Le Président de la République, Kaïs Saïed, a reçu hier lundi 6 octobre, au Palais de Carthage, M. Ezzeddine Ben Cheikh, ministre de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche. Cette rencontre a porté sur plusieurs sujets, notamment la bonne préparation de la prochaine campagne de récolte des olives, après que Dieu ait gratifié notre pays de pluies bienfaisantes, mettant ainsi fin à plusieurs années de sécheresse. La récolte de cette année s'annonce exceptionnelle, atteignant un niveau record . Le Chef de l'Etat a insisté sur la nécessité d'une organisation rigoureuse dès à présent afin que les opérations de cueillette, de pressage et de commercialisation de l'huile d'olive, tant sur le marché local qu'à l'export, se déroulent dans les meilleures conditions. Il a donné ses instructions pour ne pas se limiter aux marchés traditionnels, rappelant que de nombreux pays en Asie et en Amérique du Sud ont exprimé leur volonté d'importer l'huile d'olive tunisienne. Il a également souligné l'importance de trouver des mécanismes de financement pour le conditionnement de ce produit national, estimant que les richesses du pays doivent porter son nom — ce qui aura des retombées positives sur de nombreux autres secteurs et contribuera à la diversification des partenariats stratégiques de la Tunisie. Le Président a aussi mis l'accent sur la nécessité d'un meilleur accompagnement des petits agriculteurs, non seulement au niveau de la récolte, du pressage et de la commercialisation, mais dans tous les domaines. Il a rappelé que la sécurité alimentaire fait partie intégrante de la sécurité nationale, depuis la préservation des semences locales jusqu'à l'exploitation des vastes terres agricoles capables de produire les meilleures variétés de produits agricoles. Par ailleurs, le Président de la République a appelé à redoubler d'efforts pour redonner aux offices publics créés dans le passé — tels que l'Office des céréales, l'Office des fourrages, l'Office de l'huile, ainsi que l'Office de l'élevage et des pâturages — leur rôle initial. Il a déploré la régression qu'ont connue la plupart d'entre eux, estimant que les mesures entreprises jusqu'ici demeurent insuffisantes et en deçà des attentes. Certains de ces offices ont presque disparu à cause de la mainmise de certains lobbies sur des secteurs stratégiques, conséquence des politiques menées depuis le début des années 1990 sous prétexte de « mise à niveau des entreprises ». Le Président de la République a réaffirmé enfin que les efforts se poursuivent pour que la Tunisie devienne un pays vert, du nord au sud et d'est en ouest, une Tunisie débarrassée de toutes les cartels et de leurs complices. Il a souligné que le meilleur «antibiotique» contre ces dérives reste la conscience de notre peuple et la réalisation de toutes ses aspirations dans les plus brefs délais.