L'élan de l'ancien talentueux milieu offensif de l'Etoile des années 80 a été stoppé net par des blessures à répétition, notamment une pubalgie. Montasser Ammar était l'un des joueurs les plus talentueux et doués de sa génération et l'un des grands espoirs du football tunisien des années 80, mais les blessures récurrentes ont porté préjudice à la longévité de la carrière de l'ancien stratège international de l'Etoile, qui a bien voulu apporter son témoignage sur l'impact de ce phénomène qu'est les blessures : «Durant ma carrière, je n'ai pas été épargné par les bobos physiques, notamment une méchante pubalgie dont j'ai été victime en 1986 et dont on n'a pas pu détecter la gravité à temps, au point d'atteindre un 4e stade préjudiciable. Il faut reconnaître que ce type de blessure n'était très connu à l'époque d'où la difficulté de la diagnostiquer et d'en évaluer la gravité». «Une pubalgie fatale» «Je dois avouer que j'ai eu beaucoup de chances à l'époque, puisque la direction de mon club l'Etoile m'a envoyé à Saint-Etienne en compagnie de feu Ezzeddine Douik pour consulter Dr Imbert le plus grand spécialiste en la matière. Les dirigeants de l'époque étaient déterminés à m'offrir les meilleures conditions de rétablissement et de rééducation et ont dû débourser la somme colossale à l'époque de 15 mille dinars pour optimiser ma guérison, surtout que je disposais d'une offre importante (25 mille dinars) du club néerlandais Groningen et les responsables de l'Etoile tenaient absolument à me garder. D'ailleurs, j'ai dû rester deux mois et demi à Saint-Etienne afin d'achever méthodiquement mon cycle de soin et de rééducation sous la férule du célèbre Dr Imbert qui affichait à titre anecdotique dans son bureau une grande photo sous laquelle est notifié «Pubalgie, poison du footballeur». Dès mon retour en Tunisie, j'ai eu la chance de pouvoir rejouer pour 4 ou 5 ans suite justement à l'intervention du Dr Imbert, contrairement à d'autres footballeurs qui ont été victimes de cette même pubalgie mais ils ont dû tout de suite après arrêter leur carrière. Cependant, je dois avouer que je n'ai pas pu récupérer la plénitude de mes moyens, puisque les séquelles de cette méchante blessure n'ont vraiment pas disparu parce que au moments des préparations où il y a un surplus d'effort et de pression, je ne pouvais plus supporter cette charge de travail et, du coup, moralement j'ai été profondément affecté. De plus, cette malchance m'a constamment accompagné en contractant d'autres blessures au ligament latéral intérieur, au ménisque et même une hernie discale. C'était vraiment le bouquet ! Mais Hamdoullah, comme on dit !».