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Pour une meilleure intégration de la Tunisie
Autoroutes de la mer en Méditerranée
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 04 - 2016

Pour relever les défis de la fiabilité des opérations et services de transport maritime et faciliter son intégration dans l'espace européen et sa connexion aux réseaux de transport euro méditerranéen, la Tunisie s'est engagée, depuis 2007, dans la politique euro méditerranéenne en matière de transport maritime
Une politique qui impose la mise en place de bonnes pratiques. Ces pratiques sont fixées dans le cadre du projet d'autoroutes de la mer en Méditerrannée (Meda Mos : Meda motorways of the sea) qui est un programme de la Commission européenne lancé en 2006 et consacré à l'élaboration des autoroutes de la mer reliant les rives nord et sud. Ce programme va s'étaler sur plusieurs années, selon différentes étapes.
Ainsi, la Tunisie a constitué un Consortium en associant le maximum d'opérateurs tunisiens et européens opérant sur toute la chaîne de transport de porte-à-porte. Ce consortium a préparé une offre pour la mise en place de deux projets pilotes d'autoroutes de la mer sur les deux axes suivants: Radès/Marseille et Radès – Gènes. Le consortium opérant sur ces deux axes regroupe 31 membres dont cinq armateurs : CT /Radès,Sncm/CMA/CGM/LD, Lines/Marseille et Grimaldi/ Gênes.
De ce fait et vu l'importance des échanges maritimes commerciaux avec la rive nord de la Méditerranée, et dans le cadre de la mise en œuvre de la politique euro-méditerranéenne de transport et suite à l'appel à projet, lancé par la Commission européenne en octobre 2007, la Tunisie a présenté une offre pour la concrétisation du nouveau concept des autoroutes de la mer, et ceci sur deux axes : le premier axe relie Radès à Marseille, à la Belgique et à la Hollande. Le second permettra de relier Radès à Gênes, la Suisse, l'Autriche et l'Allemagne.
Notons que le concept des autoroutes qui reste flou pour plusieurs s'est élaboré pour la première fois en Italie, il y a une vingtaine d'années. Il s'agit d'un grand projet d'autoroutes (Autostrade) destiné à soulager les axes routiers nord-sud de la péninsule, souligne M. Khaled Ghoummidh, le directeur des ports maritimes de commerce. Il ajoute que ce concept qui a été initié par l'UE vise à basculer une partie du trafic routier au trafic maritime pour désengager les axes autoroutiers, limiter la pollution et favoriser le développement durable. « Ce concept s'intéresse essentiellement au trafic maritime sur les courtes distances. On ne peut, donc, agir sur les grandes lignes. Un groupe de travail au niveau de l'UE intitulé High Livers groupe a édité le livre bleu dont l'idée force est la complémentarité entre les différents modes de transport. Ce livre blanc a généré le concept des autoroutes de la mer », explique M. Ghoummidh.
Traversées courtes
Notons que ce concept ne va pas créer de nouvelles lignes, mais il va travailler sur l'existant pour mettre de bonnes pratiques. En Méditerranée, les transports routiers disposent de navires rouliers tout fret ou fret et passagers qui assurent les traversées maritimes pour relier les réseaux terrestres. Ces traversées courtes existent depuis longtemps dans l'ensemble régional avec des liaisons de référence entre la Turquie et le corridor adriatique, d'une part, et entre la Tunisie et l'Italie et le Sud de la France, d'autre part. Et puisqu'une partie des échanges maritimes de l'UE se fait au niveau méditerranéen, « l'Europe a défini une politique euroméditerranéenne en matière de transport qui s'inscrit dans le cadre du libre-échange et la politique de voisinage. Il s'agit, notamment, du projet Medamos dont l'objectif est d'aller aux pays partenaires dans les échanges maritimes pour mettre en place de bonnes pratiques garantissant rapidité des actions et réduction des coûts », souligne M. Ghoummidh.
Ce projet Medamos, qui touche tous les pays de la Méditerranée, s'est déroulé de 2007-2013 et il a été prolongé de 2014 jusqu'en 2020. Il a fixé plusieurs objectifs, notamment la contribution à l'intégration physique et économique de la région Euro-Méditérranée, l'encouragement du développement d'un réseau de transport multimodal intégré pour améliorer les connexions et réduire les goulots d'étranglement. Il veut, également, faciliter un trafic de marchandises performant entre les deux rives de la Méditerranée par la massification de flux durables de transport, l'amélioration de la compétitivité et de l'équilibre des échanges et favoriser des projets des autoroutes de la mer entre les pays de la rive sud de la Méditerranée à l'effet de faciliter l'intégration sud-sud et améliorer la qualité, la sécurité, l'efficacité des systèmes de transport.
