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Perspectives économiques | L'économie mondiale dans un tournant
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 10 - 2024

L'économie mondiale a continué de faire preuve de résilience au premier semestre de 2024. L'inflation a poursuivi son repli. Ces tendances devraient se poursuivre en 2025, avec une croissance mondiale se stabilisant à un rythme modéré et l'inflation revenant à son objectif dans la plupart des pays d'ici fin 2025.
Dans son dernier rapport intermédiaire sur les perspectives économique, l'Ocde indique que, parmi les principaux risques à court terme, la persistance des tensions géopolitiques et commerciales, la possibilité d'un ralentissement de la croissance suite à l'atténuation des tensions sur le marché du travail, et des perturbations potentielles sur les marchés financiers si la trajectoire de désinflation régulière prévue devait ne pas se concrétiser.
Selon la même source, les taux directeurs devraient être abaissés à mesure que l'inflation diminue, « mais le calendrier et le rythme de ces baisses de taux devraient être soigneusement évalués de façon à garantir un retour durable de l'inflation vers sa cible. Des efforts sont encore nécessaires pour contenir les dépenses publiques, accroître les recettes et améliorer les cadres budgétaires afin d'assurer la viabilité des finances publiques ». Il est indispensable aussi de donner un nouvel élan aux réformes des marchés de produits pour renforcer la concurrence, prendre le tournant de la croissance et atténuer les tensions budgétaires.
Poursuite de la désinflation
Le rapport montre que la croissance du PIB mondial devrait, selon les projections, se stabiliser à 3.2 % en 2024 et 2025 et s'accompagner d'une poursuite de la désinflation, d'une amélioration des revenus réels et d'une politique monétaire moins restrictive de nombreuses économies, qui aideront à soutenir la demande.
L'inflation devrait revenir à son objectif dans la plupart des pays du G20 d'ici fin 2025. Dans les économies du G20, l'inflation globale devrait ainsi passer de 5.4 % en 2024 à 3.3 % en 2025, et dans les économies avancées de ce groupe, l'inflation sous-jacente devrait fléchir à 2.7 % en 2024 puis 2.1 % en 2025.
D'importants risques subsistent. La persistance des tensions géopolitiques et commerciales pourrait avoir de plus en plus de répercussions négatives sur l'investissement et faire croître les prix des importations. La croissance pourrait ralentir plus fortement que prévu avec la réduction des tensions sur le marché du travail, tandis que des écarts par rapport à la trajectoire attendue sans heurts de désinflation pourraient provoquer des perturbations sur les marchés financiers. A l'inverse, le redressement des revenus réels pourrait améliorer davantage que prévu la confiance et les dépenses des consommateurs, et de nouvelles baisses des cours du pétrole accéléreraient la désinflation.
Des mesures budgétaires décisives s'imposent pour assurer la viabilité de la dette, préserver une marge de manœuvre permettant aux pouvoirs publics de faire face à de futurs chocs et générer des ressources qui permettront de faire face à de futures tensions sur les dépenses. «Il sera indispensable de redoubler d'efforts pour contenir les dépenses et accroître les recettes, en les inscrivant dans des trajectoires d'ajustement à moyen terme crédibles, de façon à garantir une stabilisation de l'endettement».
Projections
Dans les économies de marché émergentes du Groupe des Vingt (G20), l'expansion économique devrait rester globalement stable, même si les projections de croissance sont contrastées au sein de ce groupe.
Malgré un ralentissement de l'assouplissement de la politique monétaire, la croissance annuelle devrait s'établir à 2.9 % en 2024 et à 2.6 % en 2025.
L'inflation mesurée par les prix à la consommation dans les pays du G20 devrait diminuer sensiblement, grâce à la baisse des prix des matières premières et à la modération de l'inflation dans le secteur des services, parallèlement à l'atténuation des tensions sur le coût du travail. L'inflation globale dans les économies du G20 devrait passer de 6.1 % en 2023 à 5.4 % en 2024, puis à 3.3 % en 2025. L'inflation sous-jacente devrait diminuer dans les économies avancées du G20 et correspondre aux objectifs visés par les banques centrales dans la plupart des pays du G20 d'ici la fin de l'année prochaine, passant de 4.2 % en 2023 à 2.7 % en 2024, puis à 2.1 % en 2025.
Dans les économies de marché émergentes, l'inflation devrait rester généralement plus élevée que dans les économies avancées, tout en diminuant également peu à peu. Cela dit, les tendances sont disparates selon les pays.
