Les anciens ont fêté les retrouvailles avec leurs camarades, alors que les tout petits ont découvert un nouveau monde Près de 630 élèves ont repris, hier, le chemin de l'école primaire d'El Mourouj 1, avec un brin de joie et de nostalgie pour les uns, et d'appréhension ou même d'inquiétude pour les autres. Devant l'établissement, certains élèves étaient heureux de rencontrer leurs amis alors que d'autres affichaient un air triste, regrettant la fin des vacances. S'agrippant à leurs parents, le regard rempli de curiosité, les tout petits sont allés à la découverte d'un nouveau monde, inconnu pour eux. Ne voulant manquer pour rien au monde le premier jour de la rentrée, beaucoup de parents ont pris une autorisation auprès de leurs employeurs pour pouvoir accompagner leurs enfants afin de leur apporter soutien et réconfort. Les écoliers ont choisi cette année des cartables à roulettes pour transporter plus facilement leurs fournitures scolaires : rose pour les fillettes et bleu pour les garçons. Des scènes poignantes de séparation des tout petits de leurs parents ont été constatées lors de ce premier jour de la rentrée. Rencontrée sur place, Awatef, mère au foyer a accompagné son fils âgé de sept ans et sa fillette de huit ans. Elle a affirmé que chaque année, elle leur achète de nouveaux tabliers et cartables. «Cela les motive et leur donne le goût d'apprendre». Douha, une autre maman âgée d'une quarantaine d'années a accompagné ses deux garçons âgés de 6 et 9 ans et qui arboraient de jolis tabliers bleus, serrant contre eux leurs cartables. Marwa, une fillette de dix ans, cherche du regard ses camarades de classe qu'elle n'a pas revus depuis la fin de l'année scolaire. Elle est contente qu'ils soient inscrits dans la même classe. Une autre mère de famille — elle a pris une autorisation pour s'absenter de son travail — se plaint du coût élevé des fournitures scolaires et déplore le rythme des études qui est, selon elle, à l'origine du mauvais rendement des élèves au primaire. «Vas-y maman, je suis prête», lance Souha, une petite fille de six ans, habillée d' un tablier rose, d'une robe et de chaussures blanches, heureuse de découvrir l'école pour la première fois de sa vie. Devant l'école, certains élèves sont heureux de rencontrer leurs amis et d'autres regrettent la fin des vacances. «La rentrée des classes est une véritable fête pour les enfants ainsi que pour leurs parents», a souligné une enseignante retraitée. M. Moncef Mattar, directeur de l'école primaire Ibn Mandhour, accueille les parents avec un grand sourire, en les saluant. Il rassure ceux qui ont des enfants de la première année. «Vous pouvez accompagner vos enfants dans les classes. N'ayez pas peur. Les instituteurs vont s'occuper de vos petits. C'est une nouvelle expérience qu'ils vont aimer», déclare-t-il. Les études ont déjà démarré pour les 630 élèves de cette école. «Les élèves sont répartis sur 23 classes. Le démarrage de l'année scolaire s'est déroulé dans de bonnes conditions», conclut le directeur.