Image par Adrian de Pixabay Les résultats d'une étude menée par les ministères de l'Education et de l'Enseignement Supérieur, en partenariat avec l'Institut français de Tunis, sur la réticence des élèves en Tunisie à étudier les matières scientifiques, notamment les mathématiques, ont montré que le pourcentage des élèves orientés annuellement vers cette matière a diminué, a indiqué Moncef Khemiri Conseiller général d'information et d'orientation au ministère de l'Education. Il a ajouté que le nombre de candidats inscrits en filière mathématiques est passé de 20 % à environ 6 % au niveau national (seulement 7 000 élèves de terminale inscrits en mathématiques en 2024 contre 30 000 en économie gestion). En marge de la séance d'ouverture du séminaire final du projet PARC-EDU, il a expliqué que l'une des raisons les plus importantes est la faiblesse des acquisitions de base de l'élève tunisien dans le cycle primaire, ce qui est confirmé par plusieurs études, dont le rapport présenté par l'UNICEF en 2021, qui a prouvé que 74 % des élèves âgés de 7 à 14 ans souffrent de faiblesse en mathématiques et 34 % de difficultés en lecture et écriture. Une nouvelle approche doit être adoptée pour que la majorité de ceux qui sont orientés vers l'école supérieure de formation des enseignants soient des diplômés des disciplines scientifiques, outre la nécessité de revoir la formation initiale des enseignants et de limiter autant que possible l'orientation des élèves vers les disciplines littéraire, l'économie et la gestion, a-t-il dit, notant que le taux d'orientation vers les mathématiques (7 %) cache un déséquilibre dans certaines régions qui sont au bas du classement national dans les résultats du baccalauréat. Pour sa part, le directeur général du Centre international de formation des éducateurs et d'innovation pédagogique, Zakaria Dassi, a indiqué que le projet PARC-EDU a été lancé en mai 2024 en collaboration avec des équipes de recherche composées de médecins, de chercheurs et d'inspecteurs pédagogiques pour connaître les raisons de la réticence des élèves à étudier les matières scientifiques, notamment les mathématiques.