Risques et enjeux
Les projections de l'Ocde font ressortir des perspectives relativement favorables, caractérisées par une croissance régulière ou qui se renforce et une modération de l'inflation. D'importants risques à la baisse subsistent néanmoins, reflétant l'incertitude qui entoure les conflits géopolitiques en cours, le rythme auquel l'inflation va diminuer et les effets persistants du niveau toujours élevé des taux d'intérêt réels. Parmi les sources potentielles de persistance de l'inflation figurent les répercussions de la poursuite de l'augmentation des coûts de main-d'œuvre, de l'ampleur des marges dans certains secteurs, de coûts de transport maritime demeurant élevés, et de nouvelles tensions géopolitiques ou commerciales faisant augmenter le coût des biens importés. Une désinflation plus lente que prévu pourrait aussi tirer de nouveau vers le haut les anticipations d'inflation des ménages et des entreprises. Un autre risque à la baisse important réside dans l'éventualité d'un ralentissement de la croissance plus marqué qu'attendu dans de nombreux pays, en raison de la réduction des tensions sur le marché du travail. Des taux d'emprunt continuent d'être renégociés, et des dettes émises à des taux d'intérêt très bas arrivent à échéance et sont refinancées par de nouveaux prêts contractés par les ménages et les entreprises. Environ 30% de l'encours de la dette des entreprises doit arriver à échéance d'ici à 2026 dans les économies avancées, et cette proportion est encore plus élevée dans les économies de marché émergentes.
Dans de nombreuses économies avancées, les défaillances d'entreprises ont également atteint des niveaux nettement supérieurs à ceux observés avant la pandémie.
Un autre risque de divergence à la hausse tient à la possibilité de nouvelles baisses des cours mondiaux du pétrole, en particulier si l'offre excédentaire anticipée pour l'année prochaine ne diminue pas. Cela réduirait sensiblement l'inflation globale dans de nombreuses économies, soutiendrait la croissance dans les économies importatrices de pétrole, et permettrait un assouplissement des politiques monétaires plus rapides.
Des mesures décisives s'imposent pour assurer la viabilité de la dette. Ainsi, les pouvoirs publics sont confrontés à d'importantes difficultés budgétaires, qui tiennent à l'augmentation de la dette et au surcroît de tensions sur les dépenses liées aux politiques d'atténuation du changement climatique et d'adaptation à ses conséquences, aux projets d'augmentation des dépenses et à la nécessité de financer de nouvelles réformes. Le coût du service de la dette augmente également à mesure que les titres d'emprunt à faible rendement arrivent à échéance et sont refinancés par de nouvelles émissions. En l'absence d'intervention pérenne, la charge future des dettes continuera de s'alourdir nettement et les marges de manœuvre pour réagir face aux futurs chocs négatifs seront de plus en plus limitées. En l'état actuel des dispositions prévues par les pouvoirs publics, peu de pays devraient parvenir à dégager un excédent budgétaire primaire durable, alors qu'il s'agit d'un facteur déterminant pour stabiliser ou réduire à terme l'endettement. Plusieurs affichent d'amples déficits budgétaires, qui semblent se caractériser de plus en plus comme structurel.
De nombreuses économies de marché émergentes sont confrontées à des difficultés similaires à celles des économies avancées, liées à la montée des tensions sur la dette et au coût élevé du service de la dette, mais elles sont plus exposées aux variations des conditions financières à l'échelle mondiale. Une forte proportion des pays à faible revenu continue d'être soit en situation de surendettement souverain, soit fortement exposée à ce risque, avec une dette souvent libellée en devises.
Des réformes destinées à renforcer la collecte des recettes et l'efficience des dépenses, à lutter contre la fraude fiscale, à alléger le poids des entreprises publiques et à réduire l'activité informelle sont des priorités budgétaires essentielles dans de nombreux pays. De tels efforts contribueraient à reconstituer des marges de manœuvre budgétaires, à fournir des ressources permettant de financer des investissements publics, et à renforcer les systèmes de protection sociale.
Compte tenu des perspectives de croissance modeste qui se dessinent, d'ambitieuses réformes s'imposent dans tous les pays pour contribuer à consolider les fondements d'une croissance économique durable. Des réformes structurelles judicieusement conçues amélioreraient les perspectives de croissance à long terme, tout en aidant les pays à surmonter les difficultés budgétaires auxquelles ils sont confrontés.
Un renforcement durable de la croissance de la productivité et de l'investissement passe notamment par l'ouverture des marchés et une dynamique concurrentielle saine. Ce type d'environnement favorise l'innovation et la croissance de l'emploi.
(Source : rapport intermédiaire de l'Ocde)


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