Six mois de prison pour la tante de Mourad Zeghidi : l'acharnement se poursuit    Imen Ouardani, un an derrière les barreaux sans jugement    Le Kef: Une délégation ministérielle se rend à la minoterie de Dahmani    Hackathon "MutualHack" : deuxième édition dédiée à l'innovation technologique en assurance    Pénurie d'eau : l'Observatoire tunisien de l'eau alerte sur un été difficile à venir (vidéo)    Que nous réserve la météo cette nuit ?    Saisie d'or à l'aéroport de Tunis-Carthage : deux voyageuses en flagrant délit de dissimulation    Zaghouan : La 39ème édition du Festival Nesri aura lieu du 17 au 25mai 2025    Espérance de Tunis : El-Sobki et Omri recrutés pour la Supercoupe et la Coupe d'Afrique    Ahmed al-Charaa à Paris : une visite sous haute tension diplomatique    Al-Bireh (Palestine): Un boulevard baptisé au nom du "martyr du drapeau" l'étudiant tunisien Fares Khaled (Photos)    CAN U20 – Groupe B (3e journée) – Tunisie-Maroc (Cet après-midi à 16h00) : Rien ne vaut la victoire...    « Le Retour des Phéniciens » : La 2e édition se tiendra dimanche au vieux port de Bizerte    Un Tunisien à la tête de la Fédération panafricaine des experts comptables    Fiscalité des Tunisiens à l'étranger : Ce que dit la législation tunisienne    LTDH et FTDES : appel à un Congrès national pour les droits, les libertés et la démocratie    L'Allemagne entre recomposition interne et responsabilité européenne : les enjeux d'un mandat fragile    Divorce à l'amiable : Bientôt possible chez le notaire en Tunisie ?    Tunisie : Ariana célèbre sa 29e édition du Festival des Roses du 09 au 25 mai 2025    Apple se dirige vers le lancement de son premier iPhone pliable à cette date    L'arrivée de Xi Jinping à Moscou perturbée par des drones ukrainiens    Le message poignant de la fille de l'activiste emprisonnée Saloua Ghrissa    "Les Enfants Rouges" de Lotfi Achour doublement primé au Festival de Malmö en Suède    Fathi Triki présente "Philosopher en terre d'islam" à l'IFT ce jeudi 8 mai    Projet d'aménagement de l'entrée sud de Tunis: Le taux d'avancement des travaux a atteint 70 %    L'usage des traites a triplé en un an, affirme Mohamed Nekhili    Les ouvrières agricoles manifestent à l'avenue Habib Bourguiba    À ce jour, aucune nouvelle taxe n'a été établie entre la Tunisie et la Libye    Sfax privée d'électricité ce dimanche : voici les zones concernées    Une Ecole thématique en Microélectronique à l'INSAT    Evadés de Mornaguia : le procès des terroristes impliqués dans un braquage bancaire reporté    La Chambre Tuniso-Espagnole trace sa feuille de route pour 2025    Alerte aux pèlerins : Achetez votre coupon de sacrifice uniquement auprès des autorités agréées    Tunisie Autoroutes : 5 grands chantiers en cours et jusqu'à 7 nouveaux postes de péage d'ici fin 2025    Le déficit commercial américain atteint un niveau record en mars    Crise Inde-Pakistan : Israël soutient New Delhi, l'ONU et la Chine appellent à éviter une guerre    Paris Saint-Germain – Arsenal : heure du match et chaînes de diffusion    Les Etats-Unis envisagent d'expulser des migrants vers la Libye    Tunisie – OACA: Accès gratuit au WiFi dans dans cinq aéroports    Tensions accrues entre l'Inde et le Pakistan : des dizaines de morts et de blessés    Décès de Fathi Ennaïfar : l'ingénieur polytechnicien, le poète, et le soufi    Masters 1000 de Rome : Ons Jabeur espère rééditer son exploit de 2022    Natation : la Tunisie accueille le 8e Open Masters avec 18 pays représentés    Par Habib Ben Salha : La Bsissa prend la route de l'UNESCO    ES Sahel : soutien à Ben Amor après une violente agression à Sousse    Sami Mokadem : la 39e édition de la Foire du livre était un échec !    Classement WTA : Ons Jabeur chute à la 36e place après son élimination à Madrid    Gymnastique rythmique : la Tunisie en lice au Championnat d'Afrique au Caire    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'entreprise autrement: Des méthodes à revoir
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 10 - 2021

Que se taisent les canons, que se taisent les tambours! La guerre entre institutions de l'Etat et celle entre les pour et les contre les décisions du Président de la République prises depuis le 25 juillet dernier, doivent, en effet prendre fin.
Oui , elles doivent prendre fin dans ce pays où une bonne partie de la population a faim et où une autre commence à la sentir venir. Les conflits entre lesdites institutions ont, hélas, causé de lourds dégâts et à tous les niveaux.
