Slim Hédoui et Mahmoud Gharbi méritent une chance de revenir en sélection. Revenons dans le temps pour rappeler les événements. Après la défaite en finale du championnat d'Afrique des nations face à l'Egypte le 30 janvier 2016 au Caire, l'équipe de Tunisie a payé cash le comportement du sélectionneur national de l'époque et de quelques joueurs. Sylvain Nouet et les deux gardiens de but Majed Hamza et Mohamed Sfar ont été lourdement suspendus. Le tournoi préolympique de Gdansk pointait à l'horizon et le sept national disposait encore d'une chance de se qualifier aux jeux de Rio de Janeiro. L'équipe de Tunisie avait besoin de tous ses atouts. Il y a eu bien entendu de la tension dans l'air. On cherchait du côté de la fédération un remplaçant à Sylvain Nouet. On ne connaissait pas vraiment l'avenir de l'ex-sélectionneur national avec le sept national. Certains optaient pour la continuité, d'autres pour le changement. Cela a provoqué une polémique et quelques joueurs ayant pris part au dernier championnat d'Afrique des nations se sont solidarisés avec Sylvain Nouet. Tel un coupret, la sentence est tombée. Hafedh Zouabi a succédé à Sylvain Nouet et Mohamed Ali Seghaïer a pris la relève de Anouar Ayed au poste d'adjoint. Si les morceaux ont été recollés au niveau du staff technique, il n'en fut pas de même au niveau de l'effectif. Trois joueurs ont manqué le tournoi de Gdansk, à savoir Aymen Toumi, pour une dispute avec Marouane Megaïez, et Mahmoud Gharbi et Slim Hédoui écartés pour avoir été solidaires avec Sylvain Nouet. Sans compter Mosbah Sanaï blessé. Si on repêchait Gharbi et Hédoui ? Aujourd'hui, nous connaissons nos adversaires aux Jeux olympiques. Ce sont de gros calibres à l'instar de la France, du Danemark et de la Croatie. Le sept national a besoin de toutes ses forces. Aux dernières nouvelles, nous avons appris que Aymen Toumi va revenir en sélection et sera convoqué par Hafedh Zouabi pour les Jeux olympiques. Tout comme Mosbah Sanaï qui est, aujourd'hui, en pleine possession de ses moyens. Il ne reste plus qu'à trouver une solution au cas de Slim Hédoui et Mahmoud Gharbi. Les deux joueurs restent importants dans le système défensif de la sélection. Hafedh Zouabi devrait y penser. De grâce, enterrons la hache de guerre pour la bonne cause. Ne dit-on pas toujours dans les milieux sportifs que l'intérêt national prime et passe au-dessus de tout? Pensons-y alors sérieusement. Faire la paix des braves ne serait pas un acte de faiblesse. Au contraire. Donnons à ces joueurs une autre chance, tout comme celle qui a été accordée à Issam Tej avant le tournoi préolympique de Gdansk. Cela mérite réflexion.