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La course aux candidatures
Concertations sur le gouvernement d'union nationale
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 06 - 2016

On presse Habib Essid de partir avec les honneurs et on se concerte sur le profil du candidat qui pourrait le remplacer
Les dés sont désormais jetés et on est maintenant sûr que Habib Essid, chef du gouvernement actuel, ne sera pas reconduit pour former le gouvernement d'union nationale tel que proposé par le président de la République, Béji Caïd Essebsi, et avalisé par l'ensemble des partis de la coalition gouvernementale et aussi les partis de l'opposition ainsi que les deux plus importantes organisations syndicales du pays : l'Ugtt et l'Utica (l'on se demande toujours pourquoi l'Utap représentant les agriculteurs tunisiens a été mise, une fois encore, à l'écart de la politique comme ce fut le cas à l'occasion du dialogue national).
Maintenant que «la surprise générale» s'est dissipée même si personne parmi les Tunisiens ne croit nos politiciens quand ils ont déclaré avoir été pris de court en écoutant le chef de l'Etat annoncer son initiative, maintenant que tout le monde ou presque s'est rangé derrière l'initiative d'Essebsi que tous les partis politiques (à l'exception de ceux qui ne se sentent pas concernés ou qui ont été écartés par le président de la République lui-même du processus de concertation comme Tounès Al Irada ou le Congrès pour la République, ce dernier ayant d'autres priorités dont, en premier lieu, la récupération de ses meubles transférés par Imed Daimi au siège de Tounès Al Irada) pressent Habib Essid de sortir avec les honneurs, la problématique qui se pose est bien de savoir qui parmi les personnalités nationales candidates au palais de La Kasbah dispose du profil qu'il faut pour assumer la mission de diriger un gouvernement d'union nationale qui sera appelé à appliquer un programme économique constituant la synthèse des partis qui y prendront part, donc «un programme commun où chacun des partis participants imposera une partie de ses orientations et de ses choix et un ministre ou deux pour donner forme à ces orientations sous la conduite d'un ministre en chef qui fera le coordinateur général de l'action gouvernementale», comme le soulignent plusieurs observateurs.
En d'autres termes, qui parmi les candidats dont les noms commencent à circuler dans les médias et surtout sur Internet dispose de la crédibilité nécessaire, du rayonnement qu'il faut et de la possibilité de gérer des ministres qui viendront d'horizons divers (partis au pouvoir et dans l'opposition, Ugtt et Utica, personnalités indépendantes et visages de la société civile) et de leur imposer cette solidarité et cette cohésion défaillantes, il faut le reconnaître, à tous les gouvernements qui ont géré le pays depuis la révolution, y compris celui dirigé par Béji Caïd Essebsi lui-même de mars à décembre 2011 ?
A chacun ses conditions et son approche
Mais bien avant de passer en revue les personnalités qui se sont déjà portées candidates ou celles qu'on essaye de séduire pour assurer la mission, force est de constater que déjà Nida Tounès a sauté sur l'opportunité pour exiger que le futur chef du gouvernement soit nidaïste ou au moins proche des thèses nidaïstes. Et les responsables du parti des Berges du Lac d'argumenter: «Nous sommes le parti qui a gagné le plus grand nombre de sièges aux élections législatives de décembre 2014 et nous ne sommes pas prêts à refaire l'erreur de fin 2014 en acceptant la désignation d'un chef de gouvernement qui ne nous écoute pas et n'en fait qu'à sa tête, estimant qu'il est soutenu par le plus grand parti du pays, le parti qui n'a pas de visa: le parti de l'administration».
Et les nidaïstes d'envoyer une correspondance officielle au président de la République lui demandant de désigner, comme le veut la Constitution, un nidaïste pour former le prochain gouvernement.
Seulement au sein même du parti, ce nidaïste n'est pas encore connu et entre Néji Jalloul, ministre de l'Education, Saïd El Aïdi, ministre de la Santé, et Slim Chaker, ministre des Finances, les cœurs des nidaïstes sont partagés et Hafedh Caïd Essebsi, l'homme fort du parti qui a installé un véritable quartier général au siège de Nida Tounès, passera de longues soirées ramadanesques pour dénicher l'oiseau rare. Au sein d'Ennahdha, on est fidèle au discours de la «légalité électorale» et on se contente de dire : «Le parti soutient toute personnalité à même de réunir les conditions exigées». Et c'est Noureddine B'hiri, le chef du groupe parlementaire connu pour son discours conciliant et ses réparties qui contentent tout le monde, qui assure la promotion médiatique qu'Ennahdha s'est choisie à propos du choix du futur chef du gouvernement de l'union nationale tant attendue.
Cette approche se résume en la phrase suivante : «Proposez-nous les noms, nous vous diront qui est le plus apte à bénéficier de notre confiance. Mais n'attendez pas de nous qu'on vous souffle un nom qui appartient à notre parti».
