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Un élan novateur
52e édition du Festival de Carthage
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 08 - 2016

Malgré les secousses que le pays a traversées depuis la révolution du 14 janvier, le Festival international de Carthage a fait de la résistance contre l'obscurantisme et l'ingérence de ceux qui ont tenté de le détourner de sa vocation qui consiste à allier culture et divertissement dans un esprit de concordance, de paix et de tolérance.
Rempart contre l'inculture, il a réussi à sauvegarder l'image de messager de paix et de liberté en brandissant haut et fort l'étendard de la culture. Quoi qu'on dise, les centaines d'artistes ayant foulé la prestigieuse scène de l'amphithéâtre de ce lieu mythique sont reconnaissants de l'apport positif qu'a pu procurer leur passage devant le public de Carthage sur leur carrière. Carthage constitue, pour de nombreux artistes, un tremplin à leur carrière, un passage obligé, voire un indéniable test de popularité.
Il serait fastidieux de citer toutes les stars du monde ayant participé au festival depuis sa création en 1964 de crainte de privilégier certains à d'autres. Mais tous, sans exception, ont manifesté leur bonheur de rencontrer le public de Carthage. Un public généreux, plein d'énergie qui consacre les artistes qui ont du talent et reconfirme ceux ayant déjà une renommée.
La cinquantaine rugissante, le Festival de Carthage n'a pas perdu son charme, au contraire il se renouvelle au fil des ans en proposant de nouvelles perspectives, notamment pour des artistes en début de carrière pour lesquels la scène de l'amphithéâtre est un peu trop grande. Des espaces plus conviviaux et plus chaleureux, à l'instar de la Basilique Saint-Cyprien qui a abrité, cette année, les jeunes formations musicales tunisiennes, sont plus indiqués.
Revenons un peu sur cette 52e édition qui arrive à sa fin et dont le programme diversifié, au confluent des cultures du monde, exprime la détermination des organisateurs à donner un élan novateur et à réaffirmer la place prépondérante de ce festival tant sur le plan local qu'international. C'est ainsi que la programmation de cette 52e édition a été à la fois nationale, maghrébine, arabe et internationale, ouverte à des expériences musicales et théâtrales.
Lieu d'ouverture, de dialogue interculturel et d‘échange d'expériences, le Festival de Carthage est une rampe de lancement d'artistes devenus par la suite de célèbres stars mondiales. Parier sur les jeunes a toujours été le ferment de cette manifestation estivale qui fait courir le Tout-Tunis. La programmation à la Basilique Saint-Cyprien et les Matinales au Mad'Art Carthage et à l'Agora ne doivent pas être perçues comme un appendice de l'amphithéâtre de Carthage, mais comme une continuité.
L'ouverture de la 52e édition avec un spectacle grandiose signé par l'orchestre symphonique et le groupe orchestral de Radio Ukraine avec la participation du groupe orchestral de Tunis, dirigé par Rachid Koubaâ, et les voix de l'opéra, dirigées par Lotfi Bouchnaq a donné le ton et marqué l'orientation de Carthage. Cette création musicale dansante est un voyage entre deux cultures occidentale et arabe. Un échange nord-sud qui prouve que le brassage des cultures est une des caractéristiques du Festival de Carthage, assurant sa longévité. Par ailleurs, il consacre un partenariat entre deux organismes culturels où le Festival de Carthage se positionne en tant que producteur et non pas seulement consommateur.
Le programme a été fécond tout au long des mois de juillet et août avec à l'affiche des revenants : Samira Said, Najoua Karam, Kadhem Essaher, Cheb Khaled, Melham Baraket et d'autres qui retrouvent toujours avec la même intensité leur public, mais aussi des nouveaux : Jason Deluro, Saâd Lemjared, Maître Gims, etc. représentant différentes nationalités et cultures. Ils ont tous généré des entrées conséquentes et fait vibrer le public.
Et pour mieux équilibrer la programmation et donner leur chance à des artistes d'envergure au talent considérable qui proposent des alternatives musicales innovantes, tels que Khaled Ben Yahia, Fakher Hakima, Imed Alibi, Syrine Ben Moussa, Khaled Slama, Nawel Skandrani, Yasmine Azaïez... le festival leur a donné la possibilité de se distinguer en misant sur des projets porteurs à vocation culturelle qui ne drainent pas la grande foule, certes, mais attirent un public qui sait les apprécier et les considérer à leur juste valeur.
On a souvent reproché au Festival de Carthage de ne programmer que de la musique, or, cette année, d'autres genres de spectacles, théâtre et comédie musicale, ont réussi à attirer l'attention des spectateurs de tout bord. Comme quoi, lorsque Carthage innove, il se renouvelle et se donne de nouvelles perspectives d'un avenir davantage prometteur.


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