Le lutteur Mohamed Saâdaoui pense que le Grand Prix International d'Azerbaïdjan sera une opportunité pour se rattraper et mettre fin à une série de déceptions. Dans seulement quinze jours, notre sélection nationale de lutte disputera le Grand Prix International qui aura lieu en Azerbaïdjan. Est-ce qu'on peut s'attendre à une prestation complètement différente de celle des Jeux olympiques de Rio ? Pourquoi pas, je suis capable de relever le défi et d'aller jusqu'au bout dans cette joute internationale pour honorer la lutte tunisienne. Concernant les Jeux olympiques de Rio, j'ai tourné définitivement cette page avec ses bons et ses mauvais souvenirs. Dans les sports individuels, on peut toujours s'attendre à des imprévus qui nous empêchent, certainement, de réaliser nos objectifs sportifs et d'atteindre le palier supérieur. C'est notre destin qu'on doit accepter comme il est. De nos jours, ce qui est évident, c'est que cette discipline évolue constamment, ainsi que les exigences de la préparation physique et l'aspect mental. Et c'est pour cette raison que le nouveau bureau fédéral devra réagir positivement à tous ces changements en accordant plus d'importance aux nouvelles techniques de formation destinées aux athlètes. A mon avis, il n'y a pas de hasard dans le monde de la lutte. En effet, la situation actuelle exige impérativement la mobilisation de tous les décideurs dans les sports individuels afin de garantir un avenir radieux à nos sportifs. Je pense que la volonté ne suffit pas pour entrer de belle manière dans la cour des grands. Car, aujourd'hui, le haut niveau exige une vision claire basée sur un programme de préparation étoffé sur des bases scientifiques bien étudiées. La FTL doit aussi comprendre qu'il ne faut pas attendre un événement de grande envergure comme le championnat du monde pour nous fournir des stages de préparation à l'étranger. Pour ma part, j'essayerai de faire de mon mieux pour briller au Grand Prix International d'Azerbaïdjan et brandir haut le drapeau tunisien. Si on faisait le point sur votre préparation pour cet événement sportif ? Pour le moment, rien n'a changé au niveau de la stratégie de la FTL en attendant un futur proche qui soit meilleur que le présent. Actuellement, nous avons entamé un seul stage de préparation ici à Tunis qui se prolongera durant deux semaines avant de partir pour l'Azerbaïdjan. C'est vraiment insuffisant pour une sélection qui vise toujours à préserver sa bonne réputation dans les grands rendez-vous sportifs internationaux et mondiaux suite à l'exploit réalisé par Marwa Amri lors des derniers Jeux olympiques au Brésil. Tout le monde devrait savoir que la responsabilité est devenue très lourde et que la réussite dans ce genre d'épreuves passe obligatoirement par un travail sérieux et une bonne préparation. Ce sont toujours les clés de la réussite dans n'importe quelle discipline. Je crois maintenant qu'il faut faire avec les moyens disponibles et continuer à travailler dur pour réaliser mon premier objectif primordial, celui de mettre fin à cette série d'échecs et de déceptions. D'après vous, comment un bon athlète peut-il surmonter tous ces obstacles ? Tout d'abord, il doit savoir que les résultats ne sont pas toujours immédiats. Ensuite, il faut se donner le temps et ne pas vouloir atteindre de grands objectifs très vite. Après, le sport doit rester un plaisir, car si cela devient une contrainte, ce n'est pas bon du tout. En dépit de tout cela, je crois qu'il est temps que la tutelle et le Comité national olympique tirent les enseignements nécessaires des expériences précédentes dans les Jeux olympiques et préserver plus les sports individuels en tant que source de rayonnement et de performance.