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Makrem Chouchane, PDG provisoire de la société «promosport» : «Promosport» est voué à une nouvelle ascension Dossier : Paris sportifs, bookmakers, promosport et réseaux sociaux
La situation actuelle de la société «Promosport» est préoccupante. La chute vertigineuse de son chiffre d'affaires et la concurrence illicite et déloyale de «Planet» donnent le tournis à ses responsables et font couler beaucoup d'encre et de salive. Faisons la lumière sur cette affaire avec M.Makrem Chouchane, le PDG provisoire ou exactement le gestionnaire délégué désigné à la tête de cette société, qui reste quand même très optimiste quant à l'avenir auquel elle reste prédestinée M.Makrem Chouchane, est-ce que vous pouvez nous faire le point de la situation problématique dans laquelle se trouve la société «Promosport»? D'abord, il y a lieu de vous faire part du constat auquel on est arrivé et de rappeler certains éléments historiques afin de mieux comprendre le malaise qui prévaut au sein de la société. Il faut noter qu'il y a deux étapes cruciales dans la vie de cette société : l'avant-2014 et l'après-2014. C'est que, avant 2014, le monopole de l'activité du jeu de pari était exclusivement accordé à notre société et que malgré la présence de quelques problèmes d'ordre administratif, technique et structurel, la société affichait une bonne santé et arrivait à se faire des envieurs et des détracteurs. Son chiffre d'affaires de l'année 2013 par exemple était un record enregistré depuis la révolution car il était de l'ordre de 130 millions de dinars. On n'était donc pas très loin du record absolu enregistré en 2010 avec 160 millions de dinars. Seulement, depuis 2014 et avec l'intrusion déloyale et illicite de la société étrangère «Planet», «Promosport», s'est trouvé confronté à de périlleux problèmes au point où la chute libre de son chiffre d'affaires appelle à une réaction à la fois rapide et énergique pour sauver la société et assainir l'environnement dans lequel elle exerce. La sonnette d'alarme a été tirée quand le chiffre d'affaires a atteint les 50 millions de dinars en 2016. Tout le monde sait que la société «Promosport» qui dispose du monopole dans cette activité est bel et bien protégée par la loi numéro 63 de l'année 1984, date de sa création. Alors qu'avez-vous fait pour contrecarrer la piraterie et le parasitisme de Planet ? Plusieurs recours judiciaires ont été engagés à l'encontre de cette société dont les agissements sont synonymes de commerce parallèle. Mais toutes les actions intentées par notre société par-devant plus d'un tribunal en Tunisie sont restées incompréhensiblement vaines. Profitant de l'impunité, Planet continue depuis plus de deux ans de nous causer d'énormes dégâts. Mais les problèmes de la société ne sont pas uniquement inhérents à notre différend avec Planet. L'absence d'activité commerciale et de marketing, la réglementation dépassée et non amendée depuis longtemps et l'archaïsme du système administratif rongent, de leur côté, les bases de notre entreprise qui risque de s'effondrer si on n'accourt pas à son secours. Et à tous ces problèmes, l'on ne perd pas de vue l'impact négatif de la nouvelle imposition de 25% sur les gains des parieurs, n'est-ce pas? En effet, je pense qu'il est impérativement judicieux de reconsidérer cette décision fiscale et de lui trouver un substitut qui contente toutes les parties et n'affecte pas la motivation des parieurs. Cette nouvelle imposition vient, comme un cheveu dans la soupe, compliquer les choses et orienter davantage les parieurs vers le véreux concurrent qui ne peut que se frotter les mains avec cette mesure qui lui tombe du ciel comme pour dresser un autre handicap devant notre société. Du coup, le manque à gagner sera très lourd à supporter, au risque de devenir irréversible et irrécupérable. Il nous appartient donc d'intensifier les contacts avec les intervenants dans l'activité de notre société, plus particulièrement avec les détenteurs des points de vente qui constituent la courroie de transmission entre nous et les parieurs. Leurs préoccupations et leurs suggestions seront minutieusement étudiées et les meilleures solutions à leurs problèmes, qui sont par voie de conséquence ceux de la société, se doivent d'être trouvées. Il y va de notre intérêt commun. Qu'en est-il de l'appel d'offres lancé plus d'une fois pour remplacer le fournisseur avec lequel vous étiez lié par un contrat déjà expiré et non renouvelé? Depuis belle lurette, le système informatique exploité par notre société et assisté par une société italienne est devenu obsolète au point où les difficultés techniques sont devenues presqu'ingérables. Du coup, nous avons lancé un appel d'offres pour remplacer notre système d'exploitation. Mais par deux fois l'appel d'offres a été déclaré infructueux. Et ce n'est qu'à l'issue de la troisième fois que cet appel d'offres a été concluant et remporté par la société autrichienne «Novomatic». Ce nouveau fournisseur dont les services d'assistance vont démarrer très bientôt va nous permettre de moderniser nos équipements et notre système d'exploitation. Ce sujet accapare tout l'intérêt de madame Majdoline Charni, ministre de la Jeunesse et des Sports, qui a recommandé l'accélération de la mise en place du nouveau système d'exploitation et d'œuvrer à redonner à notre société sa solidité et sa rentabilité maximale de jadis. Qu'attendez-vous de ce nouveau système et est-ce que vous comptez lancer de nouveaux produits ? En parallèle du démarrage du nouveau système, une batterie de mesures et de produits verront le jour au fur et à mesure. En premier lieu, une large campagne publicitaire et de vulgarisation sera mise en route pour faire connaître aux parieurs le fonctionnement des nouveaux appareils, qui seront implantés dans tous les points de vente ainsi que les nouveaux types de paris à lancer. D'ailleurs, un nouvel appel d'offres sera lancé bientôt dont l'objet sera «le pari à cotes» qui sera pareil à celui de «Planet». Il sera une arme supplémentaire pour combattre cet intrus et l'empêcher d'empiéter de nouveau sur notre territoire. Parmi les nouveautés, à l'avenir, il y aura plus d'un pari par semaine, il y aura cinq variétés de jeu et plusieurs concours, jusqu'à dix par semaine. Ainsi, les chances de gain seront nombreuses pour les parieurs. Mieux encore, les chances de gagner seront renforcées par le fait de motiver encore plus les parieurs. Il y aura des variantes de jeu qui permettront du gain même pour les colonnes de 7 à 12 pronostics sur 13. Notre objectif majeur sera de reconquérir la confiance des parieurs avec, pour finalité, de redorer le blason de notre société et de contrecarrer les plans de ses déloyaux rivaux. Votre contrat avec la FTF est depuis quelque temps arrivé à son terme sans pour autant être renouvelé. Comment compteriez-vous vous y prendre avec la FTF à l'avenir ? Parmi les réformes envisagées, une refonte totale est prévue pour une nouvelle liaison avec la FTF basée essentiellement sur une synchronisation optimale au niveau de la programmation du calendrier des compétitions avec pour but d'arriver à un planning figé dans le temps et à un maximum de rentabilité et de crédibilité. Le chamboulement fréquent du calendrier porte préjudice à l'intérêt de tous les partenaires de la FTF et de notre société : clubs, sponsors, parieurs, points de vente, etc. Pour y parvenir, l'aspect financier du contrat sera énorme et très attirant pour la FTF.