Ibrahim Debbache, Président de la chambre nationale des constructeurs et des concessionnaires automobiles, a alerté ce mardi 29 juillet 2025 sur l'état du parc automobile tunisien, dont la moitié des véhicules a plus de 15 ans. Il a souligné que l'importation de voitures d'occasion contribue à l'augmentation de la consommation de pièces de rechange et aggrave la pollution environnementale. Selon Debbache, les consommateurs tunisiens privilégient l'achat de véhicules via le marché parallèle, notamment par des revendeurs ou par le système de franchise douanière pour les résidents à l'étranger (FCR). Cette préférence s'explique par des prix et des taxes moins élevés que pour les véhicules neufs. Toutefois, il précise que les agents automobiles ne s'opposent pas au principe de la franchise douanière, mais critiquent la prolifération d'un marché non réglementé qui en résulte, et qui contribue au vieillissement du parc national. Dans une déclaration à la radio nationale, Ibrahim Debbache a aussi insisté sur la nécessité urgente de renouveler le parc automobile tunisien et d'adapter le marché aux standards internationaux, notamment en encourageant l'adoption de véhicules électriques et hybrides, face aux défis du système de transport public. Par ailleurs, il a indiqué que 60 000 véhicules devraient être importés en 2025 via 37 agents répartis à travers le pays, dont 10 000 voitures populaires destinées au grand public. Enfin, il a expliqué que la hausse des prix des véhicules est due à plusieurs facteurs : la dépréciation du dinar tunisien entre 2011 et 2018, une augmentation de 25 % de la taxe sur la consommation, la hausse de la TVA de 17 % à 19 %, ainsi que la flambée des prix sur les marchés internationaux. "Ces éléments posent des défis majeurs pour la filière automobile tunisienne, qui doit conjuguer modernisation, accessibilité et respect de l'environnement", a-t-il encore précisé.