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Médias : jusqu'où va la complaisance ?
Billet
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 03 - 2016

A quoi reconnaît-on une interview de complaisance? Evidemment, lorsque les questions posées commencent toujours par: ‘'Que pensez-vous de...'', ‘'Quel est votre regard sur...'', ‘'Comment jugez-vous?...''. Des questions qui déversent, renvoient et rendent compte des significations comme la courtoisie, la crainte, la retenue, la réserve et le ménagement.
Lors de la diffusion de la dernière émission de ‘'Dimanche Sport'', on a longtemps cru que la nationale1 avait décidé de rediffuser un journal télévisé de Tunisie7. Sans les faits en rapport avec l'actualité, on pouvait se méprendre tant on avait l'impression de renouer avec les interviews d'assentiment, de faveur et d'indulgence; et qui sont la marque de fabrique des journalistes de cette émission.
Le procédé est vieux comme le monde. On pose une question qui permet à l'interviewé de dire ce qu'il a envie de dire. L'important n'est pas de chercher une vérité, mais d'offrir à l'interlocuteur l'occasion de délivrer la sienne. Et tant pis si la vérité est autre. On n'est pas là pour corriger, mais seulement pour acquiescer. On laisse faire, on laisse dire...
Le moins qu'on puisse attendre de l'entretien accordé en direct à Slim Riahi après le match CA-ESS est que l'animateur et ses consultants relatent les faits comme ils s'étaient réellement passés (surtout que la moviola de Slim Jedidi n'avait relevé plus tard rien d'incorrect, et encore mois de partial, dans la prestation de l'arbitre), qu'ils objectent à leur invité ses déclarations à propos du Chef du gouvernement, du ministre du Sport et de la Jeunesse et du président de la Fédération.
Peut-on dire que les questions étaient préparées à l'avance et avec le consentement de l'interviewé? D'une question à l'autre, on voyait les réponses venir. Mêmes discours, même démagogie. Sur le plateau, on connaît peut-être les réponse mieux que Riahi, puisqu'on procédait de la même mécanique. Le journaliste ne pose plus de question, il évoque. Et le président du CA se promène. En toute liberté. Et l'animateur se tait. Et l'animateur se moque du téléspectateur contribuable qui lui paye son salaire pour le voir abîmer le métier de journaliste.
Renoncement au journalisme!
Comment s'étonner que ‘'Dimanche Sport'' soit de moins en moins regardé ? Ce n'est plus une interview, c'est une faute professionnelle déclarée. Problématique à la vérité, rien ne vient, rien ne se dit. Pis encore: Quand Slim Riahi hésite, cherche ses mots, relance et crie à la théorie du complot, le journaliste joue les souffleurs, colmate les brèches. Hallucinant spectacle.
Et le journaliste sert encore Riahi en le lançant sur Charfeddine, président de l'ESS. Et Riahi démonte Charfeddine : ‘'Je suis consterné par ses propos''. Et le journaliste acquiesce. Et le show continue comme en 2010, 2009, 2008, 2007. Mais le spectateur est témoin du naufrage de ‘'Dimanche sport'', de l'animateur, auteur de son renoncement au journalisme, de la connivence, de la révérence.
Les questions posées avec un luxe infini de précautions sur son comportement et sa réaction d'après-match sont taillées sur mesure pour offrir à Riahi l'opportunité de livrer un numéro des plus classiques.
Au bout de longues minutes, le journaliste sort enfin de son long silence: ''On pourrait vous répondre....'' comme s'il fallait faire semblant, au moins, un instant, de mettre en difficulté l'invité, tout en accentuant une ultime mise en scène pour qu'il puisse encore briller.
Slim Riahi s'en prend à tout le monde. Même aux gens du club. Pour lui, la plupart d'entre eux n'ont qu'un seul but: déstabiliser le CA. Au fait, qui sont ces gens désireux de faire du mal au club? Riahi ne donne pas de noms, mais ne manque pas de s'attaquer à ceux qui portent atteinte à l'image de CA.
Ah, la théorie du complot ! Vaste sujet qui ne cesse de traverser les époques et qui s'invite de plus en plus dans notre cher football. Mais le plus contraignant dans cet excès de thèse de conjuration, c'est qu'il touche les principaux acteurs qui gravitent autour de la compétition. Tous y vont du petit bourdonnement infondé, de la persistance d'une croyance absurde ou encore d'une vérité cachée.
Ce qui est étrange avec la théorie du complot, c'est qu'elle explique l'inexplicable, justifie l'injustifiable et accrédite l'invérifiable.
Un prisme populiste pour qui parvient à s'en servir.


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