«La seule nation qui risque de nous poser des problèmes reste le voisin du Sud», estime l'ancien coach national qui a raté le Mondial 1994. Je n'ai pas vraiment de craintes particulières quant au parcours menant à la Coupe du monde 2018, en Russie. Henry Kasperczak connaît désormais parfaitement son groupe et ses adversaires. Il a travaillé longtemps en Afrique : en Côte d'Ivoire en 1993-94, au Maroc en 2000, au Mali en 2001-2002, puis en 2013-2015, au Sénégal en 2006-2008. Il connaît par conséquent les difficultés inhérentes aux safaris à l'ambiance spéciale des rencontres... La priorité consiste à mettre en place la stratégie adéquate et à décortiquer le jeu de son adversaire à un détail près. Nous possédons en fait un gros avantage. Quoi qu'on dise, le sens du patriotisme et du don de soi ne paraît nettement plus développé chez les joueurs tunisiens que chez ceux d'Afrique noire où les internationaux, presque tous des «pros» en Europe ne s'engagent pas à cent pour cent de peur d'une blessure. Ils «ne mettent pas les pieds», comme on dit. Bien évidemment, le staff technique va convoquer les joueurs les plus performants et les plus complémentaires. Parmi nos trois adversaires, je crois que la seule équipe qui risque de nous déranger s'appelle la Libye. Il faut s'attendre à des matches difficiles contre le voisin du Sud. Si on est dans un bon jour, on s'en sortira. N'est-il pas significatif que les clubs tunisiens recrutent aujourd'hui des joueurs venant de ce pays : Mohamed Zaâbia à l'EST, Anis Seltou à l'ESS, Ahmed Zwei passé par le CAB... Bref, la Libye a de tout temps constitué un os très dur pour nos sélections. Nous allons débuter cette dernière phase des éliminatoires face à la Guinée contre laquelle nous avons toujours été à notre avantage. Quant à la RDCongo, elle pratique un football alerte et puissant, mais nettement moins technique que celui du Sily guinéen.