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Que le meilleur gagne !
Ce soir seront clôturées les JMC 2016
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 04 - 2016

A quelques heures de la clôture des Jmc et avant que le jury international ne dévoile son palmarès, voici un round-up des spectacles phares de la compétition.
Il s'agit d'une compétition de projets musicaux qui concourent pour décrocher les Tanits des Journées musicales de Carthage. Ils sont neuf Tunisiens, un Marocain, un Béninois et un Sénégalais. Le prix du public sera décerné après vote du public sur le site des JMC qui annonce déjà ses couleurs avec une large préférence pour le projet de Sabri Mosbah «Asli» et le Sénégalais «Sahad and the Nataâl Patchwork». Quant aux différents jurys des JMC, ils auront vraiment l'embarras du choix.
Un songe d'une nuit de printemps
C'est dans un univers tout en couleurs et en senteurs que Khaled Slama a emporté le public loin du vacarme de la ville et du stress du quotidien. Avec un orchestre bien fourni en instrumentiste de qualité, Khaled Slama a réussi à ressusciter plusieurs modes tunisiens que certains croyaient oubliés. « La fleuriste » est une sorte d'opérette portée par trois chanteurs dont une belle voix féminine dans le rôle de la fleuriste. L'écriture musicale et dramatique du spectacle laisse au spectateur une grande liberté de déchiffrer les codes véhiculés par les différentes chansons. La fleuriste est tantôt le songe éphémère d'une femme adulée, tantôt l'idée impalpable d'une belle créature incarnée en rose. Durant une heure et demie ou presque, Khaled Slama, en parfait virtuose, nous a livré des arrangements variés allant du classique tunisien au tarab. Un spectacle tout en fraîcheur à déguster sans modération.
Amel Cherif : la voix des jeunes et de l'espoir
« Godwa » de la jeune artiste Amel Cherif, que le public connaît si bien et dont il apprécie les participations dans plusieurs tubes de musique underground, a présenté un spectacle de musique pop à la fois tendre et explosive. Dans ce spectacle, Amal Cherif déroule sa vie de jeune artiste en racontant les étapes cruciales de son vécu, par une écriture musicale innovante et puisant dans le registre des musiques du monde. Elle évoque ses débuts, ses rêves de jeune, ses premières amours et sa prise de conscience de la complexité d'un monde en perpétuelle mutation. «Godwa» est en fait l'une des chansons interprétées ce soir et qui constitue le point nodal de l'ensemble du projet porté sur l'avenir avec plein d'espoir et d'espérance. Amal a chanté le pop, le swing et même le jazz avec quelques références aux figures emblématiques de cette expression. Elle est audacieuse et ne le cache pas. Sa maîtrise de la scène et sa musique douce et révoltée ont enchanté un auditoire averti.
« Asli » de Sabri Mosbah : belle fierté des origines
Le travail de Sabri Mosbah s'inscrit plutôt dans ce qu'on appelle la musique alternative arabe, dès lors qu'il s'attelle à s'inspirer de tous les styles musicaux occidentaux, tout en préservant son authenticité. Sabri Mosbah a séduit son public par une série de chansons différentes les unes des autres aussi bien dans le contenu que dans le rythme. De la pop au rock, en flirtant avec le Stambali jusqu'au Ganoua, Sabri aura tout capitalisé dans son travail, démontrant son ouverture et sa perméabilité à la culture musicale universelle. Un travail sérieux où le rythme est très présent, ce qui a fait vibrer les enceintes et danser ses fans venus nombreux le soutenir dans ce projet. « Asli » est un beau spectacle qui renvoie à son attachement aux sources et à ses racines qu'il défend bec et ongles.
L'art comme bouclier contre la perdition identitaire
Ils étaient presque une quarantaine sur scène lorsqu'un écran affichait la rencontre d'un jeune avec un Fellag sorti de nulle part pour lui transmette le flambeau de la résistance et du combat pour la libération du pays. Mais sur scène, le combat était tout autre, et les Fellaga des temps modernes se sont révélés des militants pour l'art et la culture. C'est en quelque sorte le fil conducteur de ce projet initié par Nasreddine Chebli. Fellaga s'avère être une œuvre qui revisite notre patrimoine musical, nos chants du terroir, nos rythmes et nos sonorités. C'est un projet qui rafraîchit notre mémoire collective, suivant une approche dramatique et scénique bien maîtrisée. Des chants bédouins ont été interprétés avec des voix de maître en la matière sur des rythmes soutenus par une dizaine de darboukas et une autre dizaine de bendirs dans un mélange de sonorités subtiles avec la basse, le violon et autres instruments occidentaux. Entre images, sons, costumes et poésie, le spectacle Fellaga a agréablement surpris le public qui a longtemps acclamé les prouesses de cette troupe très particulière. Un travail de qualité soutenu par une grande passion pour la musique du terroir.
«Nataâl» de Sahad and the Nataâl Patchwork : des sonorités kaléidoscopiques
Sahad and the Nataâl Patchwork n'a pas manqué d'enflammer la scène avec une musique métissée revisitant plusieurs styles à la croisée des chemins entre le Blues malien, l'Afrobeat, le Rock et le Jazz qui font naître une sonorité kaléidoscopique. Dès le départ, le groupe a bien défini son approche musicale, en soulignant au public qu'il tente de proposer un style qui soit la synthèse des cultures en signe d'engagement au dialogue entre les cultures et un rapprochement entre les peuples. Et c'est bien ce qu'il a fait ce soir-là au bonheur d'un public venu pour la découverte et pour la danse. Son rythme soutenu, rappelle la musique urbaine avec ses couleurs et ses revendications. Le public a beaucoup apprécié et sa musique et sa présence sur scène. Car Sahad and the Nataâl Patchwork n'en est pas à sa première expérience de scène et sait très bien comment répondre aux désirs de son public. Sa musique reflète une moisson de diverses influences musicales, une errance, une voie d'éveil, un trait d'union entre plusieurs cultures.
«Asrar» : Délice d'initiés
Le public de la maison de la culture Ibn Rachiq (scène consacrée à la compétition) a été agréablement surpris par l'extraordinaire prestation de Raoudha Ben Abdallah qui, pour le moins qu'on puisse dire, a excellé ce soir-là par la qualité de sa voix distinguée, par les compostions de ses chansons et par son approche musicale puisant dans le patrimoine national dans un ancrage maghrébin. Sur un fond de chorégraphie suggestive donnant beaucoup de relief à la scène et accompagnée d'un orchestre de qualité irréprochable, Roudha Ben Abdallah a révélé ses secrets de grande cantatrice en interprétant un bouquet de ses propres compositions ressuscitant les sonorités maghrébines et revendiquant une appartenance identitaire, géographique et culturelle à la fois. Les chansons proposées sont puisées dans son projet Asrar, un ensemble de chansons de ce patrimoine qui marque la contribution de personnages déterminants ou des instants créatifs particuliers. Des chansons qui provoquent chez l'auditeur une forme de nostalgie et évoquent chez lui une certaine quiétude à la rencontre de sonorités qui lui sont familières. Asrar de Raoudha Ben Abdallah est un moment de pur délice d'initiés et un voyage extraordinaire à travers la musique maghrébine dans ce qu'elle offre de plus beau et de plus merveilleux.


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