Wael Naouar a appelé, lundi 28 juillet 2025, les autorités tunisiennes à suspendre les relations diplomatiques avec les Etats-Unis d'Amérique. Lors de son intervention dans l'émission Politica, diffusée sur les ondes de Jawhara FM, l'ancien porte-parole de la caravane Al Soumoud a d'abord rappelé que le sit-in organisé par des centaines de personnes près de l'ambassade des Etats-Unis à Tunis visait à symboliser un siège de l'ambassade, en écho à celui imposé à Gaza, et à réclamer la levée du blocus sur le territoire palestinien. Il a également souligné l'importante présence sécuritaire sur place pour encadrer la mobilisation, précisant que les forces de l'ordre n'intervenaient qu'en cas de dépassement de l'espace réservé à l'action. « Nous avons d'autres revendications qui concernent la Tunisie, qui doit, avant tout, arrêter tous les partenariats entre l'armée tunisienne et l'armée américaine, et surtout les manœuvres militaires », a-t-il poursuivi. Il a également appelé à la suspension du partenariat de la Tunisie avec l'OTAN, ainsi qu'au gel des relations diplomatiques avec les Etats-Unis d'Amérique et au renvoi de leur ambassadeur, jusqu'à ce que les Etats-Unis cessent leur soutien à Israël.
Il a finalement annoncé qu'une nouvelle initiative, similaire à celle de la caravane Al Soumoud, est en cours de préparation. Cette fois, elle sera à l'échelle internationale. Un meeting international se tiendra en Tunisie du 1er au 4 août, réunissant tous les participants de ce qu'il a appelé la flotte « Al Soumoud internationale », composée de dizaines de navires provenant de plusieurs pays. Il a précisé qu'une conférence de presse se tiendra le 4 août pour détailler les objectifs et les modalités de cette initiative.
Il convient de rappeler que samedi 26 juillet 2025, une manifestation s'est tenue devant l'ambassade des Etats-Unis à Tunis, à l'appel de la Coordination d'action commune pour la Palestine. Les participants ont dénoncé le soutien américain à l'offensive israélienne contre Gaza et appelé à la levée du blocus, ainsi qu'à la rupture des relations avec les « financeurs du génocide ». Cette mobilisation intervient dans un contexte de famine extrême à Gaza et de bombardements intensifiés, soutenus par Washington.