Logistique de transport intégré
Pour la Tunisie, le projet des autoroutes de la mer se présente comme une opportunité avantageuse pour faciliter son intégration dans l'espace euroméditerranéen, développer des axes de transport performants et connectés aux réseaux de transport régionaux et valoriser les atouts de proximité géographique par la mise en place d'une logistique de transport intégrée.
Le projet des plans d'actions pour la mise en œuvre des autoroutes de la mer s'appliquant aux services de transport maritime existants proposés par la Tunisie a été retenu par la Commission européenne en octobre 2008 et qualifié « d'excellent projet s'inscrivant dans le contexte du libre-échange et couvre les différents aspects de la chaîne logistique. « Ce projet a été assisté par des experts de l'UE et a été adopté. Un plan d'actions a été dégagé pour mettre en place les bonnes pratiques.
La mise en œuvre de ce projet pilote sur les axes Radès/Marseille, Radès/Gênes a développé de bonnes pratiques notamment au niveau de la fédération des intervenants sur toute la chaîne de transport autour des objectifs communs : l'adaptation offre / demande de transport, la régularité, la fluidité, ainsi qu'au niveau de la sécurité et de la circulation des informations entre les différents intervenants. Ces bonnes pratiques vont être appliquées sur d'autres lignes. Et un intérêt particulier a été signalé par les opérateurs sur les lignes Radès/Barcelonne, Radès/la Spézia, Radès/livourne pour l'application de ces bonnes pratiques sur ces lignes lors de la second phase du projet. Plusieurs interventions ont été faites et d'autres sont à entreprendre pour élever le port de Radès au concept port autoroute de la mer.
Développement du transport multimodal
Plusieurs projets d'investissement ont été réalisés dans la première phase du projet, notamment l'acquisition par la société tunisienne d'acconage et de manutention (STAM) des équipements bord à quai et terre-pleins pour un montant de 30 millions d'euros (4 grues portuaires 10 cavaliers gerbeurs, 4 reach stackers 19 RoRo Trucks et l'acquisition par la compagnie tunisienne de navigation (CTN) de deux navires RoRo de 180 S/R chacun et de capacité de 680 EVP pour un montant de 70 millions d'euros (premier trimestre 2010). D'autres actions sont en cours de développement, notamment la mise en place d'un «terminal operating system» (TOS) au port de Radès utilisant les applications RFID et GPS (traçabilité des unités de charges), de l'électronic-gate (pointage et visualisation des unités de charges), ainsi que la généralisation des échanges de données électroniques relatives au transport international des marchandises à l'import et à l'export via la plateforme TTN ( Tunisie TradeNet) sur toute la chaîne logistique et la connexion des systèmes de transmission des données relatives aux navires et aux marchandises entre la plateforme TTN et celles de Marseille et de Gênes et sécurisation de la chaîne logistique avec l'UE.
Les actions concerneront, également, le développement de la plateforme électronique TTN en vue d'une connexion de tous les importateurs et exportateurs à travers les professionnels (transitaires) et la mise en place, par la CTN, d'un logiciel pour le développement du transport multimodal et trucking des unités de charge.
Echanges maritimes commerciaux : L'Italie, premier partenaire de la Tunisie
Nos échanges maritimes commerciaux avec les pays européens se sont améliorés entre 2012 et 2014 par rapport à la chute aiguë de 2011. D'après un rapport de la direction générale du transport maritime et des ports maritime de commerce, ces échanges sont passés de 20.1 millions de tonnes en 2012 à 21.6 millions de tonnes en 2014, soit une croissance annuelle de 4 %. Cette amélioration est due essentiellement aux importations qui se sont accrues au taux de 6 % et ceci revient notamment à la hausse des importations des marchandises générales. Par contre, les exportations ont régressé de 1% et essentiellement pour les hydrocarbures et les engrais chimiques.
Il est à signaler que la part de nos échanges maritimes commerciaux avec les pays de l'Union européenne s'est élevée à 72 % en 2014 par rapport au total des échanges avec les pays européens. L'Italie reste le premier partenaire de la Tunisie en matière d'échanges maritimes commerciaux avec un volume de trafic de 7.6 millions de tonnes. Ce taux représente 34.7 % du total du trafic avec les pays européens. Les principaux produits exportés sont les produits agricoles comme l'huile d'olive et les dattes, les hydrocarbures, les vracs solides ( sels et sables) et marchandises générales ( produits manufacturés, textiles et dérivés, chaussures et cuirs). Les importations portent notamment sur les marchandises générales ( produits manufacturés, fer, fonte et aciers), les vrac liquides ( hydrocarbures, produits chimiques), les vrac solides ( céréales, marbres).
Pour ce qui est du trafic maritime des passagers entre la Tunisie et l'Italie, il s'élève à près de 500 mille passagers et le nombre de voitures à près de 200 mille. S.H.


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