Place maintenant à la paix et à la sagesse. Et ce n'est pas un dialogue qui réglera le problème, mais un congrès national qui réunira les représentants élus des partis, ceux des organisations nationales, ceux des organisations d'experts et ceux des conseils scientifiques des établissements de l'enseignement supérieur. Revendication que nous n'avons jamais cessé d'exprimer depuis des années.
Un dialogue restera, en effet, toujours un simple dialogue, alors qu'un congrès national peut pondre une feuille de route, même en ayant recours au vote. Car, ses décisions engageront la responsabilité de chaque partie prenante et celle de la majorité et lesdites décisions auront pouvoir de contrainte pour tous, bien sûr dans le respect de la loi.
C'est l'unique chemin sûr que notre pays devrait emprunter pour sortir définitivement de la grave crise qu'il traverse et qui est devenue aiguë et intolérable à partir du 25 juillet dernier. Le chef de l'Etat ayant pris des décisions et adopté des méthodes en violation flagrante de la Constitution, et ce, afin, a-t-il dit, de remettre les pendules du pays à l'heure et assainir une vie politique et économique.
Décisions qui, malgré la tempête, ont fait de lui le seul maître à bord du navire Tunisie. Un commandant, oui, mais sans aucune carte ni instruments de navigation, avec en plus un équipage fantôme et des passagers qui risquent de passer aux mains.
Une situation que certains pourraient qualifier de «suicidaire», car elle a encore aggravé la crise économique et financière, divisé le pays, au lieu de l'unir et terni son image à l'extérieur. La volonté des puissances occidentales à en finir avec ce que l'on appelle «islam politique», a sans doute atténué un tant soit peu leur réaction.
Seule, la présence, en retrait mais décisive, de l'Armée nationale, qui, elle, a sans doute tout ce qu'il faut pour nous éviter les éventuels écueils, et celle, visible des forces de sécurité intérieures, peuvent rassurer les plus inquiets. L'Armée ayant toujours gardé sa neutralité mais elle a su jouer, à chaque fois, un rôle décisif dans la protection du pays. Infecte. Oui la situation générale du pays l'est et d'une manière inquiétante car elle est en train d'évoluer, hélas négativement et cela dure depuis fin 2011, début de la période transitoire (2011-2014). Conflits à tous les niveaux est le mot pour en délimiter la cause première.
De plus, l'échec cuisant du processus de justice transitionnelle, les multiples pannes survenues dans le reste du processus de transition démocratique, l'économie a souffert le martyre et avec elle les finances publiques. Résultats, nous sommes à deux doigts de la faillite généralisée.
Le cercle vicieux — instabilité politique et sociale —, régression de l'économie, nous a, en effet, happés depuis 2011, pour livrer cette dernière pieds et poings liés à la catastrophe sanitaire sociale et économique du covid-19. Celle-ci n'aurait pas eu lieu si les bonnes décisions avaient été prises. Encore une fois, l'instabilité politique est à l'origine de graves dégâts économiques.
La crise doit se terminer avec un minimum de dégâts. Il est inadmissible que le pays doit continuer à supporter une situation d'exception, sans feuille de route, sans limite dans le temps, sans le pouvoir législatif et avec un gouvernement dont la légalité est à discuter.
Cela ne pourrait avoir lieu qu'avec le retour à la légalité, sans foyers d'infection. C'est-à-dire grâce à des élections législatives anticipées. Celles-ci pourraient survenir soit à la suite d'une sentence de justice à l'encontre des listes accusées d'avoir commis des crimes électoraux, là, Saïed est appelé à faire accélérer les procédures judiciaires en publiant pour cela des décrets-lois ; soit à la suite de la démission de la majorité des listes.
Afin d'assainir toute la situation, le congrès, que nous avons cité plus haut, doit créer une commission d'enquête afin de délimiter les responsabilités de tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la survenue de la crise actuelle qui a commencé fin 2019, y compris ceux qui ont nui gravement à la bonne marche du Parlement et ceux qui ont gravement nui à l'économie du pays et à sa population à cause d'une gestion catastrophique de la crise du covid-19.
Saïed doit aussi faire accélérer le processus d'amendement du code électoral, cesser de lancer ses fusées et ses harangues dignes d'un autre âge, annoncer un calendrier, organiser un référendum à propos de l'amendement de la Constitution et appeler ensuite à des élections présidentielles anticipées en s'engageant à ne pas s'y présenter.
Ainsi, il pourrait faire tranquillement la promotion de son projet et pourquoi pas le présenter comme programme lors d'élections présidentielles ultérieures et ne pas chercher, comme c'est le cas aujourd'hui, à nous l'imposer.
(*) VII et fin


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.