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Le « pari » des négociations israélo-palestiniennes
La Lettre du jeudi
Publié dans La Presse de Tunisie le 26 - 08 - 2010


Par Pr Khalifa CHATER
Quelles sont les chances de ce nouveau pari pour la paix, si attendue ? Est-ce que les conditions sont réunies pour dépasser «l'effet d'annonce» et engager de véritables négociations ? L'analyse de la politique des dirigeants israéliens, après l'assassinat de Rabin, montre leur refus de mettre fin à la politique d'occupation, pour finaliser la réalisation du consensus international des deux Etats. D'ailleurs, le Président Barack Obama s'est résigné à en prendre acte. Il accepta d'engager la diplomatie américaine pour des négociations directes, sans conditions préalables. Mahmoud Abbas a accepté de répondre à l'invitation du Président Obama, tout en exprimant ses réserves sur l'issue de négociations engagées dans ces conditions.
La déclaration du Quartette pour le Proche-Orient (USA, Union européenne, Russie et ONU), publiée le 20 août, affirme qu'un accord de paix «peut être obtenu en un an» pour mettre fin à «l'occupation (israélienne) qui a débuté en 1967». Ménageant Israël, il n'exige pas, de façon explicite, le gel de la colonisation mais rappelle la nécessité de finaliser l'accord, par la restauration sous-entendue de la souveraineté palestinienne. En effet, la déclaration fixe l'objectif d'une date butoir pour ces négociations et prône un retrait israélien de Cisjordanie et de la partie arabe d'Al Qods. Est-ce que cette définition diplomatique des exigences internationales est susceptible d'inciter Israël à transgresser le statu quo colonial qu'elle a toujours privilégié ?
Il faut prendre la juste mesure de l'engagement du Président américain, dans le cadre de la réalisation de sa promesse de campagne «d'enfiler rapidement le costume de faiseur de paix au Proche-Orient». Sa participation à l'ouverture des négociations à Washington place la question palestinienne sous les feux de la rampe. Elle permettrait, éventuellement, de rendre publiques les manœuvres dilatoires des autorités d'occupation. D'autre part, le gouvernement américain a procédé aux invitations, dans le cadre d'un timing défini. Les pourparlers directs bloqués depuis la fin 2008, a déclaré la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, «doivent reprendre le 2 septembre prochain à Washington et aboutir d'ici un an à la création d'un Etat palestinien indépendant à côté d'Israël, après 60 ans de conflit au Proche-Orient». Précisions annoncées par John Brennan, le conseiller américain à la sécurité, les pourparlers de paix directs vont porter sur l'ensemble de questions du statut final. Il souligna, d'autre part, que les Etats-Unis vont jouer un rôle important pour faciliter les discussions, afin de parvenir à un accord de paix global.
Le terrain est balisé, ainsi d'ailleurs que les termes de l'accord, en application des références de l'ONU, de ses motions et des acquis des négociations précédentes et particulièrement de l'accord d'Oslo, que l'actuel Premier ministre israélien veut laisser aux oubliettes. Est-ce que le gouvernement Netanyahu est disposé à abandonner ses arguties sécuritaires et faire le pari de la paix, qui assurerait la normalisation des relations au Moyen-Orient ?
Fait significatif, la campagne organisée par Breaking the Silence (Briser le silence), une organisation d'anciens soldats israéliens, pour montrer la réalité de l'occupation, par des témoignages, accompagnés de photos et de vidéos, conforte les partisans de l'établissement d'une paix dans cette aire de tragédies. Breaking the Silence invite les Israéliens à prendre acte des dérives de leur armée et à se sentir responsables de ce qui se joue dans les territoires palestiniens. Itamar Shapira, membre de cette organisation, affirmait récemment : «Il n'y a pas de possibilité de maintenir l'occupation d'une façon morale, sans brutalité ni agressivité. En fin de compte, les droits de l'Homme seront violés». Les images postées cette semaine sur Facebook d'une soldate israélienne, Eden Abargil, qui pose souriante aux côtés de prisonniers palestiniens, yeux bandés et mains liées, atteste les dérives de l'armée d'occupation. Elles ont provoqué un «choc» en Israël, sans doute parce qu'elles dévoilaient ces pratiques inhumaines. Notons cependant qu'elles ont été fermement dénoncées par de nombreux israéliens. Yishaï Menuchim, le directeur du Comité israélien contre la torture, a stigmatisé dans un communiqué le comportement de la soldate, estimant qu'il «illustre une attitude qui est devenue une norme consistant à traiter les Palestiniens comme des objets et non des êtres humains».
Lors de l'audience, destinée à confirmer sa nomination au poste de secrétaire d'Etat, le 13 janvier 2009, Hillary Clinton a déclaré : «La politique étrangère doit être fondée sur l'union de principes et du pragmatisme, pas sur une idéologie rigide». Elle doit reposer aussi «sur des faits et des preuves, pas sur l'émotion ou les préjugés». Les documents publiés sur Facebook et dénoncés par l'organisation israélienne Breaking the Silence révèlent ces preuves, que déclare privilégier la secrétaire d'Etat américaine. Ils permettent de faire valoir la dure réalité d'une occupation coloniale qui ne peut être traitée avec un ménagement diplomatique. Serviraient-ils à dynamiser les négociations par une prise en compte des droits ?


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