Des responsables de la Société Tunisienne d'Acconage et de Manutention (STAM) et de la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT) ont convenu de mettre en œuvre un ensemble de mesures. Celles-ci incluent la création d'une application pour calculer et permettre le paiement à distance des frais de séjour et de gardiennage des marchandises dans les ports tunisiens. Ces décisions ont été prises à la suite d'une réunion de travail qui s'est tenue hier, jeudi, en présence du PDG de la STAM, Chokri El Amri, et du président de la CONECT, Aslan Ben Rejeb, ainsi que d'une délégation de la confédération et de cadres de la société. Au cours de cette session, il a été recommandé de renforcer l'entretien des balances dans les ports. Cette maintenance, qui était auparavant trimestrielle, deviendra mensuelle, et les vérifications légales seront semestrielles au lieu d'annuelles pour éviter les amendes dues aux écarts de poids. Les deux parties ont également décidé de lancer une consultation juridique pour que le contrôle douanier s'effectue sur la base de l'avis d'arrivée plutôt que sur l'ordre de livraison. L'objectif est de réduire les délais de séjour des marchandises dans les ports. Par ailleurs, un accord a été trouvé pour permettre aux conteneurs avec un « scellé douanier » d'entrer dans le port cinq jours avant l'arrivée du navire, au lieu de deux jours actuellement. La STAM prévoit aussi d'acquérir deux grues supplémentaires d'une capacité de levage de 200 tonnes chacune pour les ports intérieurs. Il a également été convenu de prendre les mesures nécessaires pour vérifier la propriété des marchandises avant d'exécuter des saisies conservatoires ou de suspension, afin d'éviter tout retard injustifié. Il est également nécessaire de mentionner l'exportateur dans les bons d'entrée électroniques. À noter que la STAM a élaboré un plan d'investissement pour la période 2026-2030, qui prévoit l'acquisition de plusieurs types de grues, dont cinq grues portuaires. La société négocie également avec les autorités compétentes pour mieux exploiter une zone de 3 hectares actuellement gérée par les services douaniers. La STAM étudie aussi la possibilité d'étendre ses activités aux zones adjacentes derrière le pont de Radès pour les aménager en tant que zone de stockage, de contrôle douanier, de pesage et de vente aux enchères publiques. Pendant la réunion, la CONECT a présenté une série de propositions, dont la numérisation des services via une plateforme unifiée, la simplification des procédures administratives et douanières, l'amélioration des infrastructures, le renforcement de la flotte d'équipements portuaires, et la mise en place d'un mécanisme de consultation permanent avec les professionnels pour résoudre les problèmes existants.