C'est pour la 5e année consécutive que l'association «Afreecan» organise une opération de parrainage, placée, cette année, sur le thème «Instruire, c'est construire». Il est possible, de nos jours, de parrainer un enfant vivant dans des conditions précaires pour lui garantir un minimum de confort et lui permettre de poursuivre ses études et de réussir. C'est une louable initiative menée par «Afreecan» qui donne l'occasion aux âmes charitables de contribuer au bien-être d'une partie de la population défavorisée habitant l'une des régions du territoire tunisien. C'est pour la 5e année consécutive que cette association organise une telle opération placée, cette année, sur le thème «Instruire, c'est construire». Il s'agit, en fait, de parrainer un écolier en difficulté en finançant sa scolarité. Le parrain peut suivre l'enfant tout au long de l'année pour constater son évolution dans ses études. Durant 5 ans, l'association en question lutte contre l'abandon scolaire. Et les résultats déjà réalisés sont source de fierté pour tous, puisque 1.500 enfants ont été déjà parrainés et pris en charge à vie. Plusieurs activités en perspective Les personnes aisées peuvent s'inscrire pour la prochaine campagne de parrainage d'écoliers. Le parrainage coûte 85 dinars par an et par élève. Le projet «Instruire, c'est construire» permettra de suivre les écoliers à long terme car chaque élève a une fiche de suivi scolaire. De plus, un suivi médical est assuré, en vue de dépister et de diagnostiquer d'éventuelles maladies. Un approvisionnement en médicaments et des consultations spécialisées dans les hôpitaux sont programmés dans le cadre de cette campagne. Des lunettes de vue sont également offertes aux enfants après un diagnostic effectué par un ophtalmologiste. L'association s'est fixé comme objectif prioritaire de combattre l'abandon scolaire en négociant avec la famille, l'école et les autorités. On a constaté notamment en milieu urbain que plusieurs parents encouragent leurs enfants, particulièrement les filles, à abandonner leurs études pour se consacrer aux travaux domestiques ou agricoles. Une telle mentalité doit changer en impliquant les parents dans l'éducation de leurs enfants. Ces derniers ont également le droit d'obtenir des livres, des cahiers, des cartables, des vêtements pour bénéficier d'un minimum de confort. Cette opération entre dans le cadre de la promotion de la solidarité, en permettant à des donateurs de parrainer un enfant à long terme et de financer sa scolarité avec un contact direct avec l'élève même à partir de l'étranger. Contact direct avec l'élève Au programme, l'équipement des écoles en matériel de travail nécessaire et l'aménagement d'une salle informatique ainsi que des bibliothèques et des salles de lecture. Chaque parrain accède au profil de l'élève avec le numéro de téléphone direct du tuteur légal, son âge, sa classe, son école et sa ville, la moyenne de l'année dernière (qui sera mise à jour chaque trimestre), sa taille vestimentaire, sa pointure, ses frères et sœurs, et toutes les données particulières de l'élève. En un clic, le parrain peut faire une requête pour envoyer un colis qui peut contenir des livres, des vêtements... C'est l'association qui assurera la remise du colis grâce à ses points relais dans toutes les écoles. Le parrain peut également arranger une rencontre avec l'élève. Là aussi, l'association intervient pour contacter les parents et fixera le rendez-vous. Il peut aussi l'encourager par un SMS, l'inviter à passer des jours de vacances ou lui faire un don spécifique ou un cadeau. Cette initiative inédite est le fruit d'un travail en profondeur qui a nécessité des heures, mené par des bénévoles. Le défi de l'année scolaire 2013-2014 était de prêter assistance aux élèves de l'école d'Awled Merai à Téboursouk (gouvernorat de Béja), ville située à 120 km de Tunis. Durant l'année scolaire 2014-2015, c'est l'école de Machrawa, village frontalier avec l'Algérie, coupé du reste du pays, à 200 km de Tunis qui a été visé. Le projet s'étendant sur 12 mois comporte plusieurs volets dont la lutte contre l'abandon scolaire en réintégrant les élèves qui ont quitté l'école et l'aménagement d'une cantine et d'un stock annuel d'aliments. Une caravane médicale a sillonné les zones ciblées avec un approvisionnement en médicaments et un suivi médical à long terme dans le cadre de consultations spécialisées dans les hôpitaux.