A force de vouloir se mettre à l'abri, les deux protagonistes sont passés, chacun, à côté d'une victoire à portée de main. Le spectacle n'était pas au rendez-vous, samedi après-midi sur la pelouse du stade Boujemaa Kmiti. Le match OB-ASG peut bien se résumer aux deux buts signés Ben Salem et Chaouch et une ou deux actions nettes de chaque côté. C'est que les joueurs étaient obnulilés par le résultat au point qu'ils sont passés à côté d'une victoire à portée de main. Béjaois comme Gabésiens pouvaient bien gagner le match si la pression du résultat n'avait pas pesé sur les épaules des attaquants. Car si on veut parler qualité de joueurs, il y en avait. Khaled Melliti, Fahmi Kacem et Lamjed Ameur ont animé l'attaque gabésienne. Du côté des locaux, Mannoubi Haddad a été égal à lui-même. S'il n'a pas marqué de but, il a été l'auteur de la passe décisive, sur le but de Ben Salem. Quant au Sénégalais Ibrahima Baldé, il a apporté une plus-value à l'animation offensive. Sauf que son entrée fut tardive. Entraîneurs calculateurs Lopez Martinez et Skander Kasri, du reste, voulaient gagner le match. Cherchant à éviter à tout prix le scénario de la semaine précédente quand il s'est fait rattraper au score après avoir mené par trois buts à zéro à la mi-temps, le technicien béjaois a préféré jouer bloc bas après la pause et opérer par des contres rapides sur les couloirs, par le biais de Chammakhi et Haddad. Une tactique qui n'a pas empêché le capitaine gabésien, Zied Chaouch, de trouver la faille et de marquer le but d'égalisation. Cependant, Skander Kasri a décidé de s'arrêter là au lieu de continuer à aller de l'avant pour chercher le but de la victoire. Alors que son équipe menait les débats, il a décidé de faire sortir son meilleur élément, l'attaquant Fahmi Kacem, pour le remplacer par un milieu défensif, Houcem Sediri. Et au jeu du bloc bas, Skander Kasri s'est avéré beaucoup plus malin que Lopez Martinez. Malgré toute la bonne volonté des Béjaois qui sont revenus à la charge à la fin du match, la défense s'est bien replacée, fermant toutes les issues face aux attaquants adverses. Le technicien espagnol a fini par comprendre que son adversaire a baissé les armes, se contentant de défendre. Il a alors incorporé l'avant-centre sénégalais, Ibrahima Baldé, au dernier quart d'heure du jeu. Ce dernier s'est montré aussitôt dangereux à deux reprises : une passe décisive à Chammakhi qui a vu sa balle dégagée en corner et une deuxième fois quand il monta lui-même à l'attaque, mais la balle heurta la transversale. S'il avait été incorporé plus tôt, Baldé aurait pu changer la donne et offrir la victoire espérée et tant attendue par le public béjaois. Bref, les deux protagonistes se sont contenté de partager les points alors que chacun pouvait aspirer à la victoire. La peur au ventre, Lopez et Kasri sont passés à côté de la plaque. Ils ont trop calculé leur jeu, mais surtout, sous-estimé leurs joueurs respectifs.