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Le culte de la performance
Dossier : Sait-on former des sportifs de haut niveau ? ( Partie II : le sport individuel)
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 06 - 2016

Un champion, ça se fabrique. Pour réussir, il faut le décider à la ‘'naissance''. En Tunisie, on part sur de mauvaises bases et on prend du retard...
Troisième partie et fin de notre dossier sur la formation des sportifs de haut niveau. Après le football, le sport collectif(Handball, Basketball et volleyball), le sport individuel clôture notre enquête sur fond d'évaluation, d'analyses et de projections dans l'avenir. Les recommandations et les prescriptions auxquelles nous sommes parvenus, avec l'aide et l'apport des différents intervenants et des experts sportifs, ne laissent pas indifférent. Il en sort que la réussite des athlètes n'émerge pas d'une sorte de miracle de l'instant. Elle est l'expression d'une histoire, d'une continuité, mais aussi d'une rupture entre ce qui précède et ce qui se construit. Il s'agit de questionner les réussites comme les échecs, de tenter d'en comprendre les ressorts internes, les leviers, les enjeux, Quels liens, quelles relations entre les acteurs? Quelles ressources à mobiliser? Quel suivi sportif, mais aussi médical et mental? Quel financement? Quelle spécificité? Quels interlocuteurs? Quel environnement?
L'une des principales conclusions qui semble être partagée par la plupart des sportifs est que le sport individuel de haut niveau ne peut être un sport de masse ni un sport de loisir, encore moins de santé. Ni même d'éducation physique, héritière des anciennes doctrines. Le statut d'athlète de haut niveau, ses contraintes et ses priorités diffèrent largement des autres sportifs.
Le culte de la performance a fait entrer brutalement l'athlète dans un monde où les données, les informations, les connaissances scientifiques et techniques occupent quasi instantanément une place prépondérante vis-à-vis des objectifs à atteindre.
Du fait de leur relation avec le sport, la science et la technologie se sont métamorphosées. Certaines questions, hier cantonnées au microcosme scientifique, s'invitent aujourd'hui à la faveur de l'essor des athlètes, des performances et des palmarès.
Même à travers sa dimension humaine, le sport individuel est devenu intimement lié à la révolution scientifique, mais aussi technologique. On ne compte plus seulement sur l'inné. La pédagogie, la psychologie, la gestion de groupe, la préparation physique répondent aujourd'hui à des critères bien déterminés. En tout cas, complètement différents de ceux de quelques années auparavant.
L'optimisation extrême de presque tous les paramètres, ‘'spectacularisation'', entraînements intensifs, innovations technologiques, médicalisation, intérêts économiques, exhibition de prototypes humains et de champions, enjeux... font sens d'un sport obsédé de plus en plus par le devoir de performance. Cette obsession irrigue des enjeux économiques, des fois même géopolitiques.
Mais la vérité, tel qu'on voudrait aujourd'hui la transmettre et la véhiculer, est souvent dans l'équilibre et le compromis. La performance sportive reste toujours la rencontre entre la science et l'art.
Si on concède aujourd'hui que l'avenir des athlètes tunisiens de haut niveau est mieux pris en compte, on regrette que certains autres soient passés tout simplement à côté d'une grande carrière en raison de l'absence d'encadrement et d'investissement. A l'approche des Jeux Olympiques de Rio, plusieurs sportifs sont aujourd'hui parrainés par des sociétés privées et même publiques. Cela montre qu'il y avait une faille dans le passé, alors que la machine semble maintenant bien huilée. On arrive à constater que le parrainage sportif fait désormais partie du cursus de l'athlète. Une échéance comme les Jeux olympiques n'est pas seulement un événement. Elle dépasse le monde sportif. Elle porte une charge symbolique forte. Elle participe au rayonnement international de toute une nation et contribue à véhiculer les valeurs sportives.
Au fait, sommes-nous capables aujourd'hui de faire gagner nos athlètes et de les hisser réellement au haut niveau?
Dans la préparation des échéances, dans la gestion des entraînements, dans les choix stratégiques, dans la mise en place des dispositions psychologiques, beaucoup de choses ont été faites. Néanmoins, la logique serait aussi de crédibiliser les projets sportifs. La gestion des différentes étapes est un axe important qui se prépare à long terme et carrément sur des cycles. L'absence de consécration et de médailles chez les athlètes tunisiens ne reflète pas seulement la différence de haut niveau et les exigences qui empêchent le sport tunisien d'accéder à ce palier, mais elle traduit une défaillance caractérisée dans tout ce qui a rapport à la privation, aux insuffisances et au renoncement..


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