Par Hédi JENNY La liste des 7 arbitres internationaux envoyée à la Fifa pour homologation comprend Youssef Sraïri, Nasrallah Jaouadi, Haïthem Kosii, Haïthem Guirat, Slim Belakhouas, Mohamed Saïd Kordi et Sadok Selmi. Ces sept noms de l'arbitrage tunisien sont censés être désignés de manière équitable pour les matches à gros enjeu de notre championnat ou des tours avancés de la Coupe de Tunisie plutôt que d'être laissés au placard pour confier, à titre d'exemple, le dernier classico CA-EST à Walid Jridi. Aux yeux de la DNA, les sept «grands» de notre arbitrage sont réservés aux matches internationaux au niveau de la CAF et de la Fifa, même s'ils se comptent sur les doigts de la main. Ils sont rarement sollicités — jusqu'à ce jour du moins — en championnat des ligues 1 et 2 malgré la grogne qui monte chaque semaine au sein de pas mal de clubs mécontents de cette politique de rajeunissement contre vents et marées dont ils font les frais. On se rappelle les griefs et les mots assez durs de l'USTataouine pour Nidhal Beltaïef et tout récemment ceux de Jendouba Sport pour Amir Ayadi qui en ont assez de payer cash l'obstination de la commission de désignation de les choisir constamment comme clubs-tests pour l'évaluation de cette politique acharnée de rajeunissement. La plupart des arbitres internationaux ne cachent pas leur ras-le-bol de n'être pas fréquemment appelés pour des matches qu'ils sont les premiers habilités à diriger. On peut, certes, de temps à autre, penser, disent-ils, à tourner l'effectif mais comme au sein des formations et des onze de départ des équipes. Ce sont toujours les meilleurs et les plus en forme qui doivent être choisis. Auparavant, Mourad Ben Hamza, même s'il n'est pas international, faisait l'exception et était l'homme de confiance pour les missions difficiles. Il sillonnait le pays pour arbitrer les rencontres chocs en Ligues 1 et 2 et il en sortait souvent indemne, avec les compliments des deux équipes opposées. Depuis qu'il a démissionné, c'est Sadok Selmi qui est devenu numéro un pour ce genre de tâche délicate et homme de confiance de la DNA qui fait la sourde oreille — en apparence du moins — à tout club qui proteste contre sa désignation, comme c'est le cas de l'ES Métlaoui pour la rencontre d'hier contre l'Espérance. Sadok Selmi n'est pas la tête de liste des arbitres internationaux, mais pour la commission de désignation, il possède le meilleur profil et les qualités requises pour mener à bon port les parties classées «à hauts risques».