Aux yeux du responsable financier marsois, le Promosport a perdu du terrain à cause d'une gestion archaïque. «L'Avenir Sportif de la Marsa n'as pas de souci particulier avec le Promosport sauf que, cette saison, nous n'avons pas reçu notre quote-part annuelle qui est de l'ordre de 200 mille dinars, ce qui est l'équivalent de 10 % du budget de la section football. Mais au lieu de nous plaindre auprès de la tutelle et faire comme les autres clubs en réclamant notre part de la cagnotte, nous avons préféré réfléchir à la question, nous intéresser de près aux difficultés que traverse la société du Promosport, à même de proposer des solutions. Ceux qui s'intéressent de près aux jeux des paris en ligne savent que depuis la propagation du circuit parallèle et la montée sulfureuse de Planet, les parieurs ont délaissé le Promosport, notamment après l'introduction de la taxe de 25% sur les gains. Les jeunes ont donc délaissé le circuit formel et se sont mis sur le marché parallèle. Du coup, les recettes du Promosport ont connu une chute vertigineuse. Dans la perspective de participer à trouver une solution au problème, l'ASM a envoyé une correspondance à la tutelle. Dans notre courrier, nous avons invité l'Etat à sanctionner les fraudeurs. Il suffit de faire la tournée des salons de thé et scruter les ordinateurs portables et les tablettes. Quant à la société du Promosport, il est temps qu'elle se mette au diapason des nouveautés du marché. Je sais qu'ils ont investi dans un nouveau matériel qui leur a coûté près de 40 millions de dinars, mais ça ne suffira pas si la société ne propose pas de nouveaux produits, notamment des jeux en ligne à l'instar de ce que propose la concurrence dont les produits sont diversifiés. On peut parier sur un match de football, de handball ou de basketball, comme sur le dernier quart d'un match, voire le nombre de corners. Les temps ont changé. Les jeunes préfèrent se retrouver entre copains dans un salon de thé branché et parier sur un match dans un championnat étranger. Or, la grille que propose actuellement le Promosport est archaïque. Elle est d'un autre temps. Il faut savoir que la chute des recettes du Promosport a un impact direct sur la trésorerie de l'Etat en tenant compte de la taxe des 25%, sans compter qu'elle influence négativement sur le marché de l'emploi puisque les points de vente sont de moins en moins nombreux. De plus, on ne peut pas canaliser la fuite des montants en devises qui circulent via les jeux de paris en ligne. Concernant le nouveau matériel du Promosport, il devait être exploité depuis septembre 2016. Le retard est énorme. Il faut aussi passer à un partenariat public-privé, sur le principe de gagnant-gagnant, d'autant que la loi a été votée au parlement. La société publique doit s'ouvrir sur son environnement en élaborant des conventions de partenariat avec le privé et se mettre au diapason de ce qui se fait sur le marché des jeux de paris. Autre point, la quote-part des gagnants s'élève en moyenne à 270 mille dinars, ce qui est trop peu. C'est pourquoi il vaut mieux réduire la taxe des 25% pour intéresser les parieurs par un gain conséquent».