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Constat et prévention: Faut-il un plan national pour lutter contre les noyades ?
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 08 - 2023

Quelque 210 plages sont surveillées par les agents de la Protection civile et les maîtres-nageurs. La plupart des noyades sont enregistrées sur des plages rocheuses non surveillées dans différents gouvernorats, et notamment à Bizerte.
Certaines personnes ne respectent pas les règles élémentaires de sécurité, elles s'aventurent en dehors des zones surveillées, ou surestiment leurs propres capacités, en cette période où la mer est très agitée.
En seulement cinq semaines, 54 personnes sont mortes noyées. Un chiffre en nette augmentation par rapport à celui de la même période de l'année écoulée. Une situation alarmante, alors que les vacances se poursuivent encore et que la mer attire toujours les vacanciers et continue hélas d'engloutir des vies humaines.
Il ne se passe pas un seul jour sans que l'on entende parler d'une nouvelle noyade suivie de décès. L'été, période tant attendue pour de nombreux Tunisiens en quête de détente et de fraîcheur, s'est transformé en tragédie. Si la Tunisie fait face depuis quelques années à une augmentation des cas de noyades, principalement pendant la période estivale, cet été les chiffres sont encore plus alarmants.
Une situation préoccupante qui soulève plusieurs questions. Et d'abord, quelles sont les mesures à prendre, notamment sur certaines plages connues pour être des points noirs ?
Le porte-parole de la Direction nationale de la Protection civile, le colonel Moez Triaa, a confirmé le décès de 54 personnes par noyade depuis le 1er juillet jusqu'au 7 août, soit une augmentation de 10 cas par rapport à la même période de l'année précédente. Au cours de la même période, 285 personnes ont été secourues par les unités de la Protection civile. Toujours est-il et « en dépit des efforts des agents de la protection civile et des maîtres-nageurs, pour cette période, le bilan est vraiment lourd», s'est-il désolé.
S'agissant des principales causes des noyades, le responsable évoque, en effet, un comportement insouciant associé au refus des nageurs de suivre les consignes et les indications sur les plages surveillées. « Certaines personnes ne respectent pas les règles élémentaires de sécurité, elles s'aventurent en dehors des zones surveillées, ou surestiment leurs propres capacités, en cette période où la mer est très agitée », a-t-il encore déploré.
Le colonel Moez Triaa rappelle que pour assurer la sécurité des baignades sur les plages, il existe une signalétique bien particulière. La couleur d'un drapeau de baignade est associée à un message spécifique. Le drapeau vert indique une baignade autorisée, l'oranger une baignade surveillée et le drapeau rouge interdit toute baignade.
Bizerte, un point noir ?
Existe-t-il des plages classées dangereuses où l'on enregistre le plus grand nombre de noyades ? Le porte-parole de la Protection civile explique qu'en Tunisie, quelque 210 plages sont surveillées par les agents de la Protection civile et les maîtres-nageurs. La plupart des noyades sont enregistrées sur des plages rocheuses non surveillées dans différents gouvernorats, et notamment à Bizerte.
« Les plages rocheuses connaissent une affluence croissante, malgré leur accès difficile et le fait qu'elles enregistrent le plus grand nombre de décès par noyade », s'est-il désolé. « Malheureusement les réseaux sociaux font la promotion de ces plages, or elles ne sont pas surveillées et sont particulièrement dangereuses ». La majorité des victimes sont des jeunes et des mineurs.
La ville de Bizerte est connue pour être le gouvernorat le plus touché. Le 3 août dernier, deux jeunes d'une même famille ont trouvé la mort dans la région de Raf-Raf. Les deux victimes sont originaires de Sidi Hassine.
Quid des maîtres-nageurs ?
Force est de constater que beaucoup de Tunisiens, jeunes et moins jeunes, n'ont reçu aucune éducation formelle sur la sécurité aquatique et les mesures de prévention contre les noyades. Ce constat aggrave ce phénomène, alors que les autorités semblent incapables de renforcer les mesures de sécurité sur nos plages.
Pour lutter contre ce fléau, le rôle des maîtres-nageurs s'avère donc indispensable. Ces sauveteurs aquatiques sont des professionnels formés pour assurer la sécurité des personnes dans les espaces aquatiques tels que les piscines, mais notamment sur les plages. Leur rôle principal est de prévenir les accidents et de répondre rapidement en cas d'urgence pour éviter les noyades et autres incidents liés à l'eau. En Tunisie, leur présence sur les plages n'est plus régulière et organisée comme c'était le cas par le passé. En cause, le manque de moyens qui a contribué à aggraver ces contextes d'insécurité tout le long du littoral.
Engagés par la Protection civile ou les municipalités à chaque saison estivale, leur présence sur les plages était obligatoire. Ce n'est plus le cas à présent. La situation actuelle des municipalités en période transitoire ne permet même pas de financer des emplois temporaires.
Quelles solutions ?
L'augmentation des cas de noyade en Tunisie est une préoccupation majeure qui requiert une réponse urgente et coordonnée. En éduquant la population quant aux comportements sécuritaires à adopter dans l'eau, en renforçant la surveillance, en mettant en place des réglementations strictes et en améliorant les infrastructures, il est possible de réduire significativement le nombre de décès par noyade. Il s'agit d'une responsabilité collective qui engage les autorités, les éducateurs, les parents, tout le monde, afin que les plages tunisiennes redeviennent des lieux de détente et de plaisir, sans être endeuillées par ces tragédies quasi quotidiennes.


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