« Nous pourrions envisager un tracé qui ferait toutes les portes de la capitale et qui se dirigera vers Carthage ! », déclare le gouverneur de Tunis En cette matinée « printanière », par un temps idéal, sans un souffle de vent, avec un soleil éclatant, le départ du marathon international Comar de la Ville de Tunis a été donné à huit heures précises. Le « convoi » s'est vite fait une raison : il y avait un lot d'athlètes qui se détachaient nettement et le rythme promettait de belles surprises. De ce fait, la course allait être soumise à un rythme infernal mené par les vainqueurs qui ne ménagèrent nullement leurs efforts pour faire le spectacle et offrir une belle prestation. Ce fut une promesse tenue : on retiendra que l'édition 31 de ce marathon a été celle des records, sous les yeux de Mme la ministre de la Jeunesse et des Sports Majdouline Charni, et du gouverneur de la capitale, Omar Mansour, et nombre d'invités, dont les organisateurs du marathon international de Milan. Un regard curieux et admiratif pour l'importance de la participation et l'animation pour les uns, un autre et impressionné par le volontarisme mais aussi critique de la part des Italiens qui étaient là pour juger des capacités d'organisation des Tunisiens, étant donné qu'ils avaient procédé la veille au jumelage du marathon international de Milan avec celui de Tunis. L'expert italien G. Andréo et un confère italien S. Dario nous ont confié à propos de l'organisation et de l'ambiance : « Très belle ambiance avec ces concurrents qui ont atteint les 3.000. Reste le parcours qui doit mettre en évidence la beauté de la Ville de Tunis que nous avons parcourue à pied et en voiture. Il faut montrer tout cela. L'organisation est bonne, mais sera meilleure avec l'accès à un tout autre standing l'année prochaine. Il y a des hommes et des femmes volontaires et des moyens. C'est facile de tout mettre en place». C'était l'occasion de poser la question au gouverneur de Tunis à propos de l'adoption d'un parcours qui traverserait le centre de Tunis pour se diriger vers Carthage. Un parcours qui constitue une véritable promotion internationale pour la capitale. Le gouverneur de Tunis nous a confié à ce propos : « Voulez-vous que ce soit fait demain ? Nous pourrions envisager un tracé qui ferait toutes les portes de la capitale et qui se dirigera vers Carthage ! ». Les responsables du comité d'organisation du marathon international Comar de la Ville de Tunis en restèrent cois. Cela fait des années, trente et un ans, qu'ils bataillaient pour avoir ce privilège, et donner à leur marathon une portée internationale, culturelle et touristique incontestable. La réponse du gouverneur était sans aucun doute une belle récompense pour leurs efforts et ce ne sera pas la seule. En effet, parallèlement à cette bonne nouvelle, il y en a eu d'autres, sportives cette fois-ci : les records enregistrés. Le vainqueur, le Kényan Mattew Kipsat, a réalisé le temps très respectable de 2h13'37'' ce qui constitue une record de ce marathon et un temps d'appel qui plaidera en faveur des prochaines éditions. Le second a été le Tanzanien Stephano Huche avec 2h14'16'', alors que le troisième classé a été le Marocain Khaled Lablag avec 2h22'25''. Des temps extrêmement intéressants qui s'ajoutent à ceux enregistrés sur les 21 kilomètres et qui cette fois-ci ont mis en évidence les athlètes filles et garçons. Saad Atef avec ses 1h03'13'', Hosni Wissam avec ses 1h05'30'' et Mahbouba Belgacem avec ses 1h20'48'', sont des éléments extrêmement intéressants sur lesquels la Fédération tunisienne d'athlétisme fondent de grands espoirs. La question qui se pose est bien celle qui concerne la reconversion de ces éléments sur le marathon lors des prochaines années. C'est sur cela que se pencheront les responsables de la FTA qui ont mis en place tout un programme visant à relancer les courses de fond dans un pays qui a donné par le passé de grands noms dans ces spécialités. Nous ne termineront pas sans souligner et mettre en évidence la course pour tous et des tout jeunes qui ont fait preuve d'une volonté remarquable. Là, les temps ne comptent pas. C'est surtout ce désir de se défouler et de s'adonner à une activité bienfaitrice qui constitue de nos temps une nécessaire voie pour attendre la plénitude de ses moyens.