Présidé par le Chef de l'Etat, Kaïs Saïed, le Conseil des ministres, réuni hier, a adopté le projet de loi de finances pour l'exercice 2022 ainsi que le projet de la balance économique pour l'exercice 2022. Le Chef de l'Etat a annoncé que le Projet de loi de finances pour l'exercice 2022 a été élaboré en dépit des contraintes, «surtout que la Tunisie fait face à un lourd héritage qu'on ne peut dépasser qu'avec des décisions courageuses». Il a souligné à cet effet la nécessité de miser sur une distribution équitable des richesses et de mettre fin aux réseaux de corruption qui nuisent aux finances publiques, à l'économie et au développement. Cependant, le Chef de l'Etat a expliqué que vu la situation dans le pays, ce n'est pas actuellement possible d'introduire les réformes nécessaires et souhaitées par le peuple, ajoutant que la réforme est un processus qui intervient conformément à la volonté du peuple. «L'important est que les dispositions de la loi de finances répondent aux principes de la justice et de l'équité, pour éviter tout impact sur les citoyens et notamment les classes les plus démunies», a-t-il dit, dans une vidéo publiée par la présidence de la République. Kaïs Saïed a enfin averti contre un plan visant à «assassiner un nombre de responsables». «Nous sommes conscients de ce qu'ils sont en train de comploter», a-t-il martelé, affirmant qu'un appel a été intercepté prouvant ce plan. Rappelons que mercredi dernier, le Président de la République a affirmé que ce projet est élaboré dans le cadre de la volonté de l'Etat d'adresser des messages positifs aux différents acteurs économiques du pays, à ses partenaires et aux bailleurs de fonds étrangers, tout en veillant à garantir les équilibres des finances publiques en 2022, afin de favoriser une reprise économique à moyen terme. Les réformes prévues dans le cadre projet de la loi de finances de 2022 permettront, selon un communiqué de la présidence de la République, de réaliser une croissance économique globale et durable, d'améliorer le climat des affaires et de restaurer la confiance avec les partenaires de la Tunisie, ainsi que de préserver le rôle social de l'Etat et d'instituer une fiscalité équitable et allégée aussi bien pour les individus que pour les entreprises.