Le problème des décharges ne se limite pas à celles de Bordj Chakir ou Agareb qui ont été largement médiatisées. Il s'agit d'un problème qui touche à l'ensemble du pays. En effet, un terrain à Sbeïtla est rempli aujourd'hui à ras bord de déchets toxiques, dangereux, ménagers, etc. Ce terrain public est sous la direction de l'Office local des Terres Domaniales. Selon les habitants, avant de se transformer en une décharge, le terrain était une ferme prospère où on cultivait d'innombrables variétés de produits agricoles en abondance, en plus de bétails d'une grande qualité. Après quelques années, des personnes corrompues y ont coupé l'eau et petit à petit, le terrain s'est asséché au point que le bétail et la culture, ont été abandonnés. Ainsi, l'endroit s'est transformé d'un bien agricole commun fertile qui garantissait l'autonomie alimentaire de la région en une décharge remplie de déchets de tout genre où les règles de protection de l'environnement sont bafouées. Cette décharge représente aujourd'hui une atteinte à l'identité culturelle et à l'histoire de Sbeïtla où nous sommes en train d'assister à une véritable catastrophe environnementale non médiatisée. En l'absence de suivi des autorités publiques et du sens de la responsabilité chez le citoyen, la situation est lamentable. Notons aussi qu'une autre décharge sauvage a vu le jour à proximité des monuments patrimoniaux et historiques de la ville. Non seulement cette décharge représente une atteinte à l'identité culturelle et à l'histoire de Sbeïtla, mais de plus, elle se situe à côté des maisons et d'un dispensaire qui va bientôt ouvrir ses portes.