En attendant qu'Ennahdha et Nida Tounès, qui multiplient les rencontres, achèvent l'acte n°1 de leur show, Néjib Chebbi, l'éternel candidat à un poste national de commandement, l'homme qui a divorcé d'avec la politique pour créer un think thank à l'américaine, revient à ses premières amours et propose ses services mais avec un programme détaillé, une feuille de route dont le contenu rappelle ses idées quand il dirigeait le ministère du Développement régional lors du premier gouvernement Mohamed Ghannouchi aux premières journées de la révolution.
Ses idées sont simples : «Il faut créer des pôles régionaux de développement selon les spécificités des régions et instaurer un pôle ministériel pour chaque groupe de régions dont les caractéristiques se complètent. Quant aux ministres, ils seront choisis selon les grands dossiers que leurs partis considèrent comme prioritaires et pour lesquels ils disposent d'une approche déjà arrêtée. Le chef du gouvernement aura la tâche de coordonner entre ces différents ministères».
Autrement dit, Néjib Chebbi propose «un gouvernement à objectifs déterminés», comme c'est le cas pour les équipes sportives qui engagent un entraîneur et lui fixent des résultats à réaliser au bout de son contrat qui sera résilié automatiquement et sans compensation financière au cas où les résultats convenus ne seraient pas atteints.
D'autres candidats reviennent aussi au-devant de la scène comme Nouri Jouini, l'ancien ministre du Développement économique et de la Coopération internationale à l'époque du président Ben Ali et l'un des économistes de Nida Tounès. Son atout n°1 est qu'il est apprécié par les bailleurs de fonds internationaux qui commencent à se lasser sérieusement de ces ministres qui ne savent pas fignoler une loi et se retrouvent impuissants devant certains députés dont la préoccupation majeure consiste, en ces temps de disette, à déclarer n'importe quelle loi anticonstitutionnelle. Et ils n'ont pas tort dans la mesure où n'importe quel jeune juriste est en mesure de découvrir les failles caractérisant ces lois élaborées dans la précipitation et sous l'épée des délais à ne pas dépasser.
Nida Tounès pour un nouveau chef de gouvernement
L'Instance politique du mouvement Nida Tounès a indiqué que l'initiative du président de la République pour la formation d'un gouvernement d'union nationale exige, pour sa mise en œuvre, de désigner « une nouvelle personnalité « à la tête du nouveau cabinet. Le nouveau gouvernement devrait refléter la plus large entente nationale escomptée, a précisé l'Instance politique dans une réunion tenue lundi soir.
Le pays a un besoin urgent pour la concrétisation de cette initiative, au vu des nombreux défis. « La situation ne permet plus d'attendre », lit-on dans le texte de la déclaration.
Le mouvement poursuivra les concertations avec les familles et personnalités politiques dans le but de mettre en application l'initiative présidentielle, ajoute la même source.
L'UPL réclame un dialogue global
La participation des organisations nationales au gouvernement d'union nationale est un choix stratégique nécessaire pour établir des accords ouvrant la voie à une trêve sociale pour la prochaine étape, a indiqué le parti de l'Union patriotique libre (UPL).
Le parti a souligné hier dans un communiqué la nécessité de lancer un dialogue global regroupant tous les acteurs politiques et organisations nationales.
L'UPL soutient l'initiative du président de la République, Béji Caïd Essebsi, concernant la formation d'un gouvernement d'union nationale «car le consensus et l'unité sont deux choix stratégiques pour faire face aux défis sécuritaires et socioéconomiques du pays», selon le parti.
Cela ne peut aucunement minimiser l'action du gouvernement face à la fragilité de la situation générale du pays, précise toutefois le parti.
Le bureau politique de l'UPL est en réunion ouverte jusqu'au parachèvement de ses concertations avec toutes les forces politiques, a ajouté le communiqué.
Le président de la République avait proposé, jeudi dernier, la formation d'un gouvernement d'union nationale appuyé par les acteurs sociopolitiques et regroupant l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica), la coalition au pouvoir et éventuellement des indépendants et des représentants de partis de l'opposition.
L'Ugtt a accueilli favorablement cette initiative sans l'adopter pour autant. La centrale syndicale ne souhaite pas faire partie du gouvernement mais elle ne s'opposera pas à l'initiative et elle va la soutenir, a déclaré le président de l'organisation syndicale Houcine Abassi.
Pour sa part, la présidente de l'Utica, Wided Bouchamaoui, a déclaré que le patronat soutient toute initiative allant dans le sens d'une union nationale, estimant que la participation de l'organisation patronale parmi les parties qui procèderont à la formation du gouvernement «témoigne d'une certaine confiance en l'organisation».


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