Image par GUDE PAVAN de Pixabay Des scientifiques japonais ont mis au point un nouveau type de plastique capable de se décomposer dans l'eau de mer en l'espace de quelques heures, offrant ainsi une solution prometteuse à la crise mondiale de la pollution plastique qui menace les océans et la faune marine. Ce matériau innovant a été développé par une équipe conjointe du Centre RIKEN pour les sciences des matériaux émergents et de l'Université de Tokyo. Contrairement aux plastiques biodégradables testés auparavant, cette nouvelle substance se distingue par sa vitesse de décomposition exceptionnelle et son absence totale de résidus. Dans un laboratoire situé à Wako, près de Tokyo, les chercheurs ont démontré la dissolution complète d'un échantillon de plastique dans de l'eau salée après seulement une heure d'agitation. Le professeur Takuzo Aida, responsable du projet, a déclaré que bien que la commercialisation ne soit pas encore planifiée, le matériau suscite un vif intérêt, notamment de la part d'acteurs du secteur de l'emballage. Face à l'aggravation de la pollution plastique, les scientifiques du monde entier s'efforcent de concevoir des alternatives durables. Le Programme des Nations Unies pour l'environnement estime que la pollution plastique pourrait tripler d'ici 2040, atteignant entre 23 et 37 millions de tonnes de déchets déversés chaque année dans les océans. « Les enfants ne choisissent pas la planète sur laquelle ils vivront. En tant que scientifiques, il est de notre devoir de leur laisser un environnement meilleur », a souligné Aida. Le plastique mis au point par son équipe conserve des propriétés similaires aux plastiques conventionnels issus du pétrole. Il se décompose au contact du sel en éléments de base qui peuvent ensuite être dégradés naturellement par des bactéries, évitant ainsi la formation de microplastiques nuisibles à la vie marine et à la chaîne alimentaire. Autre atout : la matière est également biodégradable dans les sols salins, bien que plus lentement. Un morceau de cinq centimètres, par exemple, mettrait un peu plus de 200 heures à se décomposer entièrement. Non toxique, non inflammable et sans émission de dioxyde de carbone, ce plastique peut être teint comme les plastiques traditionnels. Les chercheurs concentrent désormais leurs efforts sur l'optimisation des procédés de coloration.