Les Gabésiens de la «Zliza» n'ont pas mis longtemps pour renouer avec le football d'élite. Mais la tâche qui les attend la saison prochaine ne sera pas aisée. Un an seulement après l'avoir quittée, l'AS Gabès retrouve pour la cinquième fois de son histoire la Ligue 1. Pour les fans du «Carrelage» qui ont largement contribué à l'atteinte de cet objectif, l'évènement ne peut qu'être grandiose et digne d'être fêté comme il se doit. Surtout que le fait d'avoir vécu et partagé la joie de la belle aventure de l'équipe voisine, le SG, en coupe de la CAF les a rendus plus nostalgiques et plus que jamais désireux de renouer avec le football d'élite. Ils n'ont pas attendu l'ultime journée du play-off pour que leur vœu soit exaucé. Cinq victoires, deux matches nuls contre seulement deux défaites en 9 rencontres ont suffi. Le dernier match contre Hammamet n'a été qu'une simple formalité. Pourtant, ça n'a pas été facile. Durant la première phase du championnat, l'ASG a souffert le martyre pour obtenir son billet pour le play-off, terminant troisième avec 27 points derrière l'USTataouine et l'OBéja. Une qualification sur le fil qui a remis sur selle les protégés de Hédi Mokrani et aiguisé leur appétit. Un nouveau championnat commençait pour eux et pas question cette fois de laisser le doute planer jusqu'à la dernière minute. Trois facteurs déterminants ont été derrière cette réussite. Un comité directeur élu l'été dernier avec, à sa tête, un président, Ghassen Marzouki, jeune et pétri de qualités et qui n'a pour ambition que de mener à bien la mission pour laquelle il a été choisi. Un staff technique homogène conduit par Hédi Mokrani, un entraîneur spécialiste du play-off et qui a quitté l'OB au milieu de la saison pour venir à Gabès relever un défi qui lui tient à cœur et jouer pour l'accession. Un public en or, totalement dévoué, qui a consenti les sacrifices financiers les plus lourds pour prêter main-forte aux dirigeants et motiver suffisamment les joueurs. Les trois facteurs réunis ont donné de l'assurance et de la confiance à un effectif hétérogène au départ et qui est devenu, à force d'un bon encadrement et d'une ambiance de travail saine et exemplaire, un groupe solide, pratiquement le meilleur de la Ligue 2. Houssem Zralli, Ahmed Najjar, Wael Ben Romdhane, Majdi Meddeb, Seïfeddine Kanzari, Issam Amdouni, Bassem Nafti, Halim Darragi et Saber Trabelsi n'ont eu aucune difficulté à s'intégrer avec Mortadha Baâdache, Mohamed Chibani, Saber El Hamrouni, Younès Mazhoud, Abdelkader Shouya, et bien d'autres, et à s'investir pleinement dans le projet tracé et l'objectif fixé. «Pour notre baptême du feu à la tête de l'ASG comme équipe dirigeante, cette accession est au-delà de toutes nos espérances du départ, déclare le président Ghassen Marzouki. Mais le plus dur commence pour nous, car il nous faut penser dès maintenant à la saison prochaine et nous doter d'un effectif d'un tout autre calibre et de moyens financiers beaucoup plus grands pour nous maintenir parmi l'élite et ne pas décevoir les milliers de supporters qui ont tout fait pour que nous revenions parmi les grands et qui nous demandent d'ancrer le club en Ligue 1 et d'en finir avec les allers-retours des saisons passées». L'entraîneur Hédi Mokrani qui sera certainement reconduit pour assumer ce lourd fardeau et assurer la continuité dans la gestion est, lui aussi, conscient qu'il faut réunir les meilleures conditions de travail et de réussite. «Nous avons fait l'essentiel et ce n'est pas rien, dit-il. Reste à savoir consolider cet acquis car la Ligue 1, c'est plus que du solide, c'est du béton. Et pour arriver à se maintenir, il faudra cravacher dur. Très dur». H. J.