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Il était une fois à Bab Jedid
Portes de la médina de Tunis
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 04 - 2016

Les temps ont changé, la Médina aussi. Mais que faire pour lui redonner sa vitalité et préserver son cachet si particulier ?
Elles étaient dix-huit, il n'y en a plus maintenant que cinq. Et déjà menaçant ruine. Les portes de la Médina de Tunis, autrefois dressées comme remparts protecteurs à multiple vocation, se voient, ces jours-ci, céder, peu à peu, à leur legs historique si précieux. Sous l'effet du temps mais aussi d'un oubli persistant, les cinq portes restantes ont besoin de retrouver âme et vie.
Il s'agit, notamment, de Bab B'har, Bab Saâdoun, Bab El Khadra, Bab Laâssal, ainsi que Bab Jedid. Justement, cette dernière, la plus ancienne, a été alors choisie comme lieu où s'est déroulé, tout récemment, un débat sur son devenir et les pistes censées lui redonner bonne figure. Cela s'inscrit dans le cadre de la manifestation « Café patrimoine » que l'Association tunisienne patrimoine et environnement (Atpe) a pris coutume d'organiser dans l'enceinte de Bab Jedid, reconvertie, il y a quelque temps, en cafétéria. C'est là où se tient, régulièrement, cette rencontre associative qui se veut un clin d'œil à l'état des lieux précaires. Intitulée « Les portes de la Médina de Tunis entre hier et aujourd'hui », la manifestation vient de tirer la sonnette d'alarme sur des monuments historiques en péril. N'ayant pas caché son intérêt pour qu'une certaine touche de revalorisation leur soit apportée, le président de l'Atpe, M. Ahmed Trabelsi, a voulu commencer par redonner à Bab Jedid son éclat d'antan. Et pour cause. Edifiée sous le règne de la dynastie hafside en 1278, cette porte des plus antiques de la Médina mérite une attention toute particulière. Aujourd'hui, sa voûte risque de s'écrouler.
Portes à l'abandon !
Il semblait, alors, que sa construction séculaire avait tiré sa juste valeur des besoins de l'époque, tant économiques que sécuritaires. C'est que son architecture colossale avait bien servi la défense de la cité de toute invasion étrangère. Sa vocation commerciale avait permis de donner libre accès à la circulation des biens et des personnes. Et les caravanes de marchandises y venaient des autres régions du pays, afin d'échanger et d'écouler leurs produits. De fait, la Médina de Tunis était un véritable carrefour d'affaires et de cultures, dont les portes-forteresses avaient eu une fonction d'orientation et d'observation. Cela dit, des portes à mille et une histoires, dont la majorité ont disparu complètement, telles que Bab Aléoua, Bab Cartagena, Bab Sidi Kacem Jelizi, Bab Sidi Abdallah Chérif, Bab El Fella, Bab Sidi Ali El Gorjani, Bab Bnet, Bab Souika, Bab El Jazira, et bien d'autres qui n'ont plus de traces que dans la mémoire. Et pourtant, nul n'a dû agir pour sauver ce qui pourrait l'être.
Certes, les temps ont changé, la médina aussi. Mais que faire pour lui redonner sa vitalité et préserver son cachet si particulier ? Et l'Association de sauvegarde de la médina (ASM) dans tout ça ? D'ailleurs, comme son nom l'indique, elle doit normalement s'en occuper jusqu'au bout. Ce qui n'est pas le cas, du moins actuellement. Rien n'a été mis en chantier ni prévu. Sauf qu'il y a trois ans, le ministère de l'Intérieur, aux côtés de ses partenaires locaux (Institut du patrimoine, agence d'aménagement urbain..), s'est engagé dans un grand chantier de réhabilitation et de restauration des médinas de Tunis, de Kairouan et de Sousse. Il a été aidé en cela par une association espagnole spécialisée baptisée « Barcelona Global » qui n'a pas manqué de lui fournir l'assistance technique requise. Depuis, tout semble avoir été renvoyé aux calendes grecques, sans retour de résultats. Et si la table ronde, tenue, dernièrement, par l'Atpe venait ainsi rappeler où on est arrivé. M. Trabelsi n'y va pas par quatre chemins pour dénoncer les failles d'un système de conservation de notre patrimoine architectural. Bab Jedid, vieille porte de cette médina, laissée pour-compte, en a trop payé les frais. Aujourd'hui, l'Atpe pense revaloriser ses aspects. « Barcelona Global » s'exprimait ainsi : « Les villes se comportent comme des organismes vivants, constamment en échange avec leur environnement. Leur continuité dépend de leur vitalité.. ». Elle prône une régénération à caractère social, économique et environnemental, en guise de bonne gestion urbaine de la qualité de vie des villes. Ainsi va la Médina. Cette logique des choses est reconnue comme stratégique, si on voudrait ressusciter l'histoire de nos portes. Les invités de l'Atpe ont fait montre d'une volonté de mener une action de sensibilisation à même de délimiter les responsabilités.


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