Alors que le match était largement à notre portée, le sélectionneur national est allé en Mauritanie avec l'état d'esprit suivant : si on ne gagne pas, on ne perd pas non plus. «A vrai dire, nous n'étions pas aussi bons qu'on pourrait le croire en ce qui concerne les trois premiers matches des éliminatoires du Mondial 2022 bien qu'ils aient été ponctués par autant de victoires. Pour moi, notre sélection nationale s'est exprimé le mieux lors du match de la Zambie. A mon avis, c'est le match qu'elle a réussi le mieux. A Ndola, on peut dire que notre team national a fait un sans-faute. Ce n'était pas facile, voire évident, d'aller battre la Zambie chez elle, même si cet adversaire n'était pas au meilleur de sa forme. Sur le papier et quand on jette un coup d'œil sur la composition des sélections nationales du Groupe B avant l'entame de la campagne du Mondial, il est évident que nous disposions du meilleur effectif en termes de qualité. Par ailleurs, des prémices de bon augure ont jailli quand on analyse la prestation de notre team national lors du match aller contre la Mauritanie. On s'est dit qu'au moins, la prestation du groupe s'est améliorée sur le plan collectif. Ce n'était pas le cas dimanche à l'occasion de la manche retour contre le même adversaire. Au vu de la prestation de nos joueurs sur l'ensemble du match et le résultat nul, on peut dire que le doute s'est installé de nouveau. Tout le monde s'inquiète de nouveau sur le rendement collectif qui, avouons-le, donne lieu à des interrogations. Sincèrement, nous n'avons pas fait un bon match à Nouakchott, même s'il y a eu une légère amélioration durant la deuxième mi-temps. Sauf que le résultat nul est là pour rappeler l'incapacité des nôtres à ramener les trois points de la victoire de la capitale mauritanienne. Trois points qui nous auraient permis de mettre un pas au tour décisif de la qualification au Qatar. Sur le plan individuel, si Farouk Ben Mustapha n'avait pas été dans un grand jour, la donne serait autre. Je fais allusion au but qu'il avait effacé vers la fin de la première mi-temps. Egalement, deux occasions nettes au moins se sont présentées que nous n'avons malheureusement pas su exploiter. Il y a eu la balle de Rafia qui s'écrasa sur la transversale en première mi-temps, mais surtout Ben Youssef qui a raté le K.-O. dans le temps additionnel. Ceci nous ramène au même souci qui nous guette depuis toujours en ce qui concerne l'équipe nationale : son rendement. C'est qu'il y a un détail, et pas le moindre, qu'il faut mentionner : la Mauritanie a obtenu son seul point depuis l'entame de la campagne contre notre équipe nationale, alors que c'est le dernier de la classe et qui avait perdu les trois matches précédents dont l'un d'eux était contre nous trois jours plutôt à Radès. J'aurais aimé qu'on ramène la victoire de Nouakchott. Sauf que Mondher Kebaïer était allé en Mauritanie avec l'état d'esprit suivant : si on ne gagne pas, on ne perd pas non plus. Or, le match était largement à notre portée. Maintenant que le mal est fait, nous devons retenir la leçon de ce semi-échec même si la qualification est pratiquement dans la poche. La copie est à revoir, notamment sur le plan mental. Les joueurs mauritaniens étaient plus agressifs dans leur jeu que les nôtres. Il fallait s'attendre à ce que notre adversaire fasse une réaction et se montre entreprenant et agressif dans son jeu. La confrontation contre la Mauritanie est en plus un derby maghrébin. Et les derbys se préparent en premier lieu sur le plan mental afin d'être prêts pour les duels en cours de match».