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Amar Ben Belgacem, l'artiste qui caressait les chimères
Les Beaux-Arts en deuil
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 09 - 2010

Esclave de la passion, seule susceptible d'enfanter les grands hommes, l'artiste défunt entretenait l'espoir de connaître un jour l'amour, le vrai, celui qui sauvera le monde. Il est parti sans l'avoir vécu
Le 7 septembre dernier, l'annonce de la tragique disparition de l'artiste peintre de talent, Amar Ben Belgacem, mort à 31 ans, alors qu'il était dans la plénitude de ses possibilités physiques et de ses facultés intellectuelles, a plongé le monde des Beaux-Arts et de la peinture dans un profond désarroi.
De son vivant, l'objectif que s'était fixé Amar Ben Belgacem était d'apaiser l'autre, d'alléger le poids des contraintes et des tensions auxquelles il était soumis et de le séduire par la magie des couleurs et de lui renvoyer ainsi l'image d'un monde paradisiaque dans lequel il prétendait vivre en permanence. Hélas, il n'en était rien. Cette mort prématurée est venue nous rappeler brutalement et cruellement qu'on a été le jouet d'une illusion qui nous a fait prendre des vessies pour des lanternes et croire grossièrement que la beauté qu'il avait l'habitude de peindre n'était que chimère parce que éphémère.
Sa sensibilité excessive et quasi maladive était à la base d'un talent unanimement apprécié et reconnu. Ses premiers pas dans la peinture étaient, dès le départ, encouragés par les médias qui avaient soigneusement suivi sa carrière dans les différents stades de son évolution. Cette émotivité, poussée jusqu'aux limites de l'exaspération, a joué un rôle majeur dans le drame absurde perçu comme un nouvel avatar dans le parcours artistique de ce génie dont l'idéal a été étouffé dans l'œuf.
Représentées dans les collections publiques et privées de plus de vingt pays, les peintures heureuses de Amar Ben Belgacem se sont promenées aux quatre coins de la planète. Elles nous révèlent le talent d'un artiste doué, d'une rare précocité, un peintre capable d'images insolites, bariolées mais harmonieuses, qui a toujours cherché à obtenir le maximum d'intensité et de vibrations chromatiques dans une peinture vouée à la nature foisonnante et généreuse où l'on devine la flore et la faune réduites à des bulles d'oxygène, de formes rondes et ovales.
Cette tragique disparition vient nous rappeler que même les génies, ces êtres dotés d'aptitudes naturelles à créer des choses d'une qualité exceptionnelle, ne sont pas pour autant à l'abri des remous et des tourbillons de la vie, à cause d'une fragilité et d'une vulnérabilité typiques à cette catégorie d'individus.
Mirage fugitif et passager aura été le court trajet sur terre de Amar dont l'œuvre considérable témoigne en sa faveur.
Ame tourmentée, aujourd'hui apaisée, repose en paix!
Voilà une épitaphe qu'il aurait peut-être aimé voir gravée sur son tombeau.


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