle était dirigée par un patron, assisté d'un bureau exécutif dont le rôle était comparable à celui du Conseil d'administration d'une entreprise industrielle ou commerciale. Calquant le système en vigueur à la Cisl, Ahmed Ben Salah le transposa à l'Ugtt... »(38). Les relations du Parti libéral constitutionnaliste des années 20 et celles du Néo-Destour depuis 1934 jusqu'à 1987 avec le mouvement syndical (de la Cgtt jusqu'à l'Ugtt) furent constamment affectées de considérations internes de leadership : M'Hamed Ali Al Hammi avec Mohieddine Klibi (1924-1925) ; Habib Bourguiba / Hédi Nouira avec Belgacem Gnaoui (1937-1938); Habib Bourguiba, Salah Ben Youssef avec Farhat Hached (1946 – 1952) puis avec ses héritiers historiques Habib Achour, Ahmed Tlili, Abdelaziz Bouraoui et politique, Ahmed Ben Salah.
L'alliance Bourguiba, Nouira, Achour suite à la disgrâce de Ahmed Ben Salah en 1969, effectuée à la veille du Congrès de Monastir I (octobre 1971), ne survécut pas au problème angoissant et dérapant de la succession du vieux leader Habib Bourguiba, malade et captif de « la Cour de Carthage ». Le compte à rebours déclenché par la crise sociale et politique du 26 janvier 1978 mènera inexorablement la Tunisie au « coup d'Etat médical » du 7 novembre 1987.
(Suite et fin)
Note
(29) Bourguiba (Habib) : Le syndicalisme tunisien, de M'Hamed Ali à Farhat Hached In Les Temps Modernes, n°96, Novembre 1953.
(30) Le Monde, 7-8 décembre 1952. L'attentat risque de donner au débat de l'ONU un caractère passionné, Maurice Ferro.
(31) Idem.
(32) Le Monde, 27 mars 1953. Libres opinions : Urgence en Tunisie, par Alain
Savary, député de Saint-Pierre et Miquelon, page 9.
(33) Ladgham (Bahi) : Correspondance. 1952-1955 Les années décisives. Tunis, Cérès Editions, 1990.
(34) – SHAT, Carton 2 H 134 : Discours de Salah Ben Youssef, ministre de la Justice et secrétaire général du Néo-Destour, devant la séance plénière du Congrès de l'Internationale Socialiste tenu à Stockholm le 16 juillet 1953.
– SHAT, Carton 2 H 134 : Conférence de presse de Salah Ben Youssef, ministre de la Justice et secrétaire général du Néo-Destour tenue à Stockholm le 18 juillet 1953 au Parlement suédois lors du congrès de l'Internationale Socialiste.
(35) Cf. :
– Kraiem (Mohamed) : Feuillets d'une vie..., Op.Cit, pages 133- 134 :
« Achour, se trouvant en résidence surveillée à Mahrès, était libre de ses mouvements mais ne pouvait quitter l'enceinte de la ville. J'allais souvent le voir pour lui rendre compte des activités de l'Union régionale et bénéficier de ses conseils. Je lui fis part du désir de Ben Salah de le rencontrer. Leur entretien se déroula en ma présence et celle de Mohamed Guettat, secrétaire général de l'Union Régionale de Sousse et originaire des Iles de Kerkennah. La rencontre se déroula dans un climat cordial et Ben Salah déclara solennellement à Achour qu'il le considérait comme le véritable secrétaire général et que son rôle consistait à assurer l'intérim jusqu'à la libération. J'étais témoin de cet engagement que les évènements futurs démentirent, montrant que Ben Salah était décidé à ne pas les respecter. Par ailleurs, Ahmed Ben Salah contacta Ahmed Tlili à La Manouba et obtint son appui ».
– Bouali (Béchir) : Souvenirs d'un militant nationaliste (en arabe). Tunis, s.d., page 189.
(36) Kraiem (Mohamed) : Feuillets d'une vie..., Op.Cit, page 147.
(37) Les Mémoires de Habib Achour et de Mohamed Kraiem l'attestent.
(38) Kraiem (Mohamed) : Feuillets d'une vie..., Op.Cit, pp. 139-140.


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