Pour l'assistant de Velud, la réathlétisation est une étape essentielle dans le processus de prise en charge du footballeur blessé. «La tâche fondamentale du staff technique dans ce genre de situation repose sur la valorisation de la réathlétisation qui permet au footballeur de récupérer méthodiquement sa forme habituelle. En effet, dès l'achèvement de la phase médicale sous la férule des médecins et kinés, le joueur entreprend un travail individuel qui vise l'obtention d'un équilibre musculaire dans les différents groupes de la morphologie du joueur blessé à travers un équilibre postérieur et antérieur, d'un côté, et, d'un autre côté, l'équilibre symétrique entre la partie gauche et la partie droite comme l'exemple du traitement d'une blessure aux ischios-jambiers. Une fois ce travail terminé, on entame une phase d'amélioration de la performance athlétique axée sur l'évaluation de l'état fonctionnel du joueur c'est-à-dire les aptitudes respiratoires et cardio-vasculaires, d'où vient le travail d'endurance, la puissance aérobique et la vitesse jusqu'à atteindre la phase de la puissance. A noter que les différentes séquences de cette étape se font en deux parties : la première avec ballon et la seconde sans. Ensuite, dès l'accomplissement de cette phase, on attaque le cycle technico-tactique avec le groupe avec au menu les appels de balles et les duels notamment. C'est une période qui dure entre 4 et 6 semaines qui s'impose pour les blessures profondes qui nécessitent plus d'un mois d'arrêt comme c'est le cas pour le traitement des ligaments croisés. Dans ce registre, on peut prendre le cas de Mehdi Nafti qui a été victime de cette blessure grave une année avant la Coupe du monde 2006. Ce dernier avait réalisé tout ce cycle ci-dessus mentionné entre le mois de mars et le mois d'avril 2006 et j'ai été le voir sur place à Birmingham durant une semaine pour voir si on pouvait compter sur lui ou pas. De plus, certains blessés ont recours à des préparateurs physiques personnels comme cela a été le cas de Hatem Trabelsi en 2004 qui jouait à Ajax Amsterdam quand il a dû recruter un préparateur individuel pour se remettre rapidement de sa blessure. «Des moyens de facilitation» «De nos jours, il existe des moyens qui facilitent la récupération médicale et athlétique et permettent de contrôler les évaluations et les suivis, comme le GPS qui aide beaucoup dans le travail individuel à réduire et optimiser le temps de récupération et de remise en condition. En effet, le GPS donne la position exacte de chaque joueur à chaque instant par rapport à un espace calibré, c'est-à-dire situer dans le temps et dans l'espace la performance du compétiteur, par exemple évaluer le nombre de sprints, de déplacements latéraux et de sauts, parce qu'avec la vitesse du jeu de nos jours, il sera difficile de tout voir et de mesurer les différents paramètres de performance».