Adel Sellimi, remercié par la FTF après la CAN U20 (c'est la 3e fois qu'il quitte ses fonctions en sélections après 2013 en tant qu'adjoint de Maâloul et 2021 en tant qu'adjoint de Kebaïer), est de ces ex-grands joueurs internationaux qui n'ont pas réussi leur reconversion en entraîneur. Autant il était très fort comme joueur polyvalent, rusé, régulier et qui réussit à s'intégrer dans un collectif, autant il est complètement moyen, voire désabusé lors de ses passages en tant qu'entraîneur où il n'a pas pu laisser de trace tangible et indiscutable. Pis, même s'il a eu la chance de diriger en sélection, au CA, à l'ASM, à l'ASG, il n'a pas bien pris la main qui lui était tendue. Personne ne doute de ses capacités, de son vécu en football, de son savoir-communiquer, mais quelque chose ne tourne pas rond chez lui en tant qu'entraîneur. Le dernier passage furtif de quelques mois en sélection U20 en est l'illustration: qualifié à la CAN U20 grâce à un concours de circonstances (victoire de la Libye sur le Maroc), il s'est trouvé à la CAN avec un groupe de joueurs surestimés à vrai dire et qui avaient des limites. Il se qualifie au Mondial, comme 4e du tournoi, mais c'était une fin de tournoi brutale avec 7 buts encaissés en deux matches et une défense fragile. On lui a reproché ses changements fréquents de joueurs et de plan de jeu sans trouver la solution. C'était aussi sévère de lui faire porter le chapeau et de le priver d'aller à un Mondial auquel il s'est qualifié. Mais à chaque fois, c'est la même façon prématurée de sortie pour Sellimi. Comme s'il n'était pas apte à rester dans un groupe et à s'imposer par son travail. L'immense joueur qu'était Adel Sellimi est poursuivi par une guigne, une poisse comme entraîneur dont lui seul connaît le secret. Au passage, Sellimi est limogé pour cette CAN U20 en dépit d'une qualification au Mondial. Maher Kanzari a raté la qualification à la CAN U23, mais il est toujours là depuis des années !
